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14 juin 2008

Crise financière : l’économie réelle dans la tourmente.

INFOS- en Ligne-en bref

Bulletin sur la lutte de classe dans le monde.

Saledi 13 juin 2008-N°213

Crise financière : l’économie réelle dans la tourmente.

Toutes les banques centrales des principaux pays capitalistes, sont intervenues pour sauver le capital argent d’une crise dite systémique. Même les plus ardents partisans de la fermeté, ceux qui veulent que « la banque soit mortelle comme toute autre entreprise », ont bien été contraints d’avaler leur ticket. [1] La Banque d’ Angleterre (BoE) la plus réticente a fini par injecter plus de 50 milliards de livres (63 milliards d'euros) pour maquiller les dépréciations d’actifs et perte au bilan des banques. Pour les mêmes raisons la BCE injecte 50 milliards d’euros dans le circuit bancaire de la zone euro, au moment où les banques bouclent leurs comptes trimestriels et semestriels.

Mais ces interventions des banques centrales, à la limite du possible ne font qu’ éloigner la crise , mais celle-ci va revenir comme une bombe à éclats en déclenchant d’ autres crises, comme la crise alimentaire, la crise énergétique, pour finalement accentuer la crise de l’ économie réelle véritable cause de la crise financière et relancer la crise financière. C’est déjà le scénario qui se déroule devant nos yeux.

Le journal financier La Tribune du 23 mai 2008, fait état d’ une enquéte mondiale de la Coface, qui indique que sur les déclarations de ses assurés dans 65 pays, la crise du crédit a commencé. « Les incidents de paiement des entreprises augmentent de 45% sur les quatres premiers mois de l’ année 2008 comparé à la même période de l’ année 2007 », explique la Coface dans un communiqué. L’ assureur crédit à déclassé sept secteurs : la grande distribution, l’ automobile,le BTP, le transport aérien et le textile-habillement.

Le PDG d’ air France-KLM prédit « une restructuration importante du secteur, marquée par la disparition de compagnies et par une réduction des capacités ».

Alors que certains pensaient avoir tourner la page de la crise, au début du mois de juin 2008, les projecteurs  de la presse financière étaient braqués sur, Lehman Brothers, la quatriéme banque de  Wall  Street proche de la faillite.

« En séance, à Wall Street, le cours de Lehman était en baisse de près de 10 %, autour de 28 dollars. Une chute qu'explique pour l'essentiel la dilution causée par cette émission de titres. Le fait que des grands investisseurs institutionnels se soient portés acheteurs après s'être fait expliquer en détail la situation financière de Lehman par ses dirigeants, est un signe rassurant. Encore que les investisseurs qui ont participé ces derniers mois aux levées de fonds d'établissements financiers pour un montant total de 290 milliards de dollars afin de combler des dépréciations d'actifs de 392 milliards depuis le début de la crise (chiffres estimés par Bloomberg) s'en mordent les doigts pour l'instant. En outre, alors que Standard & Poor's a réduit sa note sur Lehman la semaine dernière, Moody's a abaissé son pronostic sur l'avenir de la dette de la banque et s'inquiète de sa gestion du risque. La perte trimestrielle de Lehman est bien supérieure aux attentes des spécialistes de cette société. » Les Echos Fr

La débacle de Lehman, et celle de l’ assureur AIG, la rechute du dollar et la hausse du chômage aux Etats-Unis, viennent de faire dégringoler (9 juin 2008) les indices des places financières. La banque suisse UBS annonce une perte de 7 milliards d’ euros au premier trimestre 2008.

Comme dans toutes les crises, il y a les gagnants et les perdants[2], et ce qui est au centre de cette crise c’est le dollar et son hégémonie, celui-ci occupe toujours dans les échanges internationaux une part quatre fois supérieure à celle de l’ économie américaine dans le commerce mondial. Malgré les déclarations que l’on entend, visant à payer le pétrole en euro, force est de constater que l’ euro  ne perce pas en tant que monnaie de transaction et de facturation. Les réserves de change des banques centrales en euro ne dépassent pas les 25% de leurs réserves totales, alors que celles en dollars sont de l’ ordre de 65%.

On pouvait penser que la crise, de la Livre allait pousser l’ Angleterre vers l’ euro, mais il semble que les négociations traînent dans ce sens. La perspective de la présidence française de l’ union européenne des juillet 2008 va favoriser le rapprochement de Paris et Londres pour accélérer l’ intégration des marchés financiers.  « Nous estimons  que la création de l’ Europe financière ne va pas suffisamment vite » pour Arnaud de Bresson, le délégué général de Paris Europlace.

GB

[1]

La Banque d'Angleterre s'était vue reprocher l'an dernier par une partie des milieux d'affaires et politiques de ne pas avoir suffisamment aidé les banques britanniques engluées dans la crise du crédit, alors que ses homologues comme la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) injectaient des centaines de milliards de dollars dans leurs circuits bancaires respectifs.

[2]

La BMP annonce le rachat des activités de prime brokerage de bank of America, un portefeuille de plus de 500 fonds spéculatifs ( pour la somme de 194 millions d’ euros).


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