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23 août 2009

mères de famille: retraite, remise en cause.Après la Guadeloupe, la Nouvelle -Calédonie.Gijon , Vigo, Ssangyong . MTS

Infobref 23 aout 2009

logos_jauneLa majoration accordée aux mères pour leur retraite,  remise en cause.

Alors que la presse titre « redressement spectaculaire du Fonds de réserve des retraites » grâce à la bourse, la même presse nous apprend que dans les tuyaux du gouvernement  il est fortement question au nom de l' égalité des droits des hommes et des femmes de supprimer l' attribution d' un trimestre gratuit par naissance. A l' origine, il s' agissait de mettre fin  à un système qui pénalisait la natalité. La perte de trimestres pour les mères avait pour conséquence, au moment du départ en  retraite, une pénalisation importante de leur pension. Même actuellement il est fait état , selon la présidente (CFE CGC) de la Cnav d'une différence de 40% ou si l'on préfère aujourd'hui une femme ayant eu deux enfants touche une retraite mensuelle moyenne de 818 euros, alors que celle n' ayant pas d' enfant 1122 euros et un homme 1600 euros.

La guerre du gaz refait surface

« Poutine  s' allie à la Turquie dans la guerre des oléoducs » titre la presse. L' affaire est intéressante car elle montre les intérêts multiples qui poussent les uns et les autres à entreprendre ce genre d' accord. Le projet consiste à réaliser un gazoduc qui reliera  la Russie à l' Europe par les eaux turques de la mer Noire.  Pour la Russie il s' agit de contourner  l' Ukraine comme pays de transit et la Biélorussie, pour la Turquie d' avoir un moyen de pression non négligeable pour entrer dans l' Europe. De son coté La Chine vient de signer avec l' Australie un important contrat de livraison de Gaz.

Après la Guadeloupe, la Nouvelle -Calédonie.

Il faut se souvenir qu' au début de l' année, un puissant mouvement de masse dirigé par le LKP et son leader Elie Domota est parvenu après 44 jours de combat à faire plier le gouvernement Sarkosy.

Ce mouvement laissera des traces, dans la conscience collective des classes exploitées d' Outre mer.

En Nouvelle-Calédonie, alors que manifestement une grève s' enlisait à la compagnie aérienne Aircal depuis 5 mois, c' est l'intervention de jeunes Kanak qui allait déclencher une semaine de violence à Nouméa,qui finira par dénouer la crise . Un gendarme mobile sera blessé par balle lors d' un démantèlement de barrage routier. A noter que la aussi, l' état à immédiatement juridicialiser le conflit en procédant à la condamnation de Gérard Jodar président du syndicat l' USTKE à cinq ans de prison avec huit autres militants pour violence durant la grève d' Aircal. Mais quoi que disent les représentants de l' état, qui cherchent à minimiser la relation entre les événements de Guadeloupe et la Nouvelle- Calédonie ceux-ci ont rapidement négociés avec l' USTKE pour éviter une généralisation du conflit.

Chantier_naval_de_Gijon_janv_2009Lutte classe contre classe de Gijon , Vigo, en Espagne à Ssangyong Motors en Corée du Sud :

Pour rappel, c' est l' annonce de la fermeture du site de PYMAR pour le 31 mai 2009 et le sort des préretraités1, qui a mis le feu aux poudres sur le chantier naval de Gijon, tout comme à Ssangyong Motor en Corée du sud.  Une véritable guérilla va s' engager avec les forces de l' ordre drivé par un hélicoptère qui survol le chantier va s' engager. Les prolétaires assiégés, vont riposter avec des cocktail molotov, des boulons, des frondes, des fusées... Même des grues seront mises à contribution pour déposer des containers en feu comme barrage. 

Le plus grand danger des luttes retranchées c' est de rester dans l' isolement et de ne pas présenter une menace réelle et sérieuse pour l' état. Cependant pouvons nous parler de « défaite »  nous ne le pensons pas, la défaite pour les ouvriers de Ssangyong et de Gijon aurait été de ne pas se battre. Toute lutte prolétaire , jusqu' à la victoire finale est et sera potentiellement une « défaite » cependant il n' est pas question pour nous de voir dans la « défaite » que la défaite mais son potentiel révolutionnaire, il est de la même trempe que celui des mineurs anglais ( 1984-1985)2, et des sidérurgistes de Lorraine eux aussi « vaincus » au sens courant du terme. Cependant ce n' est pas tant le résultat économique de la lutte qui compte pour nous mais le renforcement de l' unité révolutionnaire des luttes et de la solidarité ouvrière. Le simple fait que pour mener leur combat les ouvriers de Ssangyong se soient organisés pour mener l' occupation  en  50 ou 60 groupes de combat de 10 travailleurs, plutôt que de courber l' échine, voilà l' essence révolutionnaire de leur combat.

La solidarité  de classe est indispensable pour lutter efficacement contre les forces de l' Etat, depuis le début du conflit à Gijon , les ouvriers ont le soutien d'un autre chantier, Juliana, lui aussi, menacé de fermeture et aussi de ceux de St Nazaire qui pensent un jour subir le même sort. .Puis nous aurons l' entrée en scène  à Vigo, des ouvriers de la métallurgie eux aussi en action  pour  débloquer les négociations autour du renouvellement d'une convention collective qui concerne 27 000 personnes . Bien entendu les forces de l' ordre et l' appareil judiciaire sont toujours présents   pour criminaliser les actions prolétaires. Prenons par exemple le cas de deux syndicalistes du syndicat asturien « Corriente Sindical de Izquierda »,ils furent condamnés à trois ans de prisons et mis sous écrous le 16 juin 2007, suite à des heurts avec la police  et la destruction d' une caméra de surveillance. De même à Ssangyong, des ouvriers seront pris en otages, et sujet à des inculpations diverses. Quant au syndicat ayant soutenu les actions illégales, l' état coréen entend bien  lui faire comprendre son rôle de gardien de l' ordre qu'il a outrepassé, des poursuites contre le KMWU sont engagées pour un dédommagement de 45 millions de dollars. Cette situation nous la retrouvons en France avec la vague de « séquestration » et les inculpations de salariés, ce n' est d' ailleurs pas un hasard si le délégué CGT des « Conti » de Clairoix, Xavier Mathieu, a violemment attaqué le patron de son syndicat, Bernard Thibault,  sur France Info : « Les Thibault et compagnie, c’est juste bon qu’à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu’à ça, toute cette racaille. ». Les « Conti » de Clairoix , n' ont pas reçu de soutien de la Confédération, lors de leur procès pour saccage des locaux de la préfecture de Compiègne, mais celui du NPA et de Lutte ouvrière.

Tréfimétaux  Sérifontaine dans l' Oise: fermeture du site.

Témoignage:

Je passe assez souvent par Sérifontaine prés de Gisors (2633 hab en 1999, 2553 en 2006), où il y a beaucoup de pavillons mis en vente, et sur le petit rond point , une pancarte 44 licenciements à MTS. Après renseignements il s' agit de l' Usine Tréfimétaux du groupe KME dont le siège est à Florence Italie  et qui fermera ses portes en septembre 2009. En 2006, le groupe avait mis en place un plan social  qui aboutissait à 215 licenciements avec la précarité qui devait suivre pour 30% d' entre eux et la vente des pavillons à prix d' urgence. La principale revendication des salariés en grève c' est une prime de 30 000 euros. Pour la ville c' est un catastrophe, c' est 70%  du budget de la commune qui va disparaître en taxe professionnelle, restera sur place,  les résidus de cuivre, de plomb , d' huile , des déchets de pyrolyse...Que le maire pense pouvoir faire prendre en charge par KME.




 



1

2Voir sur le sujet  le livre d' Henri Simon  «Grève des mineurs en grande-bretagne «  ed Acratie

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