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1 juillet 2020

INFOBREF N°540-A bas le remboursement de la dette sociale

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A bas le remboursement de la dette sociale

Alors que la ponction de la CRDS devait prendre fin en 2008, nous sommes en 2020 quelle est donc la situation. Voici un extrait d'un communiqué du gouvernement :

« Tous les signaux sont au vert. Initialement prévu à hauteur de 2,2 milliards d’euros cette année, le déficit de la Sécurité sociale devrait finalement se situer autour de 400 millions d’euros en 2018, d’après la Commission des comptes de la Sécurité sociale. Mieux, les comptes de la Sécurité sociale seront excédentaires de 700 millions en 2019. Une première depuis 2001 ! » 

Et bien nous voilà arrivé au bout du trou de la sécu, les salariés, retraités, chômeurs et allocations familiales vont pouvoir être libérés de la ponction CRDS. Mais voilà que le Coronavirus arrive à point pour faire perdurer la dette de la sécu

« On s'attendait à un plongeon inédit des comptes de la Sécurité sociale en 2020, du fait l'ampleur de la crise provoquée par l'épidémie de coronavirus . C'est effectivement « du jamais vu », a confirmé Gérald Darmanin ce mercredi devant la commission des Affaires sociales du Sénat. Le ministre de l'Action et des Comptes publics a annoncé que le déficit de la Sécurité sociale devrait s'élever à 41 milliards d'euros en 2020, en additionnant le régime général et le fonds de solidarité vieillesse. La prévision initiale était de 5,4 milliards d'euros . Le déficit de 2019 s'était établi à 1,9 milliard. »  Les Echos

Nous venons d' apprendre, la création d'une 5e branche de la sécurité sociale sur la « dépendance » et l'ajout de 136 milliards d'euros de dettes au «trou de la Sécu», que les salariés, retraités, chômeurs et allocations familiales vont devoir rembourser jusqu'en 2033, soit neuf années de plus que prévu.

Tous les rentiers de la CADES vont pouvoir continuer à prendre de la dette sécu comme valeur refuge.

Voir la video: le deficit de la sécu une belle affaire

Voir aussi l' article percutant du CROAC cliquer sur dossier en haut puis sur l' article « « Le "trou" de la sécurité sociale : après les trucages, le délire ! » et le site du journaliste Denis Robert contraint de jeter l' éponge ( sa vidéo).

Acharnement : quatre policiers portent plainte contre Farida C., l’infirmière violentée le 16 juin 2020

Après les coups et la garde-à-vue, on apprend aujourd’hui que quatre policiers ont porté plainte contre Farida C., l’infirmière dont l’arrestation violente a fait le tour des médias. Elle est convoquée en septembre au tribunal pour "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, outrage et rébellion".

PÉTITION : VIOLENCE DE LA POLICE, SOUTIEN À FARIDA C., INFIRMIÈRE EN LUTTE

Le 23 juin 2020

 

 

(photo : Boby)

Le mardi 16 juin dernier, vous avez vu la vidéo de l’arrestation violente d’une infirmière de 51 ans, Farida. Venue rappeler le gouvernement à ses promesses, et manifestant contre la casse de l’hôpital public, pour une hausse du salaire des soignants et une amélioration de leurs conditions de travail, le gouvernement a répondu par la force : la matraque et le gaz.

Prise dans la colère et l’indignation, la soignante a « riposté » du haut de son mètre 55, munie de trois petits cailloux contre des policiers en armure. Interpellée violemment par les forces de l’ordre alors qu’elle ne présentait aucune menace, elle souffre de plusieurs blessures, à la tête, aux bras, aux côtes, ayant entraîné 4 jours d’ITT (incapacité temporaire de travail). Les policiers, quant à eux, n’ont pas été blessés. Ils sont pourtant quatre à avoir porté plainte pour violences, outrage et rébellion. Le procès aura lieu le 25 septembre prochain.

Face à cette répression violente, ces images dures, ce mépris révoltant, nous nous en remettons à vous pour aider Farida. Elle a déposé une plainte auprès de l’inspection générale de la Police nationale pour « violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique ».

Avec cette pétition, vous signez pour que cette plainte ne tombe pas dans l’oubli. Avec cette pétition, nous lançons aussi un appel aux syndicats de soignants pour qu’ils soutiennent leur consœur dans l’épreuve qu’elle affronte, à l’heure où le mouvement social a tant besoin d’unité.

Enfin, avec cette pétition, c’est un soutien émotionnel que vous apportez à Farida et à l’ensemble du corps médical. Aussi bien dans leur lutte depuis un an, dans un conflit social contre cet adversaire mutique qu’est le gouvernement face à leurs revendications que pour leur récente bataille contre la COVID-19 où ils ont tous répondu présents.

Nous avons compté sur eux, montrons leur qu’ils peuvent compter sur nous.

Premiers signataires :

Françoise FILOCHE, infirmière
André GRIMALDI, professeur émérite de diabétologie à La Pitié-Salpêtrière
Corinne MASIERO, comédienne
Imen MELLAZ, journaliste, fille de Farida C.
Olivier MILLERON, médecin
Patrick PELLOUX, médecin
Laurence DE COCK, historienne
Mathilde LARRÈRE, historienne
Gérard FILOCHE, ancien inspecteur du travail
Gérard MORDILLAT, cinéaste et romancier

Signez la pétition https://la-bas.org/la-bas-magazine/au-fil-de-la-bas/petition-violence-de-la-police-soutien-a-farida-c-infirmiere-en-lutte

Marche des sans-papiers et manif contre les violences policières : après le confinement, la colère

Marches de sans-papiers et manifestations contre les violences policières, ce samedi a été rythmé par la mobilisation contre le racisme et la précarité. Des ensembles HLM aux foyers d'immigrés, c'est la même police qui matraque et qui tue, et le même patronat qui exploite.

Wadii Adi

samedi 20 juin 2020

Crédit photo : Flora Carpentier

La Marche des Solidarités a réuni plus de 10.000 personnes à Paris et des milliers d’autres dans plusieurs ville de France, malgré l’interdiction de manifester à Rennes et Lille, pour exiger la régularisation de tous les sans-papiers, la fermeture des Centre de Rétention Administrative, et des logements pour tous. Une réussite qui fait écho à la marche du 30 mai dernier, première manifestation post-confinement. Pour les sans-papiers, l’origine de la colère est double, mais au final le sentiment est le même : « si tu n’a pas de papier, tu n’es rien ».

« On bosse ici, on vit ici, on reste ici »

Certains ont continué à travailler pendant le confinement et ont participé à faire tourner l’économie pendant la crise sanitaire dans la distribution, le nettoyage, ou la livraison. D’autres se sont fait licencier du jour au lendemain sans bénéficier d’aucune aide financière pour payer le loyer et remplir le frigo. Enfin et surtout un peu des deux, comme les livreurs sans-papiers de Frichti, enseigne de livraison de nourriture à domicile, qui utilise des « livreurs indépendants » qu’elle embauche en tant qu’auto-entrepreneur, forme moderne du salariat déguisé, justement pour pouvoir mettre à la porte les livreurs quand elle le souhaite.
Et après deux mois de travail intense pendant le confinement, c’est ce qui est arrivé aux livreurs sans-papiers de Frichti. La direction leur a envoyé un mail pour leur expliquer qu’elle n’accepterait plus de faire travailler ceux qui n’ont pas de titre de séjour valable.Une claque pour environ 600 livreurs sans-papiers. Depuis, ils se mobilisent pour imposer à Frichti de les réembaucher, et exiger leur régularisation.

« On est solidaires avec le cousin Adama »

Une colère qui prend largement et qui n’est pas non plus étrangère à la vague de mobilisation contre le racisme et les violences policières. « Le racisme on le vit au quotidien » peut-on entendre. Les violences policières aussi. Là encore le confinement a joué un rôle d’accélérateur. Lorsqu’on vit en foyer, entassés à quatre ou cinq dans une chambre, en ayant perdu toute source de revenu, on se retrouve obligé de sortir. Et dehors ce sont les mêmes scènes, en boucle.
La police qui contrôle, qui insulte, qui met des amendes pour non-port du masque, parfois qui gaze et qui frappe. Alors beaucoup de sans-papiers le disent : « on est solidaires avec le cousin Adama », en référence à Adama Traoré.

D’ailleurs au même moment a lieu une manifestation pour commémorer la mort de Lamine Dieng, mort dans un fourgon de police en 2007. Ramata et Fatou Dieng sont des figures emblématiques du mouvement contre les violences policières. Le 19 juillet 2016, lorsqu’Adama Traoré meurt à Beaumont-sur-Oise, Ramata Dieng se rend immédiatement là-bas pour rencontrer la famille Traoré. Elle et le collectif Vies Volées jouent un rôle de coordination et de structuration important des familles de victimes de violences policières.
Alors elles savent que si aujourd’hui, l’État français annonce reverser 145.000€ après treize ans de procédures, c’est grâce à la mobilisation. En treize ans elles ont eu droit à trois non-lieux pour les policiers qui ont tiré sur son frère. « Un non lieu ça résonne dans la tête de la famille comme quelque chose qui n’a pas existé. Il est mort mais les circonstances de sa mort n’existent pas », dira Omar Slaouti pendant les prises de parole.
C’est dans ce contexte que de nombreuses familles de victime ont répondu présentes à l’appel, comme Assa Traoré, Aurélie Garand, ainsi que la famille de Sabri Chouhbi, ou Awa Gueye la sœur de Babacar Gueye, un sans-papiers de 27 ans d’origine sénégalaise tué à Nantes par un policier de la BAC qui lui tire cinq balle dans le corps alors qu’il fait une crise de démence et se mutile le ventre avec un couteau.

Après les prises de parole Place de la République, la manifestation contre les violences policières devait remonter dans le Nord de Paris. A cette occasion les sans-papiers avaient prévu de les rejoindre au niveau du métro Père Lachaise, là où se croisait l’itinéraire des deux manifs. Mais il y a un mais. La police aussi a prévu le coup. Et des CRS avec des fourgons et du matériel anti-émeute empêchent les manifestants d’avancer au moment où ils se croisent. Certains forcent le passage, mais finalement la Marche des Solidarité sera empêchée d’avancer jusqu’à ce que la manifestation contre les violences policières se soit éloignée. Les deux marches se termineront dans le calme, l’une à Stalingrad, l’autre dans le quartier de Ménilmontant.

« Être anti-raciste c’est exiger la liberté de circulation et d’installation »

« Cette manifestation c’est l’occasion de rappeler qu’un des visages du racisme aujourd’hui c’est la politique réservée aux sans papiers, et qu’être anti-raciste c’est exiger la liberté de circulation et d’installation. » La phrase est d’Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste et présent à la manifestation des sans-papiers.



Plan d’urgence pour l’hôpital public et 300 euros

Livreurs sans papiers de Frichti en lutte pour être reconnus comme salariés et régularisés, salariés de Bombardier à Crespin (Nord) en grève face à un patron qui veut les faire travailler une semaine de plus en juillet , à Derichebourg mobilisation contre « l’accord de Performance collectove que la direction veut imposer…Les luttes se déconfinent, amenant même Castaner à indiquer que bien qu’interdites les manifestations du 9 juin (contre le racisme) ainsi que celles du 16 juin (pour l’hôpital) sont tolérées !

De nombreuses organisations (syndicats, associations et collectifs) (2) appellent les personnels et usager.e.s à se mobiliser pour l’hôpital public mardi prochain. C’est  bien un plan d’urgence qui est aujourd’hui nécessaire et un projet qui réhabilite le service public. Cela  passe par l’arrêt de la fermeture de lits et de services, l’embauche massive, un abandon de la Tarification à l’activité (T2A) et une réelle revalorisation salariale, 300 euros pour toutes et tous.

La précarité au programme de l' Etat pour baisser le coût du travail

Si le projet de loi d’urgence est adoptée, le recours aux contrats précaires – CDD et intérim – va être grandement facilité pour les patrons, au moins pour les six prochains mois. Plus d’obligation d’embauche en CDI à la clé, rupture de contrat facilitée… Au vu de l’incertitude générée par une crise économique qui n’en est qu’à ses débuts, les capitalistes vont donc pouvoir compter sur une main d’œuvre précaire, mise à sa disposition par le gouvernement, pour amortir les chocs sans aucune autre contrepartie que des heures supplémentaires à n’en plus finir et des licenciements secs.

Télétravail

Nous venons de prendre connaissance qu' à Groupama, les tickets restaurant ont été supprimé dans certaines unités basculé en télétravail subi. Le télétravail peut aussi servir pour isoler les travailleurs que l' on cherche à licencier sans vague, une sorte de « couloir de la mort » qui ne dit pas son nom .

COMMENT ON GLISSE DU SALARIAT AU CONTRACTANT : L' EXEMPLE DES CORRECTRICES

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