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3 janvier 2015

C-comme:Communisme,Commune,Crise,Crédit,conscience,circulation,capital...

Communisme

 « Dans une phase supérieure de la société communiste quand auront disparu l'asservissante subordination des individus à la division du travail et, avec elle, l'opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel; quand le travail ne sera plus seulement le moyen de vivre, mais deviendra lui-même le premier besoin vital; quand, avec le développement multiple des individus, les forces productives se seront accrues elles aussi et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec abondance, alors seulement l'horizon borné du droit bourgeois pourra être définitivement dépassé et la société pourra écrire sur ses drapeaux: « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins! ». (Critique du programme de Gotha,ed sociale p. 25).

« Ce à quoi nous avons affaire ici, c'est à une société communiste non pas telle qu'elle s'est développée sur les bases qui lui sont propres, mais au contraire, telle qu'elle vient de sortir de la société capitaliste; une société par conséquent, qui, sous tous les rapports, économique, moral, intellectuel, porte encore les stigmates de l'ancienne société des flancs de laquelle elle est issue. Le producteur reçoit donc individuellement - les défalcations une fois faites - l'équivalent exact de ce qu'il a donné à la société. Ce qu'il lui a donné, c'est son quantum individuel de travail. Par exemple, la journée sociale de travail représente la somme des heures de travail individuel; le temps de travail individuel de chaque producteur est la portion qu'il a fournie de la journée sociale de travail, la part qu'il y a prise. Il reçoit de la société un bon constatant qu'il a fourni tant de travail (défalcation faite du travail effectué pour les fonds collectifs) et, avec ce bon, il retire des stocks sociaux d'objets de consommation autant que coûte une quantité égale de son travail. Le même quantum de travail qu'il a fourni à la société sous une forme, il le reçoit d'elle, en retour, sous une autre forme.1  » (Critique du programme de Gotha, ed. Sociale , p.30)

conception matérialiste de l'histoire

« D'après la conception matérialiste de l'histoire, le facteur déterminant dans l'histoire est, en dernière instance, la production et la reproduction de la vie réelle. Ni Marx, ni moi n'avons jamais affirmé davantage. Si, ensuite, quelqu'un torture cette proposition pour lui faire dire que le facteur économique est le seul déterminant, il la transforme en une phrase vide, abstraite, absurde. La situation économique est la base, mais les divers éléments de la superstructure – les formes politiques de la lutte de classes et ses résultats, – les Constitutions établies une fois la bataille gagnée par la classe victorieuse, etc., – les formes juridiques, et même les reflets de toutes ces luttes réelles dans le cerveau des participants, théories politiques, juridiques, philosophiques, conceptions religieuses et leur développement ultérieur en systèmes dogmatiques, exercent également leur action sur le cours des luttes historiques et, dans beaucoup de cas, en déterminent de façon prépondérante la forme. Il y a action et réaction de tous ces facteurs au sein desquels le mouvement économique finit par se frayer son chemin comme une nécessité à travers la foule infinie de hasards (c’est-à-dire de choses et d'événements dont la liaison intime entre eux est si lointaine ou si difficile à démontrer que nous pouvons la considérer comme inexistante et la négliger). Sinon, l'application de la théorie à n'importe quelle période historique serait, ma foi, plus facile que la résolution d'une simple équation du premier degré. » (Lettre à Joseph Bloch F. Engels,21-22 septembre 1890)

 Commune

La Commune de Paris de 1871 est un événement singulier. Par certains aspects, elle se rattache aux révolutions du XIXe siècle : 1830, 1848. Par d’autres, au contraire, elle annonce les grandes révolutions victorieuses du XXe siècle, qui d’ailleurs s’en réclament explicitement. Marx, opposé tout d’abord à une révolte armée des ouvriers de Paris, se rallia, après la journée du 18 mars, à la Commune. Dans La Guerre civile en France , il tira les premières conclusions de ce mouvement insurrectionnel de type nouveau : « C’était la première révolution dans laquelle la classe ouvrière était ouvertement reconnue comme la seule qui fût encore capable d’initiative sociale, même par la grande masse de la classe moyenne de Paris, boutiquiers, commerçants, négociants – les riches capitalistes étant seuls exceptés. [...] La grande mesure sociale de la Commune, ce furent sa propre existence et son action. Ses mesures particulières ne pouvaient qu’indiquer la tendance d’un gouvernement du peuple par le peuple. »( la guerre civile en France La commune de 1871)

« L'antithèse directe de l'Empire fut la Commune. Si le prolétariat de Paris avait fait la révolution de Février au cri de « Vive la République sociale », ce cri n'exprimait guère qu'une vague aspiration à une république qui ne devait pas seulement abolir la forme monarchique de la domination de classe, mais la domination de classe elle-même. La Commune fut la forme positive de cette république. » ( la guerre civile en France La commune de 1871)

 Concentration et centralisation du capitalisme

Annexe:« A un certain point du progrès économique, ce morcellement du capital social en une multitude de capitaux individuels, ou le mouvement de répulsion de ses parties intégrantes, vient à être contrarié par le mouvement opposé de leur attraction mutuelle. Ce n'est plus la concentration qui se confond avec l'accumulation, mais bien un procès foncièrement distinct, c'est l'attraction qui réunit différents foyers d'accumulation et de concentration, la concentration de capitaux déjà formés, la fusion d'un nombre supérieur de capitaux en un nombre moindre, en un mot, la centralisation proprement dite. » ( L .Marx.T 1 chap. XV, ed.Moscou, p.592)

« A mesure que l'accumulation et la production capitalistes s'épanouissent, la concurrence et le crédit, les agents les plus puissants de la centralisation, prennent leur essor. De même, le progrès de l'accumulation augmente la matière à centraliser les capitaux individuels   et le développement du mode de production capitaliste crée, avec le besoin social, aussi les facilités techniques de ces vastes entreprises dont la mise en oeuvre exige une centralisation préalable du capital. De notre temps la force d'attraction entre les capitaux individuels et la tendance à la centralisation l'emportent donc plus qu'à aucune période antérieure. Mais, bien que la portée et l'énergie relatives du mouvement centralisateur soient dans une certaine mesure déterminées par la grandeur acquise de la richesse capitaliste et la supériorité de son mécanisme économique, le progrès de la centralisation ne dépend pas d'un accroissement positif du capital social. C'est ce qui la distingue avant tout de la concentration qui n'est que le corollaire de la reproduction sur une échelle progressive. La centralisation n'exige qu'un changement de distribution des capitaux présents, qu'une modification dans l'arrangement quantitatif des parties intégrantes du capital social. »( L .Marx.T 1 chap. XV, ed.Moscou, p.593)

 Capital marchand

 « Aussi longtemps que le capital marchand assure l'échange des produits de communautés peu développées, il réalise, non seulement en apparence, mais presque toujours en réalité, des profits exagérés et entachés de fraude. Il ne se borne pas à exploiter la différence entre les coûts de production des divers pays, en quoi il pousse à la fixation et à l'égalisation des valeurs des marchandises, mais il s'approprie la plus grande partie de la plus-value. Il y parvient en servant d'intermédiaire entre des communautés qui produisent avant tout des valeurs d'usage et pour qui la vente et la valeur de ces produits sont d'une importance secondaire, ou en traitant avec des maitres d'esclaves, des seigneurs féodaux, des gouvernements despotiques, qui représentent la richesse jouisseuse, tendant des pièges au commerçant, ainsi qu' A. Smith nous le montre dans son passage relatif à la féodalité que nous avons reproduit. Partout où il prédomine, il représente un système de pillage2 et son développement, tant dans l'antiquité que dans les temps modernes, tant chez les Carthaginois et les Romains que chez les Vénitiens, les Portugais et les Hollandais, est accompagné de piraterie sur terre et sur mer, de vol d'esclaves et d'annexion violente.( K. Marx, histoire du capital commercial Le Capital T p. ) ( K.Marx, chap.XX aperçu historique sur le capital marchand , ed.Moscou)

 « Le capital, en tant que valeur qui se valorise, n'implique pas seulement des rapports de classe, ou un caractère social déterminé reposant sur l'existence du travail comme travail salarié. C'est un mouvement, un procès cyclique traversant différents stades et qui lui-même implique à son tour trois formes différentes du procès cyclique. C'est pourquoi on ne peut le comprendre que comme mouvement, et non comme une chose au repos. Ceux qui considèrent l'autonomisation de la valeur comme une pure abstraction oublient que le mouvement du capital industriel est cette abstraction in actu »[1]. (Livre ΙΙ, tome 4, p. 97).

CRISE

 Crise finale

 "Dès lors, coïncidant avec le plus haut développement des forces productives et la plus large expansion des richesses existantes commencera la dépréciation du capital, la dégradation du travailleur et l'épuisement de ses forces vitales. Ces contradictions conduisent à des explosions, à des cataclysmes, à des crises, où l'arrêt temporaire de tout travail et l'anéantissement d'une grande partie du capital ramèneront brutalement celui-ci à un point où il sera capable de recréer ses forces

 productives sans commettre un suicide. Mais parce que ces catastrophes reviennent régulièrement et se produisent chaque fois sur une plus grande échelle, elles aboutiront en fin de compte au renversement violent du capital." (Marx. Grundrisse. Pléiade t.2 p.273)

 crise monétaire

 « Cette dépréciation et dévaluation totale sont réelles. C'est là la phase particulière des crises du marché mondial que l'on appelle crise monétaire. Le summum bonum [le bien suprême] que, dans ces moments, on demande à grands cris comme l'unique richesse, c'est l'argent, l'argent comptant, et toutes les autres mar­chandises, précisément par ce que ce sont des valeurs d'usage, semblent auprès de lui inutiles, des futilités, des hochets, ou encore, comme dit notre docteur Martin Luther, simples parures et ripailles. Cette brusque conversion du système de crédit en système monétaire ajoute la crainte théorique à la panique pratique, et les facteurs de la circulation frémissent devant l'impénétrable mystère de leurs propres rapports économiques 3. » (K.marx, Contibution à la critique de l' économie politique, ed.sociale ,p.109)

 « ... Simultanément, s'effondrent les prix des fonds d'Etat et des autres valeurs. C'est le moment où les capitalistes financiers procèdent à des achats massifs de ces titres dévalués qui, dans les phases ultérieures, ne tarderont pas à rattraper et à dépasser leur niveau normal. Ensuite, ils sont jetés sur le marché, et c'est ainsi que ces capitalistes s'approprient une partie du capital-argent du public ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 529. Editions du Progrès. Moscou)

« Aussi longtemps que le caractère social du travail apparaît en tant qu'existence

monétaire de la marchandise et donc en tant qu'objet extérieur à la production réelle, les crises monétaires sont inévitables, qu'elles soient indépendantes des crises véritables ou qu'elles les aggravent ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 544. Editions du Progrès. Moscou)

Crise (sortie de)

 « Une fois que le procès de reproduction a retrouvé l'état de prospérité qui précède celui de l'extrême tension, le crédit commercial connaît une très grande extension qui repose alors de nouveau réellement sur la base « saine » de rentrées faciles et d'une production élargie. A ce stade de la conjoncture le taux d'intérêt reste encore peu élevé, même s'il s'élève au-dessus de son niveau le plus bas. En fait c'est le seul et unique moment où l'on peut affirmer qu'un taux d'intérêt faible, d'où relative abondance de capital prêtable, coïncide avec une extension

 réelle du capital industriel. La facilité, la régularité des rentrées allant de pair avec un large crédit commercial, garantit l'offre de capital de prêt, en dépit de l'accroissement de la demande, et empêche que le taux de l'argent ne s'élève ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 513. Editions du Progrès. Moscou)

 « ... en période de détente après la crise les marchandises sont rares en quantités absolues et non pas par rapport à la demande; et le taux d'intérêt est bas ».(Marx. Le Capital. Livre 3. P. 622. Editions du Progrès. Moscou)

 « ... dans une autre phase du cycle, on assiste à une grosse demande de marchandises, partant à des rentrées faciles d'argent, mais, simultanément, à une montée des prix des marchandises et le taux de l'intérêt reste bas en raison des rentrées faciles ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 622. Editions du Progrès. Moscou)

 « Il vient s'y ajouter maintenant aussi l'extension considérable du capital fixe sous toutes ses formes et la création en masse de nouvelles et importantes entreprises. L'intérêt monte,atteignant alors son niveau moyen ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 514. Editions du Progrès. Moscou)

 La nouvelle crise

 « Son maximum (l'intérêt n.d.l.r.) il l'atteint de nouveau dès qu'éclate la nouvelle crise : le crédit cesse brusquement, les paiements sont suspendus, le procès de production paralysé et, aux exceptions près que nous avons déjà notées, on constate, parallèlement à une pénurie presque totale de capital de prêt, une surabondance de capital industriel sans emploi ».(Marx. Le Capital. Livre 3. P. 514. Editions du Progrès. Moscou)

 « ... dans les crises : il y a pléthore de marchandises, elles ne peuvent être converties en argent, et c'est pourquoi le taux d'intérêt est élevé ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 622. Editions du Progrès. Moscou)

 « Au total donc, le mouvement du capital de prêt, exprimé dans le taux d'intérêt, s'opère en sens inverse de celui du capital industriel. Seules deux phases traduisent une coïncidence de l'abondance du capital de prêt avec une grande expansion du capital industriel : celle où le faible taux d'intérêt, mais qui a déjà dépassé son minimum, coïncide avec l'« amélioration » et la montée de la confiance après la crise et surtout la phase où le taux de l'argent atteint son niveau moyen, le milieu à égale distance du minimum et du maximum.Mais au début du cycle industriel, le taux peu élevé de l'intérêt coïncide avec la contraction,et à la fin du cycle le taux élevé avec l'abondance de capital industriel ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 514. Editions du Progrès. Moscou).

« Vis-à-vis du capital rapporteur d'intérêts, on emploie la force (de l'Etat) en abaissant

 autoritairement le taux d'intérêt, si bien qu'il ne peut plus dicter ses termes [conditions] au capital industriel. Mais ceci est une forme qui appartient aux stades les moins développés de la production capitaliste... L'abaissement autoritaire du taux d'intérêt est une forme que le capital industriel lui-même emprunte encore aux méthodes d'un mode de production antérieur et qu'il rejette comme inutile et inadéquat dès qu'il s'est renforcé et qu'il a conquis son territoire ». (Marx. Théories sur la plus-value. T.3. P. 554. Editions Sociales)

 « Aussi longtemps que le caractère social du travail apparaît en tant qu'existence monétaire de la marchandise et donc en tant qu'objet extérieur à la production réelle, les crises monétaires sont inévitables, qu'elles soient indépendantes des crises véritables ou qu'elles les aggravent ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 544. Editions du Progrès. Moscou)

  Communisme

 « Le communisme n'est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l'état actuel. Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses actuellement existantes. » (Marx, Engels,(L’ Idéologie Allemande),p.64, éditions Sociales,Paris 1968)

 « M. Heinzen s’imagine que le communisme est une certaine doctrine qui partirait d’un principe théorique déterminé - le noyau- dont on tirerait d’ultérieures conséquences.

 M Heinzen se trompe fort. Le communisme n’est pas une doctrine, mais un mouvement ; il ne part pas de principes, mais de faits.

 Les communistes ont pour présuppositions non telle ou telle philosophie, mais toute l’histoire passée et spécialement ses résultats effectifs actuels dans les pays civilisés. Le communisme est le produit de la grande industrie et de ses conséquences, de l’édification du marché mondial, de la concurrence sans entraves qui lui correspond, des crises commerciales toujours plus puissantes et universelles et qui sont déjà devenues de parfaites crises du marché mondial, de la création du prolétariat et de la concentration du capital, de la lutte entre prolétariat et bourgeoisie qui en découle. Le communisme, dans la mesure où il est théorique est l’expression théorique de la position du prolétariat dans cette lutte et le résumé théorique des conditions de libération du prolétariat. » Engels

 Le crédit

 « Le système de crédit accélère par conséquent le développement matériel des forces productives et la constitution du marché mondial ; la tâche historique de la production capitaliste est justement de pousser jusqu'à un certain degré le développement de ces deux facteurs, base matérielle de la nouvelle forme de production.

 Voici les deux aspects de la caractéristique immanente du système de crédit : d’une part, développer le moteur de la production capitaliste, c’est-à-dire l’enrichissement par exploitation du travail d’autrui pour en faire le système le plus pur et le plus monstrueux de spéculation et de jeu, et pour limiter de plus en plus le petit nombre de ceux qui exploitent les richesses sociales ; mais d’autre part, constituer la forme de transition vers un nouveau mode de production, c’est ce double aspect qui donne aux principaux défenseurs du crédit, de Law jusqu'à Isaac Péreire, leur caractère agréablement mitigé d’escrocs et de prophètes. ( Karl Marx le Kapital T III éme Chap. XXVII page 465 édt Moscou).

 « Dans un système de production où tout l' édifice complexe du procès de reproduction repose sur le crédit, si le crédit cesse brusquement et que seuls aient cours les paiements en espèces, on voit bien qu'une crise doit alors se produire, une ruée sur les moyens de paiements. A première vue donc, toute la crise se présente comme une simple crise de crédit et d'argent. Et, en fait,il ne s'agit que, de la convertibilité des effets de commerce en argent.

 Mais dans leur majorité, ces traites représentent, des ventes et des achats réels , dont le volume dépasse de loin les besoins de la société, ce qui est en définitive à la base de toute crise. Mais parallèlement,une quantité énorme de ces effets ne représentent que des affaires spéculatives qui venant à la lumière du jour y crèvent comme des bulles; ou encore ce sont des spéculations menées avec le capital d' autrui, mais qui ont mal tourné; enfin des capitaux marchandises qui sont dépréciés ou même totalement invendables, ou des rentrées d' argent qui ne peuvent plus avoir lieu. Tout ce système artificiel d' extension forcée du procès de reproduction ne saurait naturellement être remis sur pied parce qu'une banque, par exemple la Banque d'Angleterre , s' avise alors de donner à tous les spéculateurs, en papier-monnaie émis par elle , le capital qui leur manque, d' acheter à leur ancienne valeur nominale la totalité des marchandises dépréciées. Du reste , tout ici est à l' envers, car dans ce monde de papier n' apparaissent nulle part le prix réel et ses éléments concrets: il n'est question que de lingots, d'espèces métalliques, billets de banque, d' effet de commerce, de titres. C 'est surtout dans les centres, comme Londres, où se concentrent toutes les manipulations financières de la nation que ce manifeste ce renversement des notions: toute l' affaire devient incompréhensible; elle l' est déjà moins dans les centres de production. » (K. Marx , Le Capital T III chap XXX. ed. Moscou)

CIRCULATION (sphére grandissante)

 D’autre part « L’une des conditions de la production fondée sur le capital est donc la production d’une sphère sans cesse grandissante de la circulation, soit qu’elle s’élargisse, soit qu’on y crée plus de points d’échange » Fondements . T.I. p 364.,

« ...le temps de circulation détermine seulement la valeur pour autant qu’il est un obstacle naturel à la valorisation du temps de travail. En effet, c’est une déduction sur le temps de surtravail, autrement dit une augmentation du temps de travail nécessaire. Il est clair que le temps de travail nécessaire doit être payé, que le procès de circulation se déroule lentement ou rapidement. » Grundrisse 3. Chapitre du capital p 58 édt 10/18.

« Comme l’achat et la vente, ces deux éléments fondamentaux de la circulation, sont différents l’un à l’autre, ils n’ont pas besoin de coïncider. Cette indifférence renforce leur apparente autonomie réciproque. Mais, comme ils constituent des éléments essentiels d’un tour unique, il est inévitable que cette autonomie soit brisée à un moment donné par la force des choses et que l’unité interne se rétablisse de l’extérieur par une action violente. Dans la fonction d’intermédiaire de l’argent et dans la coupure de l’échange en deux actes séparés,réside ainsi le germe des crises, ou tout au moins leur possibilité ; mais elles ont d’autant plus de chance d’éclater que les conditions fondamentales de la circulation sont entièrement développées et tout à fait pures. » (K. Marx Grundrisse 1 chap de l’argent édt 10/18 page 224)

 « La tendance nécessaire du capital est : circulation sans temps de circulation ; cette tendance est la détermination fondamentale du crédit et des inventions de crédit du capital. D’un autre côté, le crédit est donc aussi la forme sous laquelle le capital cherche à se poser différent des capitaux particuliers ou que le capital particulier cherche à se poser en tant que capital à la différence de ses limites quantitatives […] Le plus grand résultat que le crédit apporte dans cette voie c’est le capital fictif ; en outre le crédit apparaît en tant que nouvel élément de concentration, de destruction de capitaux en des capitaux particuliers centralisés. D’un certain côté, le temps de circulation de l’argent est objectivé […] L’antagonisme du temps de travail et du temps de circulation contient toute la théorie du crédit, dans la mesure où l’histoire de la circulation intervient » (Karl Marx, Fondements, tome II.
Anthropos, p. 171-172.)

 

 

CREDIT et PRETS

 « Considérée dans l'optique du capitalisme occidental, la politique Keynésienne envers les pays sous- développés se consume en aide au développement, à grand renfort de dons, de prêts et d'investissements. Bien que souvent tenus pour une forme d'aide , les investissements privés n'ont bien entendu rien à voir avec une assistance quelconque aux nations étrangères; ils sont conçus uniquement a des fins d'exploitation. Les prêts, eux aussi, qu'ils soient d'origine publique ou privée, ne constituent pas une aide; portant intérêts, ils permettent dans cette mesure de prendre part à l'exploitation de la production qu'ils ont servi à financer." (Marx et keynes édt Gallimard p283 de Paul Mattick)

 Paul Mattick l'avait anticipé dans son "Marx ou Keynes) :

 "On s'apercevra alors que les solutions keynésiennes étaient factices, aptes à différer, mais non à faire disparaître définitivement les effet contradictoires de l'accumulation du capital, tels que Marx les avait prédits" P200 édt Gallimard.

 

Rosa Luxemburg dans son Tome 2 de "l'accumulation du capital »  fait état de cette fuite en avant du capital :

 

"Les contradictions de la phase impérialiste se manifestent très nettement dans les contradictions du système des emprunts internationaux. Ces emprunts sont indispensables à l'émancipation des jeunes Etats capitalistes ascendants et en même temps ils constituent le moyen le plus sûr pour les vieux pays capitalistes de tenir les jeunes pays en tutelle, de contrôler leurs finances et d'exercer une pression sur leur politique étrangère, douanière et commerciale. Ils sont le moyen le plus efficace d'ouvrir de nouvelles sphères d'investissement au capital accumulé des vieux pays, mais aussi de créer à ceux-ci en même temps des concurrences nouvelles, d'élargir brusquement le champ d'action de l'accumulation capitaliste tout en le rétrécissant en même temps." (Rosa Luxembourg " l'emprunt international, p 93 édit Maspéro.)

 CONSOMMATION.

 « C'est pure tautologie que de dire : les crises proviennent de ce que la consommation solvable ou les consommateurs capables de payer font défaut. Le système capitaliste ne connaît d'autres modes de consommation que payants, à l'exception de ceux de l'indigent ou du « filou ». Dire que des marchandises sont invendables ne signifie rien d'autre que : il ne s'est pas trouvé pour elles d'acheteurs capables de payer, donc de consommateurs (que les marchandises soient achetées en dernière analyse pour la consommation productive ou individuelle).» Karl Marx, Le Capital, Livre II ed. Moscou p.398

 « La raison ultime de toute véritable crise demeure toujours la pauvreté et la limitation de la consommation des masses, en face de la tendance de la production capitaliste à développer les forces productives comme si elles n’avaient pour limite que la capacité de consommation absolue de la société. » (Le Capital, Ed. Sociales, t.7, p.145).

 «  La surproduction rappelle brusquement au capital que tous les éléments sont nécessaires à sa production, car c’est cet oubli qui a provoqué une dévalorisation générale du capital. Celui-ci est donc obligé de recommencer sa tentative, mais à partir d’un stade toujours plus élevé du développement des forces productives, et avec la perspective d’un effondrement toujours plus grand du capital. Il est donc clair que plus le capital est développé, plus il apparaît lui-même comme une entrave à la production, et donc aussi à la consommation, abstraction faite de toutes les contradictions qui le font apparaître comme entrave fâcheuse de la distribution et de la circulation. Tout le système du crédit ainsi que les excès du commerce et la surspéculation qui en découlent, proviennent de la nécessité d’élargir et de surmonter les barrières de la circulation et de l’échange...) »  ( Fondements T I p 373-374)

« La sous-consommation de masse, la restriction de la consommation des masses au strict nécessaire à la reproduction n’est pas un phénomène nouveau. Cela a toujours existé depuis qu’il y a eu des classes exploiteuses et des classes exploitées. Par conséquent, alors que la sous-consommation a été un trait permanent depuis des milliers d’années, l’effondrement des marchés dans les crises résultant d’une surproduction est caractéristique des cinquante dernières années. La sous-consommation des masses est une condition nécessaire de toute société basée sur l’exploitation, y compris par conséquent de sa forme capitaliste ; mais c’est le mode spécifique de production capitaliste qui génère les crises. La sous-consommation des masses est donc une condition préalable des crises, et elle joue dans leur développement un rôle reconnu depuis longtemps. Mais elle ne nous dit pas grand chose sur pourquoi les crises existent aujourd’hui et pourquoi elles n’existaient pas auparavant. » [Engels, Anti-Dühring].

 « Par malheur, la sous-consommation des masses, la réduction de la consommation de masse au minimum nécessaire à l’entretien et à la procréation n’est pas du tout un phénomène nouveau. Elle a existé depuis qu’il y a eu des classes exploiteuses et des classes exploitées. Même dans les périodes de l’histoire où la situation des masses était particulièrement favorable, par exemple en Angleterre au XVème siècle, elles étaient sous-consommatrices. Elles étaient bien loin de pouvoir disposer de la totalité de leur produit annuel pour le consommer. Si donc la sous-consommation est un phénomène historique permanent depuis des millénaires, alors que la stagnation générale du marché qui éclate dans les crises par suite de l’excédent de la production n’est devenue sensible que depuis cinquante ans, il faut toute la platitude de l’économie vulgaire de M. Dühring pour expliquer la collision nouvelle non pas par le phénomène nouveau de surproduction, mais par celui de sous-consommation qui est vieux de milliers d’année. C’est comme si, en mathématiques,on voulait expliquer la variation du rapport de deux grandeurs, une constante et une variable,non pas par le fait que la variable varie, mais par le fait que la constante reste la même. La sous-consommation des masses est une condition nécessaire de toutes les formes de société reposant sur l’exploitation, donc aussi de la société capitaliste ; mais seule la forme capitaliste de la production aboutit à des crises. La sous-consommation est donc aussi une condition préalable des crises et elle y joue un rôle reconnu depuis longtemps ; mais elle ne nous explique pas plus les causes de l’existence actuelle des crises que celles de leur absence dans le passé. »(Engels. Anti-Dühring, ES, p. 324)

 

CONSCIENCE et ETRE SOCIAL

 « Il ne s’agit pas de savoir que but tel ou tel prolétaire ,ou même ce que le prolétariat tout entier , se représente momentanément. Il s’agit de savoir ce que le prolétariat est et ce qu’il. sera historiquement contraint de faire conformément à son être. Son but et son action historiques lui sont tracés visiblement et irrévocablement, dans les circonstances mêmes de sa vie comme dans toute l’organisation de la société bourgeoise actuelle » (La Sainte Famille ChapitreIV.)

« Mais ces ouvriers de la Masse, ces ouvriers communistes, qui travaillent dans les ateliers de Manchester et de Lyon par exemple, ne font pas l’erreur de croire que la « pensée pure » les débarrassera de leurs patrons et de leur propre abaissement pratique. Ils ressentent très douloureusement la différence entre l’être et la pensée, entre la conscience, et la vie. Il savent que la propriété, le capital, l’argent, le travail salarié, etc., ne sont nullement de simples créations de leur imagination, mais des résultats très pratiques, très concrets de l’aliénation de leur être, qu’il faut donc les abolir de façon pratique, concrète, pour que l’homme devienne homme non seulement dans la pensée, dans la conscience, mais dans l’être de masse, dans la vie. » La sainte famille 1844 K .MARX.  Voir la St famille page 145

«Dés qu’une classe qui concentre en elle les intérêts révolutionnaires de la société s’est soulevée, elle trouve immédiatement dans sa propre situation le contenu et la matière de son activité révolutionnaire : écraser ses ennemis. Prendre les mesures imposées par les nécessités de la lutte, et ce sont les conséquences de ses propres actes qui la pousse plus loin. Elle ne se livre à aucune recherche théorique sur sa propre tâche. »(Les luttes de classes en France (1848-1850) K Marx...

 « Il ne s’agit pas de ce que tel ou tel prolétaire ou même le prolétariat entier se représente à un moment comme le but. Il s’agit de ce que, conformément à son être, il sera historiquement contraint de faire. » Marx, La Sainte famille.

 « Aujourd’hui le prolétariat allemand n’a plus besoin d’organisation officielle ni publique ni secrète ; la liaison simple naturelle de compagnons appartenant à la même classe sociale et professant les mêmes idées suffit, sans statuts, ni comité directeur, ni résolutions ou autres formes tangibles, à ébranler tout l’empire allemand (...)Bien plus. Le mouvement international américain et européen est à cette heure devenu tellement puissant que non seulement sa forme première et étroite-ligue secrète- mais encore sa seconde forme, infiniment plus vaste- l’Association internationale des travailleurs,publique- lui est devenue une entrave et que le simple sentiment de solidarité fondé sur l’intelligence d’une même situation de classe, suffit à créer et maintenir parmi les travailleurs de tous les pays et de toutes les langues, un seul et même parti prolétarien » F Engels, « Quelques mots sur l’histoire de la ligue des communistes »Textes sur l’organisation, édt Spartacus, Paris 1970 P 33

 Concurrence : Le retour à la libre concurrence.

 « Historiquement, la concurrence signifie la dissolution des contraintes corporatives de la réglementation d’Etat, l’abolition des frontières à l’intérieur d’un pays ; sur le marché mondial, elle élimine le cloisonnement, la prohibition ou le protectionnisme. Bref historiquement elle apparaît comme négation des modes de production antérieurs à celui du capital et comme abolition des entraves et des législations qui leur sont propres. » (Grundrisse 3. Chapitre du Capital, édt 10/18 , page 257.)

 « Mais la concurrence est bien éloignée d’avoir simplement cette signification historique, ou d’avoir simplement joué ce rôle négatif. La libre concurrence est le rapport du capital à lui-même, en tant que capital autre, c’est à dire qu’elle représente le comportement réel du capital (292 a). » (Grundrisse 3. Chapitre du Capital, édt 10/18 , page 259.)

 «  La contrainte que les capitaux exercent les uns sur les autres, sur le travail, etc ( la concurrence entre les ouvriers n’est qu’une autre forme de la concurrence entre les capitaux) exprime le développement libre, en même temps que réel, de la richesse capitaliste. »

 « Aussi longtemps que le capital est faible, il s’appuie simplement sur des béquilles prises dans les modes de production passés ou en voie de disparition à la suite de son développement. Sitôt qu’il se sent fort, il à ses propres lois. Enfin, lorsqu’il commence à sentir’ et à savoir qu’il devient lui- même une entrave, il cherche refuge dans des formes qui, tout en parachevant la domination du capital, brident la libre concurrence et annoncent la dissolution du mode de production fondé sur le capital. » (Grundrisse 3. Chapitre du Capital, édt 10/18 , page 261.)

 La fin de l’histoire.

 « Voir dans la libre concurrence la forme ultime du développement des forces productives ,et, par suite, de la liberté humaine, cela revient tout simplement à affirmer que l’histoire du monde trouve son achèvement avec la domination des classes bourgeoises. Voilà certes une belle cause de jubilation pour les parvenus d’avant-hier ! » (Grundrisse 3. Chapitre du Capital, édt 10/18 , page 263.)

 Communauté

 "C'est seulement dans la communauté avec d'autres que chaque individu a les moyens de développer ses facultés dans tous les sens; c'est seulement dans la communauté que la liberté personnelle est donc possible. (...) Dans la communauté réelle, les individus acquièrent leur liberté simultanément à leur association, grâce à cette association et en elle."-K. Marx, L'Idéologie allemande-

 Contretendance

 « ..il faut encore souligner cet aspect important du point de vue économique : comme le profit prend ici purement la forme de l’intérêt, de telles entreprises demeurent possibles si elles rapportent simplement l’intérêt et c’est une des raisons qui empêche la chute du taux général de profit, parce que ces entreprises, où le capital constant est immense par rapport au capital variable, n’interviennent pas nécessairement dans l’égalisation du taux général de profit. » Capital ,T.3, ed.Moscou, p. 461,chap. XXVIII)

 Chômage

 « Elle ( La bourgeoisie) ne peut plus régner, parce qu'elle est incapable d' assurer l' existence de son esclave dans le cadre de son esclavage, parce qu' elle est obligée de le laisser déchoir au point de devoir le nourrir au lieu de se faire nourrir par lui » ( Marx Le manifeste communiste)

" Un développement des forces productives qui réduirait le nombre absolu des ouvriers, c’est-à-dire permettrait en fait à la nation toute entière de mener à bien en un laps de temps moindre sa production totale, amènerait une révolution, parce qu’il mettrait la majorité de la population hors circuit " (Le Capital, t.3, p. 279).

 Chômage comme indice du développement des forces productives

 « L’idéal suprême de la production capitaliste est – en même temps qu’elle augmente de manière relative le produit net – de diminuer autant que possible le nombre de ceux qui vivent du salaire et d’augmenter le plus possible le nombre de ceux qui vivent du produit net. » (Marx, Chapitre inédit du Capital, 10/18, p. 245)

 « Un pays est d’autant plus riche que sa population productive est plus réduite par rapport au produit total ; tout comme pour le capitaliste individuel, moins il a besoin de travailleurs pour produire le même surplus, tant mieux pour lui. Le pays est d’autant plus riche que la population productive est réduite par rapport à l’improductive, à production égale. Car le chiffre relativement faible de la population productive ne serait alors qu’une façon d’exprimer le degré relatif de la productivité du travail. » (Marx, Théories sur la plus-value, Editions Sociales, Tome I, p. 254)

classes moyennes

 « Ce qu’il [Ricardo – NDR] oublie de souligner c’est l’accroissement constant des classes moyennes qui se trouvent au milieu, entre les ouvriers d’un côté, le capitaliste et le landlord de l’autre, qui se nourrissent pour l’essentiel directement et dans une proportion de plus en plus grande de revenu, qui pèsent comme un fardeau sur la base ouvrière et qui accroissent la sécurité et la puissance sociales des dix mille familles les plus riches. » (Marx, Théories sur la plus-value, t.2, p.684, Éditions sociales)

Citoyen (droit)

 « On fait une distinction entre les « droits de l'homme » et les « droits du citoyen ». Quel est cet « homme » distinct du citoyen ? Personne d'autre que le membre de la société bourgeoise. Pourquoi le membre de la société bourgeoise est-il appelé « homme », homme tout court, et pourquoi ses droits sont-ils appelés droits de l'homme ? Qu'est-ce qui explique ce fait ? Par le rapport de l'État politique à la société bourgeoise, par l'essence de l'émancipation politique.

Constatons avant tout le fait que les « droits de l'homme », distincts des « droits du citoyen, » ne sont rien d'autre que les droits du membre de la société bourgeoise, c'est-à-dire de l'homme égoïste, de l'homme séparé de l'homme et de la communauté. La Constitution la plus radicale, celle de 1793, a beau dire : Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. « Art. 2. Ces droits (les droits naturels et imprescriptibles) sont : l'égalité, la liberté, la sûreté, la propriété. »

 En quoi consiste la « liberté » ? « Art. 6. La liberté est le pouvoir qui appartient à l'homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui. » Ou encore, d'après la Déclaration des droits de l'homme de 1791 : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. » (K.Marx ,La question juive)

 Critique

 « Il est évident que l'arme de la critique ne saurait remplacer la critique des armes ; la force matérielle ne peut être abattue que par la force matérielle ; mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle, dès qu'elle pénètre les masses. La théorie est capable de pénétrer les masses dès qu'elle procède par des démonstrations ad hominem, et elle fait des démonstrations ad hominem dès qu'elle devient radicale. Être radical, c'est prendre les choses par la racine. Or, pour l'homme, la racine, c'est l'homme lui-même. Ce qui prouve jusqu'à l'évidence le radicalisme de la théorie allemande, donc son énergie pratique, c'est qu'elle prend comme point de départ la suppression absolument positive de la religion. La critique de la religion aboutit à cette doctrine, que l'homme est, pour l'homme, l'être suprême. Elle aboutit donc à l'impératif catégorique de renverser toutes les conditions sociales où l'homme est un être abaissé, asservi, abandonné, méprisable, qu'on ne peut mieux dépeindre qu'en leur appliquant la boutade d'un Français à l'occasion de l'établissement projeté d'une taxe sur les chiens « Pauvres chiens ! on veut vous traiter comme des hommes ! »(Contribution à la critique de La philosophie du droit de Hegel Introduction)

 Socialisation a l' intérieur du MPC

 « C'est la suppression du mode de production capitaliste à l'intérieur du mode de production capitaliste lui-même, donc une contradiction qui se détruit elle-même et qui de toute évidence se présente comme une simple phase contradictoire vers une nouvelle forme de production. C'est aussi comme une semblable contradiction que cette phase de transition se présente. Dans certaines sphères, elle établit le monopole, provoquant l'immixtion de l'Etat. Elle fait renaître une nouvelle aristocratie ouvrière, une nouvelle espèce de parasites, sous forme de projets, de fondateurs et de directeurs simplement nominaux; tout un système de filouterie et de fraude au sujet de fondation, d'émission et de trafic d'actions. » (« Le Capital », livre III, tome II, Editions sociales, page 104.)

NOTES

1Marx nous a déjà donné une fois le tableau d'une société communiste dans laquelle « le temps de travail joue un double rôle » : « D'un côté, sa distribution dans la société règle le rapport exact des diverses fonctions aux divers besoins; de l'autre, il mesure la part individuelle de chaque producteur dans le travail commun et en même temps la portion qui lui revient dans la partie du produit commun réservée à la consommation. » (Le Capital, t. I. p. 90).

 2 « Les plaintes sont maintenant générales chez les marchands au sujet des nobles, qui sont devenus des brigands ; ils doivent trafiquer au milieu des plus grands dangers et sont en outre faits prisonniers, battus, rançonnés et pillés. S'ils consentaient à endurer tout cela au nom de la justice, ils seraient réellement des saints... Mais ces injustices si criantes, ces vols et ces pillages si peu chrétiens sont pratiqués, de par le monde entier, par les marchands eux-mêmes, qui vont jusqu'à s'en rendre coupables entre eux. Faut-il donc s'étonner de ce que Dieu estime que tant de biens acquis par l’injustice doivent être de nouveau perdus et volés, et qu'à leur tour les commerçants doivent être frappés à la tête et faits prisonniers ?... Il appartient aux princes de punir par la violence régulière et de prévenir un commerce aussi malhonnête, afin que leurs sujets ne soient pas volés aussi scandaleusement par les commerçants. Mais ils ne le font pas ; aussi Dieu se sert-il des chevaliers et des brigands pour punir les injustices des commerçants et en fait-il ses démons, de même qu'il déchaîne des démons sur l'Égypte et le monde entier, ou les ruine par des ennemis. C'est ainsi qu'il atteint un malfaiteur par un autre, sans qu'il pense à faire entendre par là que les chevaliers soient moins brigands que les commerçants ; seulement les commerçants pillent tous les jours le monde entier, tandis qu'un chevalier ne dévalise qu'une ou deux fois par an, une ou deux personnes ». - « Écoutez la parole d'Esaü : les princes sont, devenus les compagnons des voleurs. Ils font pendre des voleurs qui ont volé un florin ou un demi-florin, et fraient avec des voleurs qui pillent le monde entier et voient plus sûrement que les autres, afin que le proverbe reste vrai : les grands voleurs font pendre les petits, et comme disait le sénateur romain Caton : les voleurs maladroits gémissent dans les prisons et sous les chaînes, alors que les voleurs publics sont couverts d'or et de soie. Mais que fera Dieu dans tout cela ? Il fera comme il disait à Ézéchiel, il fondra ensemble, comme du plomb et de l'airain, les princes et les commerçants, les voleurs d'une espèce et ceux de l'autre, afin que, comme lorsqu'on brûle une ville, il ne reste plus ni princes, ni commerçants. » (Martin Luther, Bücher vom Kauffiandel und Wucher, 1527).

 

3 Boisguillebert, qui voudrait empêcher les rapports de production bourgeois de se cabrer devant les bourgeois eux-mêmes, marque, dans ses idées, une prédilection pour les formes de l'argent où il n’apparaît qu'idéalement ou de manière fugitive. Ainsi avait-il fait pour le moyen de circulation. Ainsi fait-il pour le moyen de paiement. Ce qu'une fois encore il ne voit pas, c'est le passage immédiat de l'argent de sa forme Idéale à sa réalité extérieure, c'est que la mesure des valeurs, imaginée seulement, recèle déjà le dur argent à l'état latent. Le fait, dit-il, que l'argent est une simple forme des marchandises elles-mêmes apparaît dans le grand commerce, où l'échange s'effectue sans intervention de l'argent après que « les marchandises sont appréciées ». (Le détail de la France, ibid., p. 210.)

 

 


 

 

 

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