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12 janvier 2004

Principes fondamentaux de production et de répartition communistes

TABLE DES MATIERES

GROEP VAN INTERNATIONALE COMMUNISTEN (GIC)

FONDEMENTS DE LA PRODUCTION ET DE LA DISTRIBUTION COMMUNISTES

(publié en 1930 à Berlin, par le Gruppe Internationer Kommunisten,  Bibliothek der Rätekommunisten)

INTRODUCTION DE PAUL MATTICK (1970)

En guise de préface (AAU, Berlin, 1930).

1. DU COMMUNISME D’ETAT REVENONS A L’ASSOCIATION DES PRODUCTEURS LIBRES ET EGAUX.

Le communisme d'État comme nouvelle forme de domination. L’appareil de production s’érige au-dessus des producteurs. Nationalisation et socialisation. Selon Marx, la société n’existe pour le communisme qu’en tant que totalité. De là résulte que c’est à l’association des producteurs libres et égaux qu’en revient l’administration et la conduite. Le temps de travail social moyen tel qu’il est présenté dans le Capital et l’Anti-Dühring. L’association réapparait à l’horizon grâce au système des conseils.

2.   PROGRéS DANS L’ ENONCE DES PROBLéMES

Les disciples de Marx exposent la théorie selon laquelle le passage au communisme se fait automatiquement par suite de la concentration du capital (Hilferding). Ils aboutissent  à un fonctionnement de l’entreprise, qui se fait seulement par la production de biens, une production dans unité de compte. Weber et Mises ont montré l’impossibilité d’une telle production. Il en est résulté une grande confusion dans les cercles marxistes. Une partie s’en tient fermement à la production des biens. Neurath, Varga, Hilferding éludent cette controverse. Kautsky, Leichter admettent la nécessité d’une unité de compte. Kautsky fait retour au capitalisme. Leichter renvoie au temps de travail social moyen comme unité de compte. La révolution russe montre que le droit centralisé de disposer de l’appareil de production amène avec lui une nouvelle forme d’exploitation, ce qui pose un problème épuré au marxisme et à l’anarcho-syndicalisme. Ce qu’on nous présentait hier comme étant le communisme libre (Sébastien Faure) se révèle maintenant n’être que l’organisation de la production avec un droit de décision centralisé.

3. LE PROCES DE REPRODUCTION EN GENERAL

Dans le régime capitaliste, la reproduction est une fonction individuelle, dans le communisme une fonction sociale. L’heure de travail social moyen en tant qu’unité de compte. La comptabilité capitaliste moderne de l’entreprise montre que pour chaque produit le calcul du temps de production social moyen est possible. La formule de la production (f + c) + t (moyens de production + matières premières + travail) et en même temps la formule de la reproduction. Leichter applique à la force de travail le concept capitaliste de valeur. Selon lui, la force de travail a un prix (exprimé en heures de travail) qu’il veut faire dépendre de son coût de reproduction.

4.   LE TEMPS DE PRODUCTION SOCIAL MOYEN COMME FONDEMENT DE LA PRODUCTION

Kautsky ne peut calculer le temps de production social moyen, car il ne le conçoit que comme s’appliquant au produit final et établi par une centrale économique. Si bien qu’il ne sait quel parti prendre face à l’entreprise moyenne. La solution de ce problème se trouve dans le fait que chaque groupe de production forme une unité qui travaille d’après la formule (f + c) + t = temps de production social moyen. Il s’ensuit que pour chaque entreprise particulière il y a déviation par rapport à la moyenne qui se retrouve dans le facteur de productivité. La somme de toutes ces déviations est, à tout instant, nulle.

5.   LE TEMPS DE PRODUCTION SOCIAL MOYEN COMME FONDEMENT DE LA DISTRIBUTION

Leichter voudrait, en dépit du calcul en temps de travail, recourir à une distribution antagonique du produit. Les lignes directrices de la distribution seraient fournies par les physiologistes de l’alimentation. Ceux-ci auraient à déterminer le minimum vital nécessaire pour effectuer le travail non qualifié, tandis que le travail plus hautement qualifié se verrait, en conséquence, mieux rétribué. Cette distribution antagonique détermine la construction organisationnelle de la société. La responsabilité est toujours dirigée vers le haut et non vers le bas. Les prix des produits, pour Leichter, ne correspondent pas au temps de reproduction. La direction centralisée de la production totale mène une politique des prix, à cause de laquelle il n’est plus possible de voir apparaître au grand jour le temps réel de reproduction des produits. Le temps de travail social moyen ne peut plus alors servir de base à la distribution. Dans le communisme d'État que nous présente Varga, on ne peut trouver aucune trace de relation entre le temps de travail et la distribution des produits. Il ne s’agit que d’allocation personnelle. La politique prolétaire de classe avec ses bonnes intentions montre tout de suite, dans la répartition des produits comment le système est pourri de l’intérieur mime. Ce qui montre sans ambiguïté que l’appareil de production s’est érigé au-dessus des producteurs.

6. LE TRAVAIL SOCIAL GENERAL

Les faux frais de la production totale, par exemple la prévoyance sociale, etc., semblent devoir faire valoir un droit de regard centralisé dur la production. L’État se fournit les moyens pour faire face à ces faux frais par une politique des prix; en d’autres termes, il pratique des prélèvements sur les entreprises, ou emprunte le chemin des impôts indirects. Leichter essaie de traiter ce problème correctement, en rapportant ces faux frais à la force de travail directement utilisée. Il finit quand même par résoudre la question en ayant recours à la politique des prix. L’introduction de la catégorie du temps de reproduction social moyen ne permet plus de recourir à une politique des prix. La répartition des produits se fait de sorte que ce n’est pas l’ensemble de ce qu’a produit la force de travail des travailleurs d’une entreprise qui peut être consommée, mais seulement une partie déterminée. Nous appelons cette partie le facteur de paiement. Ce facteur devient d’autant plus petit que la redistribution se socialise, et se rapproche de zéro. Les entreprises qui donnent leur produit sans mesure économique à la consommation individuelle, mais qui en même temps, livrent encore des produits qui sont nécessaire pour la poursuite de la production sont des entreprises mixtes (centrales électriques, par exemple).

7.   LA REPARTITION (DISTRIBUTION) COMMUNISTE

La question décisive est la réalisation des relations exactes entre producteurs et produits. La confrérie des consommateurs en tant qu’association de consommateurs libres et égaux. La répartition des produits se montre être une fonction publique. Le mécanisme de marché en tant que mesure des besoins. Les associations de camarades en tant qu’expression des exigences et des desiderata des individus. La répartition entre les divers groupes d’usagers.

8.   LA PRODUCTION ELARGIE OU ACCUMULATION

L’accumulation est une fonction sociale. La communauté s’appuie sur ses congrès économiques pour déterminer de combien doit êêtre accru l’appareil de production dans son ensemble. Avant toute chose, il faut connaître combien de force de travail est exigée pour la reproduction simple. On crée un fonds d’accumulation, celle-ci devant êêtre prélevée sur le facteur de consommation individuelle. La décision de son utilisation reste entre les mains des producteurs eux-mêmes. Grâce à des accumulations spéciales, comme les chemins de fer et la culture des déserts, etc., inscrites au budget du travail social général (TSG), on évitera des à-coups dans la production.

9. LA COMPTABILITE SOCIALE GENERALE COMME IMAGE GLOBALE DU PROCES ECONOMIQUE

Lorsque production et reproduction sont devenues des unités organiques, le marché l’argent et les prix disparaissent. Pourtant pour avoir une production planifiée, il faut une unité de compte. Le temps de travail social moyen apparaît comme étant la base naturelle du calcul de la production. Grâce à cela le flux de produits se modèle sur le temps de production social moyen de chaque bien. La comptabilité sociale générale enregistre ce flux, grâce à la documentation qu’elle reçoit, pour pouvoir calculer les facteurs de consommation individuelle.

10.   LA COMPTABILITE SOCIALE GENERALE COMME MOYEN DE CONTROLE DU PROCES  ECONOMIQUE

Le contrôle personnel dans le communisme d'État. Le contrôle technique et comptable. Dans une production où le flux des produits découle du temps de production social moyen, la production est contrôlée par la reproduction. Ce n’est pas un contrôle personnel mais matériel. L’établissement du temps de production social moyen. Le contrôle par l’enregistrement du flux de produits.

11. LE CONTROLE SOCIAL DU TRAVAIL SOCIAL GENERAL OU DES ENTREPRISES PUBLIQUES

Le contrôle automatique n’est pas ici aussi varié que dans les entreprises productives. Il ne suit qu’une seule direction. Les autres moyens de contrôle mis en parallèle. Le contrôle de la répartition et de l’argent du travail.

12. LE TRAVAIL SOCIALEMENT N ECESSAIRE ET LE TEMPS DE REPRODUCTION SOCIAL MOYEN.

On a cherché à fonder un élément de calcul sur la catégorie du temps de travail socialement nécessaire. Cet élément se montre inutilisable dansla pratique. Le calcul du temps de reproduction social moyen mène en même temps à la reproduction du travail socialement nécessaire. Ainsi, de même que la valeur est le point central de la production de marchandises, de même le temps de reproduction social moyen est le point central de l’économie communiste.

13. LA DICTATURE ECONOMIQUE DU PROLETARIAT ET LA COMPTABILITE SOCIALE GENERALE

Le prolétariat prescrit les nouvelles règles de la production de manière tout à fait non démocratique. Il exerce une dictature économique. La comptabilité sociale générale apparait êêtre une protection essentielle de l’organisation de la petite entreprise, qui mène elle-même et administre sa production. La dictature se supprime d’elle-même.

14. LA QUESTION AGRAIRE ET LES PAYSANS

Le développement de la production de marchandises. Dans l’économie domestique fermée, le paysan n’apparait pas, au premier chef, comme un producteur de marchandise car il n’amène au marché que ses surplus. Les besoins croissants en argent conduisent à faire croître la productivité. Causes des erreurs des économistes dans le développement agraire. À cause de la production de marchandises, le paysan perd son indépendance.

15. LES PAYSANS ET LA REVOLUTION

Un prolétariat agricole faible. Oppositions de classe modérées. L’indépendance des paysans n’est pas plus forte que celle du prolétariat.

16. LA REVOLUTION AGRAIRE EN RUSSIE ET EN HONGRIE

Le mot d’ordre : la terre aux paysans réussit à libérer tant d’énergie violente parce qu’il correspondait aux souhaits des paysans qui se satisfaisaient de se transformer en producteurs de marchandises. L’économie paysanne russe commence maintenant un développement depuis longtemps terminé en Europe occidentale.

En Hongrie, la révolution paysanne n’a pas pu se développer. Les grandes propriétés terriennes ont étéplacées sous contrôle centralisé de l'État. Ni la Russie, ni la Hongrie, ne peuvent rien nous apprendre de valable sur la conduite et l’administration de l’économie agraire.

17.   LE PROLETARIAT AGRICOLE ET LES PETITS ET MOYENS PAYSANS DANS LA REVOLUTION ALLEMANDE

Les paysans petits et moyens n’ont pas été un élément essentiel dans la révolution allemande. Le prolétariat agricole des grandes propriétés n’a montré aucune tendance à s’approprier la terre. Comment l’idéologie est déterminée par la technique. Le semi-prolétariat a joué un rôle de stimulation important dans la révolution.

18.   LES PAYSANS SOUS LA DICTATURE DU PROLETARIAT

Les paysans seront amenés à l’auto-organisation par la propagande et la contrainte économique, introduisant ainsi le système des conseils. Le calcul du temps de reproduction des produits.

CONCLUSION

ADDENDUM (1931) POINT DE DEPART DES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA PRODUCTION ET DE LA DISTRIBUTION COMMUNISTES (COMPLEMENT)

I.  EN RESUME

  1. Les conseils ouvriers : fondement de l’organisation sociale
  2. L’explication marxiste du fait que la classe ouvrière est dominée

II.   LA SOCIAL-D EMOCRATIE "REVISE" LE MARXISME

  1. Le travail social et les formes d’organisation par lesquelles le Capital domine le Travail, changent
  2. Nationalisation et socialisation
  3. Le problème, tel qu’il est posé par la Révolution russe
  4. La domination du travail et de la classe ouvrière sous le communisme d’État

III.   LA DISTRIBUTION DES MOYENS DE PRODUCTION ET DES BIENS DE CONSOMMATION "EN NATURE " D’APRES L’IDEAL BOLCHEVIK

  1. L’expérience
  2. Deux leçons de la Révolution russe

IV.   L’UNITE COMPTABLE SOUS LE COMMUNISME

  1. La régulation de la production
  2. La régulation de la distribution

BIBLIOGRAPHIE (rajout de l’éditeur)

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  • Information sur le mouvement des conseils ouvriers de la gauche germano-Hollandaise, ainsi que sur la lutte de classe dans le monde. voir en complément le site MONDIALISME. Pour correspondre:
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