Dans le monde une classe en lutte septembre 2011-5 LES CRIMES DU CAPITAL

LES CRIMES DU CAPITAL

 Monde - Le paludisme fait des ravages, notamment en Afrique. Un nouveau médicament beaucoup plus efficace et avec peu d'effets secondaires, dérivé d'une plante de la pharmacopée chinoise, vient d'être redécouvert à l'ouest depuis 1980, mais son coût est tel qu'il ne peut être utilisé que par une infime minorité sur le continent africain.

 Chine - Le 7/07/2011, dans une mine de charbon du sud-ouest, une inondation fait 4 morts et bloque 40 mineurs. Le 11/07, encore 21 mineurs bloqués par une inondation dans une mine de fer à Weifang dans le Shandong. En 2010, 2 400 mineurs ont été ainsi assassinés par le capital, 6 par jour. Et encore plus car ce chiffre est largement sous-évalué, nombre de tués n'étant jamais déclarés par les dirigeants des mines pour éviter des sanctions.

 Afghanistan - 13/06/2011 - Les raisons réelles de la guerre et de ses massacres : depuis au moins les années 1990, le capital sait que le pays recèle de grandes richesses minières (fer, cobalt, cuivre, lithium). Une entreprise chinoise, China Metallurgical Co, a obtenu un contrat d'exploitation de la seconde réserve mondiale de cuivre à Aynak près de Kaboul, et les travaux ont déjà commencés (le ministre des Mines aurait touché 30 millions de dollars pour ce contrat). Avec la Chine, on trouve l'Inde et le Pakistan parmi les « investisseurs ».

 Brésil - 28/07/2011 - Deux nouveaux assassinats de militants écolos luttant contre la surexploitation de la forêt amazonienne. Tous les militants de cette zone, syndicalistes, écolos, paysans sans terre, etc., sont sous la menace des hommes de main des propriétaires terriens. En quarante ans, 800 assassinats ont été ainsi perpétrés en toute impunité et 125 personnes sont actuellement sous menace de mort.

 États-Unis - 3/09/2011 - Tout comme les nazis ou les Japonais en Corée et en Chine, tout comme bien d'autres expériences clandestines dans maints autres pays, c'est seulement maintenant qu'on révèle qu'entre 1946 et 1948, suite à des accords entre les USA et le Guatemala, des expériences médicales in vivo ont « traité » une population sélectionnée. Des maladies sexuellement transmissibles ont été inoculées à des prisonniers, à des militaires, à des pensionnaires d'hôpitaux psy, renouvelant ce qu'on appelle aux USA « l'expérience de Tuskegee » au cours de laquelle, de 1932 à 1972, 600 Noirs pauvres d'Alabama ont été « infestés » de la syphilis et « suivis » sans soins.

 Kenya—13/9/2011 - Le pipeline traversait le bidonville.Une fuite déverse le carburant dans les égouts. Une explosion ravage tout dans une boule de feu sur plus de 300m: Plus de 100 morts et un nombre incalculable de brûlés.

 Israël-La prospérité économique d'Israël comporte de nombreuses inégalités, et pas seulement celles des Arabes israéliens : 23 % de la population est sous le seuil de pauvreté et 29 % sur la même voie.

 Depuis le 14 juillet, un mouvement de protestation s'est développé à partir d'une action étudiante dirigée contre le coût des locations de logements (dont le prix a augmenté de 40 % depuis 2007), une poignée d'étudiants ayant planté des tentes sur un axe central de Tel Aviv. En moins de quatre semaines, il s'est étendu à toute la population et a atteint un pic le samedi 13 août alors que plus de 250 000 personnes se sont jointes au mouvement initial, manifestant contre le coût de la vie et la situation sociale en général, une contestation du système d'une certaine façon. Partout dans le pays, des camps de tentes ont surgi (plus de 3 300) regroupant des milliers d'activistes improvisés. Le mouvement se veut et reste pacifique, similaire en cela au mouvement initial des pays arabes et à celui des Indignés en Europe. Il semble également regrouper principalement les jeunes et moins jeunes des classes moyennes qui luttent pour le maintien de leur niveau de vie et pour ne pas descendre dans la pauvreté. Des mouvements spécifiques se déroulent au même moment : 100 000 employés municipaux en grève une journée le 1er août ; médecins et infirmières sont également en grève. Le mouvement, parti des étudiants, est soutenu par les syndicats étudiant (Nus) et ouvrier (Histadrut) qui ont pris le train en marche et qui ont organisé le 5 août une journée de soutien avec une manifestation de milliers de travailleurs à Tel Aviv. Il n'y a pas, semble-il, de contestation de la politique d'Israël, et notamment de celle concernant les Palestiniens bien que, si les revendications devaient être satisfaites, cela impliquerait un changement radical quant aux colonies et aux priorités militaires. Les avancées du gouvernement pour tenter de stopper le mouvement sont pour le moment si dérisoires qu'elles n'ont eu pratiquement aucun effet.

 Le 5 septembre, une seconde journée de manifestations regroupe 430 000 Israéliens dans les principales villes dont 300 000 à Tel Aviv, en dépit de manœuvres gouvernementales pour minimiser le mouvement (par exemple, fermeture des lignes ferroviaires sous prétexte de travaux).