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8 novembre 2020

2-L' entre deux guerres et la montée du chômage de masse.

 

mythologie

2-L' entre deux guerres et la montée du chômage de masse.

 

a) Le Complexe et l'aviation voir aussi :Genèse du complexe militaro-industriel

b) Mise en place des conditions d'une deuxième guerre mondiale

c) La formation d'intérêts cosmopolites pour prodiguer la guerre en permanence.

d) Pearl Harbor et l' entrée en guerre des États-Unis



 

http://www.lcp.fr/emissions/293697-une-depression-americaine

 Les États-Unis seront les plus affectés par cet effondrement, malgré le New Deal, la relance par des grands travaux, celui ci se trouve de nouveau des 1937 en situation catastrophique. Pour lui la seule issue est de se retrouver dans la même situation que durant la première guerre mondiale, celle lui ayant ouvert la porte de l' expansion commerciale au niveau mondial.

 A partir de ce moment les USA vont commencer à favoriser le réarmement de l' Allemagne, à s'opposer au traité de Versailles comme d'ailleurs les Bolchéviques. Henri Ford ira jusqu ' à soutenir ouvertement Hitler et financera le Bund néo nazi américain, pendant que Rockfeffer et wall street engrangeraient les profits en aidant les deux camps en présence de manière à ce que les anciens impérialistes dégagent le terrain et que ne reste que deux superpuissances. Ces deux superpuissances ayant un intérêt à maintenir et fortifier leur complexes militaro-industriel, faisant tourner à plein régime la production d' armes .Tout cela sous le couvert de l' idéologie Lénino-wislonienne du droit des nations à disposer d' elles même et de la création de la SDN que Lénine avait qualifier de caverne de brigands.

 Les Etats-Unis, vont se préparer à devenir la première puissance mondiale en développant une industrie montante ,l' aviation. Nous reproduisons ci dessous tout un extrait de la Revue française d' étude américaine de Philippe Grasset « le complexe militaro-industriel américain : dimension mythique et crise de l'armement » tant il est édifiant .

 a) Le Complexe et l'aviation voir aussi :Genèse du complexe militaro-industriel

 Mais le phénomène est d'une bien plus grande profondeur que le seul domaine économique. Dans les deux décennies qui avaient suivi la démobilisation de 1918, avant de s'installer dans les structures économiques et industrielles du pays, le Complexe s'était approprié les dimensions exceptionnelles du mythe. Les bases essentielles de son apparence et de son expansion avaient été installées en Californie, qui est l'Ouest extrême, la Frontière définitive, l'« Amérique de l'Amérique » enfin (« L'expansion de l'État de Californie a été très grand, particulièrement à partir des années quarante, et il continue, notait l'ancien gouverneur Edmund Brown en 1984. Je crois que la croissance a été stimulée, paradoxalement, par la Seconde Guerre mondiale, par la guerre de Corée et la guerre du Viêt-nam. Les usines et les entreprises mobilisées pour ces efforts étaient très largement concentrées en Californie. L'État recevait, et reçoit toujours à peu près un quart de tous les contrats de défense des États-Unis. Il a reçu pendant de nombreuses années approximativement 40 à 50 % de tous les contrats pour le programme spatial national... ») 6.

 En 1941, quand la guerre se précipita pour l'Amérique, tout était en place pour que le Complexe y mît son empreinte,dessinant le progrès industriel et marquant durablement la société américaine. Cette émergence de l'entre-deux guerres fut liée à celle d'une industrie : l'aviation, caractérisée elle aussi par des mythes américains essentiels, elle aussi nourrie aux racines californiennes, principalement de Los Angeles à San Diego. L'Amérique industrielle avait raté complètement les débuts de l'aviation, dont le business ne voyait pas a priori le profit qu'il en pouvait tirer. Les frères Wright avait dû partir en France en 1907 pour trouver des conditions favorables à leurs expérimentations.

 L’Amérique ne découvrit l'aviation qu'à l'issue du premier conflit mondial, une fois réalisée l'expérimentation par le business d'une production industrielle intensive. A partir de là, les choses allèrent très vite. Les exploits des aviateurs, largement « sponsorisés » par les grandes sociétés 7, devinrent un des symboles des Roaring Twenties.L' aviation fut la marque des « années folles », les années où prospérité,spéculation et rythme effréné firent croire à l'Amérique qu'elle tenait la recette du Bonheur. Paradoxalement, par la grâce du plus grand héros de cette époque, elle fut aussi le symbole de son contraire, comme Arthur Schlesinger l'exprime bien : « Charles Lindbergh était le symbole de la rédemption. Il incarnait tout ce que l'Amérique des années 20 souhaitait passionnément admirer :

l'aventure dans un monde voué au calcul, la foi dans une époque d'opportunisme, la jeunesse dans une société d'hommes mûrs. Il arrachait les gens aux démons qui les dévoraient pour les orienter vers les mobiles plus nobles que la poursuite du profil personnel. Pendant un bref moment, les Américains cessèrent d'être des marchands » 8.

Cet engouement, grossi par ce qu'on peut désigner comme le premier phénomène médiatique de l'histoire 9, fut d'une grande fécondité industrielle. En l'espace d'une dizaine d'années, jusqu'à l'orée du conflit mondial, les entreprises qui firent plus tard de l'industrie aérospatiale américaine la première du monde se créèrent ou vinrent à maturité. Des noms nouveaux apparurent, qui ont tous pris depuis leur part de gloire dans l'histoire de l'aviation : Alan Lockheed, Chance Vought, Donald Douglas, LeRoy Grumman, Dutch Kinkelberger (North American), John McDonnell, John Northrop. L'aviation réunissait même, — autre mythe de l'Amérique — des grands ingénieurs et des aventuriers étrangers qui s'« américanisaient » parfaitement en s'intégrant dans son mouvement d'expansion technologique et industriel (les Slaves Igor Sikorsky, Alexandre Sasha de Seversky, Alexandre Kartvelli, Alexandre Piasecki, qui fuyaient la révolution bolchevique).

Comme Schlesinger l'avait noté avec Lindbergh, en plus d' apparaître comme le progrès industriel le plus avancé, l'aviation apportait une nouvelle pureté, une nouvelle espérance, une nouvelle aventure peut-être la dernière Frontière ouverte sur l'infini (« The Sky,The Limit », disaient les pilotes). Elle acquérait même les caractéristiques du militantisme politique, là encore liées à la fascination d'une carrière exemplaire d'héroïsme, avec le double féminin de Lindbergh, Amelia Earhart, amie d'Eleanor Roosevelt et de Katherine Hepburn et pionnière du féminisme, aviatrice incomparable,disparue mystérieusement en 1937 10. La vertu universelle de l'aviation, à la fois héroïque et moderniste, traditionnelle et progressiste semblait avoir été créée pour sortir l'Amérique de l' affreuse Dépression des années trente. La réalité des chiffres et des situations confirme ce caractère exceptionnel. En pleine Dépression, alors que l'Amérique se débattait dans des difficultés sans précédent historique, alors que la nation semblait sur le point de voir se désagréger son tissu social,l'aviation était la seule activité d'importance à connaître une expansion qui eût été déjà qualifiée d'exceptionnelle en temps normal. Ses effectifs grandirent, de 15 000 personnes en 1933, à 35 000 en 1938, à 85 000 en 1940, puis à plus de 4 millions en 1943 (car l'aviation se révéla ensuite, pendant la guerre, comme l'effort industriel essentiel de la victoire). Pendant l'année 1939,l'industrie aéronautique américaine avait produit 921 avions pour les forces armées (USAAF, U.S. Army, Marine Corps, U.S. Navy) ; de fin 1940 à 1945, elle produisit 303.218 avions pour les forces armées ou sous-traités par elles. L'aviation était devenue l'Amérique elle-même. Elle fut le pilier du Complexe après la guerre. Elle devint une interprétation moderne du rêve américain. Elle portait en elle la modernité la plus avancée, toujours renouvelée et toujours mise en question.

Elle donnait le moyen de la richesse, de la puissance, de la sécurité, et même de la réalisation des rêves les plus audacieux. Elle constituait l'instrument nécessaire pour perpétuer la puissance de l'industrie, pour charger d'ors étrangers (les devises de l'exportation !) l'industrieuse Amérique. Elle était à la fois l'habileté l'intelligence, l'audace, le romantisme de la grande République Elle portait en son sein des enfants prometteurs, dont la puissance allait encore renforcer la gloire de l'Amérique (l'industrie spatiale et l'électronique naquirent essentiellement de l'aviation militaire, dans les années 45-60).Dans les années cinquante et soixante, la dot se confirma de façon convainquante : puissance militaire aérienne, domination du marché civil et l'aventure spatiale.

L'Amérique confirmait ses épousailles avec l'aviation et sa technologie, avec un enthousiasme d'autant plus fervent que l'effort patriotique contre l'Ennemi Bolchevique, également interprété du point de vue mythique, semblait rejoindre jusqu'à s'y mêler étroitement, pour la rassurer quand elle hésitait, pour la renforcer quand elle s'essoufflait, la poussée industrielle sans fin vers le Progrès. L'effort spatial menant aux premiers satellites et bientôt aux programmes Mercury et Apollo, fut décrit par la revue Aviation Week & Space Technology11 comme « très proche de l'utilisation de toutes les capacités de la nation. La NASA menait un effort de mobilisation jugé impossible sauf en temps de guerre ». Lorsque le président Kennedy proposa une coopération spatiale à l'URSS, en septembre 1963, l'initiative fut condamnée dans ces mêmes milieux proches de la mobilisation non par opposition politique au fait même de la coopération, ni même par hostilité à l'encontre de l'URSS, mais parce qu'une telle possibilité « frustrerait des millions de travailleurs du sens patriotique de l'extrême urgence ».

 b) Mise en place des conditions d'une deuxième guerre mondiale

Comme nous venons de le voir, l'expansion économique des États-Unis fut la conséquence de la grande guerre. Pris dans les filets de la crise de surproduction de l'après guerre , les USA vont de nouveau voir le spectre du chômage et du communisme les menacer. Le New Deal 13 élaboré par le gouvernement Roosevelt, ne pouvait à lui seul relancer l'économie américaine au niveau de ce qu'elle était avant 1929 ( voir à ce sujet le livre « Le conflit du siècle » chap .  Le système mondial des puissances après la seconde guerre mondiale, Fritz Sternberg ed. du Seuil) . Dés le printemps 1938, Roosevelt va procéder au déblocage de trois milliards de dollars pour relancer l'économie, mais la récession est toujours présente faisant déboucher le New Deal sur la guerre. Il fallait une nouvelle guerre en Europe et comme nous allons le voir les USA vont s'y atteler pour l' engendrer en essayant une nouvelle fois de rester neutre.

Comment déclencher une nouvelle guerre en Europe, telle fut la problématique des USA, d' autant plus vive que la révolution bolchévique menaçait de s' étendre en Europe. Mais comme nous venons de le voir elle venait d'être écrasée en Allemagne sans aucun soutien des bolcheviques. Pour les industriel de l' armement, de la finance et du pétrole; il fallait procéder au réarmement de l' Allemagne et s' opposer au traité de Versailles. Comment va s' opérer se réarmement :

« Tout d’abord, étant donné que les indemnisations annuelles devaient couvrir la dette totale des alliés, le « cycle absurde de Weimar » s’est développé. L’or que l’Allemagne utilisait pour payer les réparations de guerre était ramassé et vendu aux États-Unis, où il disparut. Depuis les États-Unis, selon le plan, l’or revenait en Allemagne sous forme d' »aide », qui était ensuite remboursée à l’Angleterre et à la France, qui l’envoyaient ensuite aux États-Unis pour rembourser leurs dettes de guerre. Les États-Unis lui appliquaient ensuite un taux d’intérêt élevé et le renvoyaient en Allemagne. En fin de compte, l’Allemagne a vécu de la dette, et il était clair que si Wall Street retirait ses prêts, alors le pays subirait un effondrement complet.

Deuxièmement, bien que les prêts aient été officiellement accordés à l’Allemagne pour assurer le paiement des réparations, ils étaient en réalité destinés à restaurer le potentiel militaro-industriel du pays. En fait, les Allemands ont remboursé les prêts avec des actions de sociétés allemandes, ce qui a permis au capital américain de s’intégrer activement dans l’économie allemande. Le montant total des investissements étrangers dans l’industrie allemande entre 1924 et 1929 s’élevait à près de 63 milliards de marks or (dont 30 milliards sous forme de prêts) et 10 milliards sous forme de réparations. Les banquiers américains – principalement J. P. Morgan, a fourni soixante-dix pour cent du revenu financier de l’Allemagne. En conséquence, dès 1929, l’industrie allemande se classait au deuxième rang mondial, mais elle était en grande partie entre les mains des plus grands groupes financiers et industriels américains. (L’Europe d’une guerre à l’autre (V) – Qui a financé la Seconde Guerre Mondiale ?)

c) La formation d'intérêts cosmopolites pour prodiguer la guerre en permanence.

Déjà durant la première guerre mondiale la connivence des marchands de canons était publié dans la presse et des livres sur cette formation paraissait, comme par exemple « La Sarre et les marchands de canons » Louis Launay dont voici quelques extraits

« Elles vivent de la préparation à la guerre, en attendant que la guerre les enrichisse. Les industries principales sont groupées, dirigées par des financiers unis autour d'intérêts communs malgré leurs rivalités, disposant d'une puissance considérable dans la société par l'argent et par leurs relations administratives, militaires, diplomatiques, politiques, et même gouvernementales, sans parler de leur suprématie sur la presse qui fabrique l'opinion. C'est là la raison du silence qui se perpétue autour (une situation extraordinaire et anormale, à savoir la défense nationale aux mains d'industriels cosmopolites qui fournissent les armements par leurs firmes internationales, tout en protestant de leur patriotisme ».

« ...Les grands industriels de guerre donnent, par leurs origines ou leur existence et leur activité, l'exemple du cosmopolitisme. Il existe entre les industriels de guerre des relations internationales manifestes ».

 « ...En réalité, l'organisation internationale des industries de guerre est permanente et systématique. Elle aboutit logiquement aux trusts, aux cartels, aux comptoirs, aux syndi-

cats, aux gentlemens's agreements. On trouve l'Union Européenne Industrielle et Financière, le Trust des Explosifs, la Société Centrale de Dynamite, le Syndicat du Ferrosilicium, le Syndicat du Ferro-chrome, le Syndicat international du Carbure de Calcium, l'I. G. Farben industrie A G, les Établissements Kuhlmann...suite....

 d) Pearl Harbor et l' entrée en guerre des États-Unis

 Alors que la guerre faisait rage en Europe, les États-Unis vont comme durant la première guerre mondiale essayer de rester neutres tout en faisant fonctionner leur industrie d'armement pour alimenter le conflit. Aussi fut mis en place le programme Lend-Lease (prét -bail en français) la guerre à crédit. Cette loi du 11 mars 1941 autorisa Roosevelt à vendre du matériel de guerre estimé vital pour le pays . Comme nous l' avons fait remarquer, la crise de 1929, puis celle de 1936 avait fait renaître le risque d'un chômage massif avec pour conséquences celui de mouvements insurrectionnels qu'il fallait tuer dans l’œuf en exportant le trop plein de sans travail14 dans la guerre.

L' attaque surprise du militarisme japonnais sur la base navale de Pearl Harbor sur l'ile d'Hawaï, va révéler quelques zones d'ombres de l' établissement US. Roosevelt fut longtemps accusé d' être informé de l' attaque japonaise, et d' avoir seulement déplacer les portes avions. Voulant entrer en guerre pour donner des débouchés aux industries privées, il se devait de lever des impôts nouveaux et de faire accepter par le congrès ce budget de guerre. Le Congrès accepta à la quasi unanimité l' entrée en guerre contre le Japon. En retour le 11 décembre 1941, l' Allemagne et l'Italie déclaraient la guerre aux Etats-Unis .

Les conséquences pour les familles ne vont pas se faire attendre, la conscription ( service militaire obligatoire) est votée le 20 décembre 1941, tous les américains entre 20 et 40 ans deviennent mobilisables. Afin de convertir l' économie de temps de paix en économie de guerre,la loi General Maximum est votée ( blocage de l' inflation et augmentation importante de l' impôt sur le revenu) pour financer les commandes d' armement.15 Cette politique fiscale fut renforcée par le revenue Act en octobre 1942.

 Durant les années 1941 à 1944, la production de guerre, c'est-à-dire, les armes et les outils de guerre, sont produites en quantité industrielle. Les États-Unis construisirent 171 257 avions de combat et 1200 navires de guerre.

  La conversion de l'économie se fit rapidement : entre décembre 1941 et juin 1944, les États-Unis produisirent 171 257 avions et 1 200 navires de guerre a 82, ce qui entraîna la croissance du complexe militaro-industriel. Cependant, les produits de consommation courante et d'alimentation furent insuffisants, sans que la situation fût aussi difficile qu'en Europea 83. Une économie mixte, alliant capitalisme et intervention de l'État fut mise en place pour répondre aux nécessités de la guerre. Sur le plan social, les campagnes connurent un exode rural et une surproduction agricole. Les Afro-Américains du Sud migrèrent vers les centres urbains et industriels du Nord-Est. Dans le monde ouvrier, la période fut agitée par de nombreuses grèves à cause du gel des salaires et de l'augmentation de la durée du travail. Le chômage baissa à cause de la mobilisation et le taux d'emploi des femmes progressaa 84.

 3-Le plan Marshall et le réarmement salvateur.

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