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10 septembre 2013

Sur la guerre en Syrie

 

Nation ou classe drapeau_rouge

Le psychodrame tragique qui se joue en Syrie n’est qu’une partie des affrontements dans l’équilibre précaire des forces mondiales plus centrés présentement sur tout le Moyen Orient. Dans le concert relativement discret des manifestations contre l’intervention directe du camp occidental, il est une voix dont le silence assourdissant ne manque pas de surprendre. C’est celle des internationalistes qui auraient pourtant là une bonne opportunité d’affirmer, non pas un soutien à tel ou tel nationalisme «opprimé» ou pas, ni un pacifisme idéologique d’impuissance mais de clamer partout que le capitalisme porte en lui la guerre et que seule la lutte de classe sous toutes ses formes peut mettre un terme à tout conflit avec la fin du capitalisme. ( Nous laissons de côté, l’exploitation médiatique de partout de ce conflit pour masquer le problème central du capital secoué par la crise et faire accepter par le prolétariat la sauvetage du système, autour du paradoxe d’utiliser ses propres dysfonctionnements pour les résoudre)

 La mondialisation, n’a effacé ni les frontières, ni les réactions communautaires. Les dernières manifestations plus ou moins confuses organisées dans le monde contre la guerre en Syrie se font sous le mélange contre nature de la bannière du pacifisme et des drapeaux nationaux. Ces drapeaux sont ceux des Etats existants ou cherchant à se constituer, et d’appareils militaires dont la fonction est de réprimer de l'intérieur et à l’extérieur les prolétaires en lutte. Les internationalistes dignes de ce nom, n'ont pas à manifester sous les drapeaux criminels en soutien à nationalisme dit de «gauche».

 La manifestation parisienne du 29 et 30 août était nationaliste, elle défendait un camp contre l’autre au nom de la paix. Il en est de même de toutes les manifestations ’anti guerre’ dans d’autres Etats du monde, le plus souvent sous la bannière du pacifisme ou de drapeaux nationalistes de la diaspora syrienne.

 Pour tout internationaliste, l’abolition de l’exploitation de l’homme par l'homme, est le seul moyen de faire tomber l’hostilité des nations entre elles. Notre hostilité à la guerre des Etats ne saurait être pacifiste, puisque nous la portons jusqu'à la guerre d'une classe contre l’autre.

 Ce qui se passe en Syrie, n'est rien d'autre qu'une guerre impérialiste, dont la forme idéologique consiste à ne laisser de place qu' à la dichotomie dominante: celle d'une guerre Chiite contre Sunnite. Dans une telle situation et ne voyant aucune perspective révolutionnaire contre l’exploitation de l’homme par l’homme, nous ne pouvons qu’affirmer une position de classe et éventuellement manifester drapeau rouge et noir en main contre tous les fauteurs de guerre quels qu’ils soient et où qu’ils soient en prenant bien soin de se démarquer des suppôts de toutes les formes de nationalisme .

 Le problème actuel, c' est que nous ne voyons plus aucune manifestation ou fleurissent les drapeaux noir ou rouge, à se demander si le mouvement révolutionnaire n' est pas entré au musée de l' internet seul lieu où il décoche encore quelques flèches.

 Quoi qu'il en soit, la meilleure réponse que nous puissions faire, est de répliquer de manière unitaire et solidaire aux attaques du capital, d’associer notre lutte contre l' exploitation avec celle contre les guerres sociale et nationale. Dans cette lutte nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes; il n’y a rien à espérer de la «gauche» (le Parti socialiste n' a-t-il pas déclaré cette guerre sociale dès son élection, n' a-t-il pas déclenché la guerre au Mali et maintenant s’engage sur la Syrie, n’a-t-il pas internationalement un lourd passé de répression sociale et politique); il n’y a rien à espérer de toute une fraction de l’ultra gauche qui, pour différentes raisons parfois obscures , prend des positions de soutien dans le monde entier à des courants nationalistes ne visant qu’à la constitution d’un Etat, les structures bien connues de l’oppression sociale nécessaire à la pérennité du capital

 Septembre 2013

 Des camarades d’Echanges et Mouvement

 

 

 

 

 

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