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2 mai 2015

Retraites, Argentine,Maxwell, Enron

 

Les retraites et la crise économique et financière

retaittes_oKAvec l’effondrement des bourses et du cours des titres de toutes sortes, toutes les retraites basées sur la capitalisation ou la répartition sont aujourd’hui à des degrés divers menacés par la crise. Quand le problème explosera comme dans certains pays, aucun état n’interviendra comme pour les banques pour sauver les retraites, pour la bonne et simple raison que, comme en Argentine les fonds de retraite sont nationalisés pour aider l’état à rembourser ses dettes.

Caisses ou fonds de pension fonctionnant selon ces systèmes, sont aujourd'hui confrontés à la faillite du système financier. Pourtant  des scandales avaient souligné leur fragilité depuis que l’anglais Maxwell, magnat britannique de la presse qui avait carrément puisé dans les fonds de la caisse de retraite des travailleurs; jusqu’au fonds de retraite de la multinationale américaine Enron. Cette dernière avait contraint le fonds à n’acheter que ses actions, lequel fut réduit à néant par la faillite du trust. Ceux qui pensaient aux États-unis notamment avoir la « chance » de par le contrat d’entreprise d’avoir des garanties retraite se trouvent à la même enseigne quant à l’avenir de leur retraite. Cela concerne aussi les « grands » de l’automobile qui, devant le fardeau de leurs engagements contractuels envers « leurs » travailleurs, s’en sont déchargés auprès de caisses de retraite fonctionnant selon ce même système de capitalisation.

C’est encore tout récemment que le capital à la recherche de liquidités faisait pression sur les gouvernements européens, notamment français pour abandonner les systèmes de retraite par répartition pour qu’au moins une partie soit convertie en un système de capitalisation. Pour le moment, ces projets ne sont plus à l’ordre du jour pour des raisons évidentes. Un peu partout  toutes les caisses ou fonds par capitalisation annoncent des pertes record mais ils se gardent bien d’ébruiter les conséquences sur le respect de leurs engagements. Un des  exemples récents sur le sort des fonds de pension concerne l’Argentine. En 1994, le gouvernement, adepte de l’économie libérale avait, dans la lancée des privatisations, adopté le système des fonds de retraite privés par capitalisation, la moitié des titres détenus l’étant en fonds d’état. A court d’argent, le gouvernement argentin actuel envisage de ponctionner les avoirs de ces fonds pour faire face aux échéances de la dette. Un aspect nouveau méconnu de la  confiscation par l’état de l’argent des travailleurs.

En France notamment, le système de retraite, régime général, régimes particuliers et régimes complémentaires fonctionnent en général suivant le système par répartition : en principe, les cotisations  patronales et salarié servent d’abord au financement direct des retraites en cours. Pour pallier les incertitudes éventuelles dans le montant de ces recettes, toutes les caisses de retraite par répartition ont des réserves non pas en argent mais en titres, à l’instar des caisses par capitalisation. Et tout comme celles-ci, ces réserves fondent aussi au soleil de la crise mais cela on ne le crie pas trop sur les toits. Au contraire, on fait ressortir le fait que fonctionnant par répartition, les caisses de retraite, notamment en France seraient à l’abri des ravages de la crise financière. Cela n’est comme on vient de le voir seulement en partie vrai, mais c’est faux en ce qui concerne la crise économique. Car le système par répartition est étroitement lié à l’activité économique, tout comme la capitalisation mais d’une manière différente. L’activité économique se ralentissant , mettant à la porte un nombre de plus en plus important de travailleurs, la masse des salaires va diminuer en conséquence et la masse des cotisations du même coup et cela au moment où le fonds de réserve s’est aussi amenuisé. Récemment le BIT ( Bureau International du Travail) indiquait qu' :

« En s’appuyant sur les derniers chiffres de croissance du FMI, le BIT prévoit que la croissance mondiale des salaires réels atteindra au mieux 1,1 pour cent en 2009, comparé à 1,7 pour cent en 2008, mais les salaires devraient décliner dans un grand nombre de pays, y compris dans les principales économies. De manière générale, la croissance des salaires dans les pays industrialisés devrait baisser, de 0,8 pour cent en 2008 à -0,5 pour cent en 2009. » 

De plus, les entreprises en faillite ne régleront jamais les arriérés de cotisations. Les retraités ne perdront peut être pas tout, comme les cas extrêmes que nous avons cité, mais le montant des retraites risque d’en être affecté sérieusement et durablement. On peut d’ailleurs se demander si les récentes mesures d’allongement « volontaire » de l’âge de la retraite tant pour les pilotes de ligne que pour le régime général et complémentaire, ne vise pas à pallier pour le futur les conséquences de la crise dans ce domaine.

 

 

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