Emeutes en Algérie , en Guyanne,en Grece . France, chasse aux malades
Dimanche 7 décembre N°248
http://berthoalain.wordpress.com/
France:la chasse aux malades est ouverte
Le recours renforcé des contrôles maladie, voilà encore une manifestation de la crise sociale qui commence à sévir. D' un coté l' augmentation de la productivité et de l' insécurité sociale , de l' autre la fatigue, le stress, les dépressions et les suicides. Pas étonnant que les arrêts maladies soient plus nombreux. Alors comme toujours, l' exploité devient un suspect qu'il faut contrôler et encore contrôler.
Nous connaissions déjà la fameuse entreprise Sécurex,(1) mais aujourd'hui ce secteur est en pleine expansion et une centaines d' entreprises privées, viennent doubler la sécurité sociale pour faire la chasse « aux faux malades ».
Des expériences sont actuellement en cours, dans six départements ( le Morbihan, l' Aude, l' Eure et loire, la Marne et le Vaucluse). L' assurance maladie est de la partie , et n'hésite pas à interrompre le versement des indemnités journalières si le médecin de ces sociétés privées le juge.
Même la RATP, utilise les services de ces entreprises, pour vérifier la présence des malades à leur domicile.
Emeutes en Guyanne
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11 2008-Reçu très indirectement de quelqu'un qui vit en
Guyane:
bonjour à tous..
bon il n'y a pas
encore l'armée au détour des rues.. mais ce qui se passe est assez
impressionnant :
depuis lundi dernier après de multiples
négociations, des associations de consommateurs, les
socio-professionnels du transport ont décidé de mettre en place des
barrages dans tout le département à l'entrée des villes et même à
l'intérieur de cayenne. résultat : plus d'essences, boutiques
d'alimentation et autres banques fermées, établissements scolaires
fermés, hbts bloqués dans leur ville, campagne ou village, centre
spatial paralysé..
C'est un mouvement très populaire, soutenu
par les syndicats et différentes associations.. les habitants vont
sur les barrages pour soutenir :en effet, l'essence est à 1,77 euros
et le prix doit baisser au moins de 50 ctes d'euros.. chacune se
renvoie la balle : la région, l'Etat, la raffinerie qui se trouve en
Guadeloupe..compliquée de savoir qui s'enrichit sur le dos des
guyanais par ailleurs
pour un certain nombre très pauvres.. les
assoc ont l'intention ensuite de s'attaquer au prix exorbitant des
autres denrées de première nécessité : farine, lait, riz..de
petites émeutes de jeunes ont lieu dans certains quartiers..surtout
à Cayenne.
Le plus dur est que la guyane est paralysée mais que
les médias n'en parlent pratiquement pas. Le gouvernement par
ailleurs met du temps à réagir.. la guyane est loin et
isolée..C'est la première fois qu'il y a un mouvement de cet
ampleur !!
Faites le savoir autour de vous..
Les
flammes algériennes
Depuis l’été 2008, l’État
algérien n’en peut plus de débloquer de nouveaux fonds pour sa
police: achat de 20.000 matraques, plus de 200 bus de transports de
troupes, plusieurs engins antibarricades ou équipés de lances à
eau – et embauche de 15.000 nouveaux flics au plus vite.
Nouvelle
menace terroriste? Non, tous ces équipements sont destinés à la
section anti-émeutes de la Direction générale de la sûreté
nationale. [1] Par ailleurs, le gouvernement, craignant «un risque
d’émeute généralisée», subventionne à hauteur de plusieurs
dizaines de milliards de dhirams par an «les produits de large
consommation, pour réduire les effets de l’inflation sur la vie
quotidienne des Algériens». Autre détail croustillant de
l’actualité récente (en tout cas plus qu’une réforme de la
Constitution): «les milieux d’affaires algériens et étrangers se
préparent également à de telles éventualités. Plusieurs
entreprises auraient déjà mis en place des plans pour protéger
leurs biens des pillages en cas de violences populaires.» [2]
Bigre, que se passe-t-il en Algérie? Du peu d’informations (évidemment) qui arrivent de ce côté-ci de la Méditerranée, on entend parfois que depuis plus d’un an, seraient enregistrées en moyenne deux-trois émeutes ou autres formes de colères populaires (notamment des blocages de routes)… par jour – seule la Chine fait aussi bien en ce moment!
Parmi celles que les médias n’ont pas pu taire, parce qu’elles ont concerné des centaines de personnes, parce qu’elles ont duré au moins deux jours, et que les dégâts ont été «spectaculaires»: Timimoun (sud) en février, Ghardaïa en mars, Chlef, Gdyel (vers Oran) et Tiaret en avril, Ksar El Boukhari (90 km au sud d’Alger), Berriane et Oran en mai, Berriane à nouveau en juillet, Annaba et M’sila en août, plusieurs villages autour de Tizi-Ouzou et Tissemsilt en septembre, encore Annaba en octobre, Meftah en novembre… du littoral nord densément peuplé aux régions du sud quasi-désertiques, de l’est à l’ouest, ce sont tant des grandes villes (à l’exception notable, cette dernière année, de Alger – ville trop fliquée?) que d’innombrables bleds qui connaissent les joies de la révolte.
La relégation en deuxième division du club de foot d’Oran [3]; la gestion d’incendies détruisant des champs entiers d’oliviers et d’arbres fruitiers en Kabylie; une demande collective d’attribution de locaux pour pouvoir travailler (Gdyel); sept corps de harragas repêchés au large de Tiaret; la décision de fermeture du marché informel suivie de la victoire de l’équipe locale de foot à Ksar el-Boukhari; la vengeance contre un riche propriétaire d’hôtel et ses vigiles à Sidi Aïssa (M’Sila); la coupure d’eau ou l’augmentation du prix de la patate de trop; etc.: peu importent les «détonateurs», pourvu que tout soit prétexte à une saine émulation de rages collectives.
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