INFOBREF N°509
INSECURITE SOCIALE
Grève inédite dans les maisons de retraite
Familles et personnels des Ehpad se mobilisent mardi pour dénoncer l'«abandon» de ces personnes âgées.
C'est un établissement pour personnes âgées comme tant d'autres. Un ensemble de bâtiments modernes et proprets, nichés dans un parc arboré. Pas une de ces maisons de retraite «de l'horreur» dénoncées à intervalles réguliers dans les médias. Dans les couloirs aseptisés de cet Ehpad public de la région parisienne, ce que l'on a appelé la «maltraitance institutionnelle» ne se cache pas derrière des portes closes. Le sentiment d'abandon des résidents saute aux yeux. «Madame, j'ai mal, j'ai mal», lance au passage une vieille dame en fauteuil roulant, attablée dans la salle à manger d'un étage qui accueille 27 personnes âgées dépendantes. Son appel s'éteint dans le silence. Les deux aides-soignantes sont trop occupées. Quant à l'infirmière, elle doit gérer deux étages. L'écrasante majorité des résidents ne peut se lever, se laver, s'habiller ou manger sans aide. Une situation banale en Ehpad où la durée moyenne de séjour, et de vie des résidents, n'excède pas deux ans et demi. Dans l'ascenseur, le personnel a affiché des appels à la grève pour le 30 janvier et la pétition «Dignité des personnes âgées, des moyens pour nos Ehpad!», lancée par le médecin urgentiste Patrick Pelloux, qui a déjà recueilli près de 400.000 signatures.
«Notre société n'entend pas les personnes âgées»
Joseph Krummenacker, président de la Fédération nationale des associations de personnes âgées et de leurs familles
«C'est moche, ici. Je ne souhaite à personne d'être là», lâche spontanément une autre résidente, postée devant sa chambre. Sa voisine, Antoinette*, affiche vaillamment ses 98 ans et accueille ses visiteurs d'un large sourire. Boucles d'oreille en perle, col roulé gris, coiffure impeccable, elle fait partie des résidents qui souffrent le moins du manque de personnel car elle peut encore passer de son fauteuil roulant à un déambulateur et faire sa toilette seule. Dans sa chambre de 20 mètres carrés au lino jaune, elle a apporté une commode en bois de rose, d'antiques photos, mais, surtout, elle reçoit des visites de trois petites-nièces au moins deux fois par semaine. Trop fragile pour rester seule chez elle, elle débourse cependant 2500 euros par mois depuis bientôt cinq ans pour ce logement. De quoi engloutir ses 280 euros d'allocation personnalisée d'autonomie (APA) mensuelle, toute sa retraite et ses économies.
» LIRE AUSSI - Ehpad: pourquoi le personnel des maisons de retraite se met en grève
Une odeur âcre flotte dans l'air. Les résidents ont été changés dans la matinée. Pas Antoinette. À son arrivée, le personnel lui a d'emblée mis des protections urinaires alors qu'elle n'en avait pas besoin. «Nous avons bataillé pour qu'ils arrêtent car sinon elle serait devenue incontinente en quelques mois. On laisse sombrer les personnes âgées dans la dépendance au lieu de les aider à se maintenir», soupire Marianne, une de ses nièces. Un jour, elle a constaté qu'Antoinette souffrait d'une légère blessure à la tête. Une intérimaire avait voulu la changer la nuit contre son gré. Leur échange a visiblement mal tourné mais Marianne n'a jamais pu savoir ce qui était arrivé. «On a l'impression que personne de l'extérieur ne doit savoir ce qui se passe entre ces murs. C'est la culture du silence», déplore-t-elle.
«Pendant le week-end et les vacances, c'est pire encore»
Le linge, par contre, n'est pas changé régulièrement. «Là, ça fait trois semaines, c'est dégoûtant», s'agace la presque centenaire. La nourriture? «Infecte et froide, poursuit-elle. Mais maintenant, ils réchauffent mon assiette au micro-ondes. Celui qui ne râle pas, il n'a rien. Et ici, il y en a beaucoup qui ne parlent pas.»«Ceux qui ne se déplacent pas, c'est pareil. On ne les sort jamais sauf quand il y a des bonnes volontés pour les descendre pendant leur pause cigarette. Le personnel n'est pas mal intentionné mais il n'a pas le temps. Pendant le week-end et les vacances, c'est pire encore», rebondit Marianne, qui s'est impliquée dans l'association des familles et résidents de l'Ehpad pour constituer un dossier à destination du Défenseur des droits. Mardi, des familles des personnes âgées seront aux côtés des grévistes pour dénoncer un manque de moyens humains et financiers. «Personnes abandonnées des journées entières dans leur chambre, plateaux-repas laissés intouchés faute d'aide, absence de toilette intime pendant plusieurs jours… Une partie des résidents ne voit plus personne en Ehpad. Les familles qui s'y rendent nous rapportent souvent des situations épouvantables alors que le personnel est pris dans un marathon infernal. Les prix sont exorbitants et nous n'avons aucune visibilité sur la qualité de chaque établissement», pointe Joseph Krummenacker, président de la Fédération nationale des associations de personnes âgées et de leurs familles. Régulièrement, cette dernière est aussi alertée de menaces d'expulsion de résidents dont les proches sont jugés trop vindicatifs… «Notre société n'entend pas les personnes âgées. Beaucoup ont la sensation d'être traitées comme des objets et non plus comme des êtres humains», dénonce Joseph Krummenacker.
Dans une maison de retraite de Lorraine, une poignée de résidents a décidé d'adresser une lettre ouverte à Emmanuel Macron. «Monsieur le Président, ont-ils écrit, nous sommes vieux, malades, notre voix ne porte pas bien loin mais nous vous demandons de ne pas être les oubliés de la France. Qu'allez-vous faire pour nous?»
La rédaction vous conseille
L'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Montfort, à Landemont, est dans la tourmente. Plus d'une centaine de membres du personnel y ont manifesté, mercredi, en soutien avec le directeur et trois collègues en arrêt maladie. En cause: le "flou" qui règne dans la gouvernance, sur fond de fusion avec un autre Ehpad, celui de Saint-Laurent-des-Autels.
Sur l’une des banderoles, on peut lire : « Pas de gouvernance = Ehpad en souffrance, pas de bienveillance. »
Rassemblés sur le trottoir, route de Vallet, devant l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Montfort, à Landemont, plus de cent manifestants sont venus exprimer leur colère et leur ras-le-bol, face à des conditions de travail et une situation de crise.
Arrêts de travail
Depuis septembre, le directeur de cette maison de retraite, Vincent Gourraud, la responsable administrative, la technicienne des ressources humaines, la technicienne des paies et la comptable ont bénéficié, tour à tour, d’un arrêt de travail.
L’ensemble du personnel a débrayé, de midi à 14 h, pour soutenir le directeur et trois collègues, toujours en arrêt pour « surmenage ».
Présente, l’une d’elles a témoigné n’avoir jamais connu une telle ambiance, depuis 14 ans où elle officie en tant que responsable administratif. Elle évoque « une pression » qui s’est amplifiée au fil des années.
Pression
En cause, le flou qui règne dans le rôle de cette « gouvernance », depuis la mise en œuvre d’une fusion entre l’Ehpad Montfort, sous statut associatif privé, et un autre établissement, Vives-Alouettes – lui public, avec une situation financière plus délicate – situé à Saint-Laurent-des-Autels.
Cette fusion inédite a été imaginée par les autorités de tarification, le conseil départemental du Maine-et-Loire et l’agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire. En 2016, un groupement de coopération sanitaire et médico-sociale (GCSMS) a vu le jour, pour jouer un rôle de surveillance de l’ensemble, alors que demeurent toujours les conseils d’administration des deux Ehpad, avec chacun leur directeur.
Problème
Problème : l’administrateur Alain Girard et un autre administrateur seraient trop interventionnistes dans la gestion et l’organisation interne de l’établissement de Landemont, comme l’a confirmé, dans nos colonnes, Christian Gillet, président du conseil départemental.
Hier, des salariés de la maison de retraite du Fuilet, qui fonctionne avec le même directeur que celle de Landemont, sont venus soutenir leurs collègues.
Courriers des autorités
Très impliqués, Michel Sourice et Gildas Mainguy, responsables bénévoles respectivement du Fuilet et de Landemont, souhaitent que « les professionnels administratifs puissent poursuivre le travail qu’ils font depuis de nombreuses années, dans les meilleures conditions ».
Les membres de l’association Montfort ont prévu de se réunir pour prendre connaissance des courriers transmis par le conseil départemental et l’ARS. L’inspection du travail aurait été saisie.
LA FRANCE A UN INCROYABLE TALENT, TAXER SES INCURIES
Inondations
23 départements placés en vigilance orange : l’Aube, le Doubs, l’Eure, l’Isère, le Jura, la Loire, le Lot-et-Garonne, la Haute-Marne, la Meuse, la Nièvre, l’Oise, le Rhône, la Haute-Saône, Paris, la Seine-Maritime, la Seine-et-Marne, les Yvelines, les Vosges, l’Yonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et le Val-d'Oise. Partout ou presque c' est la démerde individuelle, et une absence totale de l' État sécuritaire, de plus le froid et la neige abondante sont venus aggraver la situation . Hier 1500 à 200 automobilistes sont restés bloqués,notamment sur la nationale 118.
C'est la pagaille parce que les services de déneigements,pourtant avertis par la météo ne sont pas intervenus, la circulation fut catastrophique en Ile de France, plus de 130 Km de bouchons en régions parisienne. Les automobilistes ont été contraints d' abandonner leur véhicule ou de dormir dedans, même avec un bébé. A cela il faut ajouter pour les mêmes raisons ( pas de salage des routes) la paralysie des transport en commun BUS, car...Même le TGV s' en est lui aussi ressenti. Ce matin 8 février 2018 le pays comptait des centaines admissions aux urgences,à l' incurie pour gérer la grippe allait arriver l'incurie à gérer les nombreux cas de chute, que les urgences doivent gérer. Bingo pour la dette de la sécu. Pour tout les sinistrés, victimes de l' incurie de l' état et des mairies, la télé les informe qu'ils devront prendre une RTT ( un jour de congé). Cerise sur ce tas de merde on te délivre la facture, la taxe « inondation » dite Gemapi refait surface, une idée du taxocrate Hollande, chaque agglomération devra voter le montant de cette taxe par personne elle peut grimper comme dans le gard à 40€ euro par tête de pipe soit pour une femme seule avec deux gosses 160€ , cela s' appelle mutualiser les risques. Dernier communiqué des Mairies
« A ce propos la mairie rappelle que les propriétaires et locataires sont tenus de déneiger les trottoirs sur toute la largeur de leur propriété jusqu'au caniveau. La neige et la glace doivent être mises en tas par leurs soins de manière à ne pas gêner la circulation. »
Signé : merde ind France
LA FRANCE A UN INCROYABLE TALENT, TAXER SES INCURIES