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1 janvier 2015

A comme Abolition, Accumulation, Aliénation, Argent,Association, Armes

Abolition

 « Abolissez l'exploitation de l'homme par l'homme, et vous abolirez l'exploitation d'une nation par une autre nation. Du jour où tombe l'antagonisme des classes à l'intérieur de la nation, tombe également l'hostilité des nations entre elles. «  (Le Manifeste Communiste)

 Aliénation  transposée de la religion à l’économie.

« (L'aliénation de l'ouvrier dans son objet s'exprime selon les lois de l'économie de la façon suivante : plus l'ouvrier produit, moins il a à consommer; plus il crée de valeurs, plus il se déprécie et voit diminuer sa dignité; plus son produit a de forme, plus l'ouvrier est difforme; plus son objet est civilisé, plus l'ouvrier est barbare; plus le travail est puissant, plus l'ouvrier est impuissant; plus le travail s'est rempli d'esprit, plus l'ouvrier a été privé d'esprit et est devenu esclave de la nature.)Manuscits de 1844 edt. Sociale,p.59)

 « Or, en quoi consiste l'aliénation du travail ?

 D'abord, dans le fait que le travail est extérieur à l'ouvrier, c'est-à-dire qu'il n'appartient pas à son essence, que donc, dans son travail, celui-ci ne s'affirme pas mais se nie, ne se sent pas à l'aise, mais malheureux, ne déploie pas une libre activité physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit. En conséquence, l'ouvrier n'a le sentiment d'être auprès de lui-même  [112] qu'en dehors du travail et, dans le travail, il se sent en dehors de soi. Il est comme chez lui. quand il ne travaille pas et, quand il travaille, il ne se sent pas chez lui. Son tra­vail n'est donc pas volontaire, mais contraint, c'est du travail forcé. Il n'est donc pas la satisfaction d'un besoin, mais seulement un moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail. Le caractère étranger du travail apparaît nettement dans le fait que, dès qu'il n'existe pas de contrainte physique ou autre, le travail est fui comme la peste. Le travail extérieur, le travail dans lequel l'homme s'aliène, est un travail de sacrifice de soi, de mortification. Enfin, le caractère extérieur à l'ouvrier du travail apparaît dans le fait qu'il n'est pas son bien propre, mais celui d'un autre, qu'il ne lui appartient pas, que dans le travail l'ouvrier ne s'appartient pas lui-même, mais appartient à un autre. De même que, dans la religion, l'activité propre de l'imagination humaine, du cerveau humain et du cœur humain, agit sur l'individu indépen­dam­ment de lui, c'est-à-dire comme une activité étrangère divine ou diabolique, de même l'acti­vité de l'ouvrier n'est pas son activité propre. Elle appartient à un autre, elle est la perte de soi-même. »Manuscits de 1844 edt. Sociale,p.60)

« L’aliénation économique ( d’après Marx).- Plus l’ouvrier se dépense en travaillant, plus le monde étranger... qu’il crée devient puissant, plus lui et son monde intérieur deviennent pauvres. On constate le même phénoméne dans la religion. Plus l’homme se fie à Dieu, moins il se posséde lui même. » K Marx Economie politique et philosophie publiée dans la Revue socialiste fev. 1947, P158.

« L’aliénation politique « L’Etat politique se comporte vis-a-vis de la société bourgeoise d’une maniére aussi spiritualiste que le ciel vis-a-vis de la terre. Il est dans la même opposition avec elle, il triomphe de la même maniére... en se laissant dominer par elle...Dans l’ Etat... L’homme est dépouillé de sa vie individuelle réelle, et il est rempli d’une généralité irréelle. » La question juive.

 Argent. :

 « C’est pourquoi l’argent, sous sa forme immédiate, correspondant à une phase historique antérieure au capital, apparaît à celui-ci comme frais de circulation. Le capital s’efforcera donc de se convertir en une forme qui lui soit adéquate, en en faisant le représentant d’une phase de la circulation qui ne lui coûte pas de travail et n’a pas de valeur. Le capital cherche donc à supprimer l’argent sous sa forme et son existence traditionnelles et immédiates et à le transformer en un produit du capital, en en faisant un produit purement idéal, c’est-à-dire matériellement aboli. » Fondements t II p 186

« Chaque marchandise se présente alors sous une double forme, celle « naturelle » de sa valeur d’usage et celle « sociale » de son prix. Avec la monnaie, la valeur existe en dehors de la marchandise et à côté d’elle. La monnaie a une existence autonomisée par rapport aux marchandises, et le prix apparaît comme une relation extérieure des marchandises à la monnaie. « La marchandise n’est pas prix comme elle était valeur d’échange en vertu de sa substance sociale : cette détermination ne coïncide pas directement avec elle, mais passe par la comparaison avec l’argent. La marchandise est valeur d’échange, mais elle a un prix.» (Grundrisse, vol I, Chapitre De l’argent, p.210. 10/18. 1968).

 Sous le capitalisme l'argent est la nouvelle communauté, c'est la médiation qui unit les choses et les hommes. Marx parle de "Nexus rerum": ce qui unit les choses.

"En tant que représentant matériel de la richesse universelle en tant qu'il est la valeur d'échange individualisée l'argent doit être immédiatement objet, but et produit du travail universel, du travail de tous les individus singuliers. Le travail doit produire de la valeur d'échange, c'est-à-dire de l'argent. Il doit donc être travail salarié."(Marx - Grundrisse)

L'argent en tant que communauté du capital est donc l'unité de ces hommes singuliers, de ces citoyens - négation des classes - en tant qu'esclaves salariée;s, là où existe le salariat existe la communauté non-humaine de l'argent; là où n'existait pas le salariat, l'argent a dissout l'antique communauté pour s'imposer et imposer avec lui le travail salarié.

 "Là où l'argent n'est pas lui-même la communauté, il faut nécessairement qu'il dissolve la communauté." (Marx - Grundrisse)

 Sous le capitalisme chaque homme n'existe qu'en tant que producteur de valeur d'argent et c'est ce même argent qui est à la fois la médiation sociale - addition des individus singuliers en tant que ce valent comme argent pour former la société civile - et la substance même de l'hommme puis qu'il n'existe qu'en tant qu'argent, qu'en tant qu'homme exploité.

"Le présupposé élémentaire de la société bourgeoise est que le travail produise immédiatement de la valeur d'échange, donc de l'argent et qu'ensuite l'argent achète tout aussi immédiatement le travail et n'achète le travailleur que pour qu'il aliène lui-même son activité dans l'échange. Le travail salarié d'un premier côté, le capital d'un second ne sont donc que d'autres formes de la valeur d'échange développée et de l'argent en tant qu'il est son incarnation. L'argent est ainsi immédiatement la fois la communauté réelle dans la mesure où elle est la substance universelle de l'existence pour tous et en même temps le produit collectif de tous. Mais dans l'argent, comme nous l'avons vu, la communauté est à la fois pure abstraction, pure chose extérieure et contingente pour l'individu singulier et en même temps pur moyen de sa satisfaction en tant qu'il est individu singulier isolé. La communauté antique présuppose une toute autre relation de l'individu pour soi. Et donc le développement de l'argent dans sa troisième détermination brise cet individu. Toute production est objectivation de l'individu. Mais dans l'argent (V.E.), l'objectivation de l'individu n'est pas celle de l'individu dans sa détermination naturelle, mais de lui en tant qu'il est posé dans une détermination (dans un rapport) sociale qui lui est en même temps extérieure."(Marx - Grundrisse)

 

L'argent est donc à la fois la marchandise universelle (en tant que représentant matériel de la richesse) et la "non-marchandise" (en tant que simple moyen de circulation). Au sein du mode de production capitaliste qui est le mode de production pour la valeur d'échange et donc pour l'argent (A-M-A') ce dernier étant la communauté du capital, la communauté inhumaine des hommes extraénisés, l'homme est subsumé par l'argent (tout comme nous l'avons vu pour la politique) et c'est seulement en tant que membre de cette communauté fictive, c'est-à-dire en tant que marchandise circulante qu'il est libre et égal, qu'il est le citoyen, qu'il est l'un des atomes de la démocratie réalisée. Le mode de production capitaliste est le mode de production de la démocratie, de la politique et de l'argent. La démocratie achevée implique le développement de l'argent (et donc de la valeur). Et c'est le mouvement communiste qui, en détruisant le mode de production de et pour l'argent (A-M-A') (A' étant = à A + delta A) détruit la démocratie comme communauté du capital, comme communauté de l'argent. La démocratie est donc bien la communauté du capital, le fondement même - la substance - de la dictature capitaliste - dictature de l'argent, de la loi de la valeur-. Et cette communauté fictive (fictive en opposition à la communauté réellement humaine en constitution: la classe ouvrière organisée et dirigée en parti communiste) se matérialise au travers de toute une série de regroupements a-classistes (niant les classes et leur antagonisme) et ayant tous comme substance la démocratie. Que cela soit le peuple, la nation, la religion, la politique ou l'argent,... toutes ces "communautés du capital" par lesquelles et dans lesquelles sont organisés les citoyens et désorganisés les prolétaires, ne sont, en dernière instance, qu'une des formes de la communauté fictive, de la démocratie, de la dictature de la loi de la valeur, de l'argent et du capital.

 Associations

« il est vrai, que les associations d'ouvriers et les Turn-outs ne suffisent pas pour briser la domination de la bourgeoisie. Mais ce qui donne à ces associations et aux Turn-outs qu'elles organisent leur véritable importance, c'est qu'elles sont la première tentative des ouvriers pour abolir la concurrence. Elles supposent cette idée très juste, que la domination de la bourgeoisie n'est fondée que sur la concurrence des ouvriers entre eux, c'est-à-dire sur la division à l'infini du prolétariat, sur la possibilité d'opposer entre elles les diverses catégories d'ouvriers. Et c'est précisément parce qu'elles s'en prennent - bien que de façon unilatérale et assez limitée - à la concurrence, ce nerf vital de l'ordre social actuel, qu'elles constituent un tel danger pour cet ordre social. L'ouvrier ne saurait trouver de meilleur point faible où frapper la bourgeoisie et avec elle l'ensemble du régime social existant. » (Engels la situation 1844

 Armes

Il est évident que l'arme de la critique ne saurait remplacer la critique des armes ; la force matérielle ne peut être abattue que par la force matérielle ; mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle, dès qu'elle pénètre les masses. La théorie est capable de pénétrer les masses dès qu'elle procède par des démonstrations ad hominem, et elle fait des démonstrations ad hominem dès qu'elle devient radicale. Être radical, c'est prendre les choses par la racine. Or, pour l'homme, la racine, c'est l'homme lui-même. Ce qui prouve jusqu'à l'évidence le radicalisme de la théorie allemande, donc son énergie pratique, c'est qu'elle prend comme point de départ la suppression absolument positive de la religion. La critique de la religion aboutit à cette doctrine, que l'homme est, pour l'homme, l'être suprême. Elle aboutit donc à l'impératif catégorique de renverser toutes les conditions sociales où l'homme est un être abaissé, asservi, abandonné, méprisable, qu'on ne peut mieux dépeindre qu'en leur appliquant la boutade d'un Français à l'occasion de l'établissement projeté d'une taxe sur les chiens « Pauvres chiens ! on veut vous traiter comme des hommes ! » (Contribution à la critique de La philosophie du droit de Hegel Introduction)

De la critique des armes

Premièrement, ne jouez jamais avec l'insurrection.. les forces que vous avez contre vous ont pour elles tout l'avantage de l'organisation, de la discipline, de l'autorité traditionnelle, et à moins de leur opposer une force supérieure vous êtes vaincus et perdus (Nouvelle Gazette Rhénane) N1 du 1-7-1848 de Marx au New York Daily Tribune sur l'insurrection.)

 les forces qui sont dirigées contre vous ont tous les avantages de l’organisation, de la discipline et de l’habitude de l’autorité ; si vous ne leur opposez pas une forte supériorité, vous êtes vaincus et perdus. En second lieu, une fois entrés dans la voie insurrectionnelle, agissez avec la plus grande décision et prenez l’offensive. La défensive est la mort de tout soulèvement armé ; il est perdu, avant même de s’être mesuré avec ses ennemis. Surprenez vos ennemis lorsque leurs forces sont éparpillées ; préparez toujours de nouveaux succès, petits, mais se répétant tous les jours ; conservez l’ascendant moral que le premier soulèvement heureux vous a donné ; attirez de votre côté ces éléments hésitants qui suivent toujours l’impulsion la plus forte et qui regardent toujours du côté le moins dangereux ; forcez vos ennemis à se retirer avant qu’ils puissent réunir leurs forces contre vous ; comme dit Danton, le plus grand maître connu de la politique révolutionnaire : de l’audace, de l’audace, encore de l’audace !

L'insurrection est un calcul avec des grandeurs inconnues dont la valeur peut varier tous les jours ; les forces que vous combattez ont sur vous l'avantage de l'organisation, de la discipline et de l'autorité traditionnelle ; si vous ne pouvez leur opposer des forces supérieures, vous êtes battus, vous êtes perdus. Deuxièmement, une fois entrés dans la carrière révolutionnaire, agissez avec la plus grande détermination et prenez l'offensive. La défensive est la mort de tout soulèvement armé ; il est ruiné avant de s'être mesuré avec l'ennemi. ( F. Engels révolution et contre-révolution en Allemagne LONDRES, Août 1852.)

« Or, l'insurrection est un art au même titre que la guerre ou n'importe quel autre art et soumis à certaines règles dont la négligence entraîne la ruine du parti qui s'en rend coupable. Ces règles, qui sont des déductions de la nature des partis et des circonstances avec lesquels on a à compter en pareil cas, sont tellement claires et simples que la courte expérience de 1848 suffisait pour les apprendre aux Allemands. » ( F. Engels révolution et contre-révolution en Allemagne LONDRES, Août 1852.)

« En Allemagne, nous avons beaucoup trop peu de soldats et de sous-officiers appartenant au parti pour qu'on puisse, avec la moindre chance de succès, prêcher une émeute. Ils savent que c'est dans les rangs de l'armée elle-même que doit gagner la DËMORALISATION (au point de vue bourgeois); les conditions militaires modernes (armes à tir rapide, etc.) exigent que la révolution commence dans l'armée. Chez nous, du moins, elle débutera ainsi. Personne mieux que le gouvernement ne sait combien le nombre de conscrits socialistes grandit d'année en année. Notre suffrage universel ne commence qu'à 25 ans; si la grande réserve de 21 à 25 ans ne figure pas au vote, elle se trouve dans l'armée », cf. Correspondance, tome III, 1868-1886, p. 258.

 

 

 

 

 

 

 

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