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10 mars 2021

INFOBREF N°548- télétravail , féminisme bourgeois,

548

SUD-Rail ne validera pas le télétravail version SNCF !

Un accord au rabais...

L’OIT, (Organisation Internationale du Travail) a réalisé une étude sur le travail intitulée « Travailler en tout temps, en tous lieux ». Cette étude examine la question du travail à domicile. Cette étude, comme celle de l’université de Boston, alerte notamment sur le travail au détriment de la vie privée et du temps de repos, avec des plages horaires excessives et des charges de travail difficilement contrôlables. Or, rien dans l’accord proposée par SNCF ne vient pour prévenir ces risques !

Aucune mesure ou action spécifique sur les risques : isolement social et professionnel, débordement sur la vie privée, mesure charge de travail...

Dans l’accord proposé à signature par la direction, aucune mesure de contrôle de la charge de travail ou des conditions d’emploi, aucune politique volontariste sur le droit à la déconnexion, aucune action spécifique sur le suivi particulier des télétravailleurs ou sur la capacité laissée aux CHSCT de réaliser les préconisations.
Dans ce nouveau monde du travail à distance en plein développement, les mesures préventives doivent prendre en compte à la fois les risques physiques, essentiellement de nature ergonomique, mais aussi l’accentuation possible des risques psychosociaux induits : la prévention du stress et des atteintes à la santé mentale liées au télétravail relèvent de mesures organisationnelles qui n’apparaissent pas dans l’accord SNCF. Il appartient à un syndicat responsable d’attirer l’attention des salarié-e-s sur les dangers inhérents au télétravail à la mode SNCF. Malgré les demandes, rien ne vient encadrer le dispositif (droit à déconnexion, mesure charge de travail) et prévenir les risques. C’est éclairant sur la volonté de la direction de se laisser le champ libre sur les conditions d’emploi des télétravailleurs.

Un Accord qui, malgré nos demandes, n’encourage pas la réduction des inégalités, le maintien dans l’emploi ou les reclassements…

Alors que cet accord aurait pu permettre de réduire les inégalités et permettre un meilleur accès au travail pour les travailleurs handicapés ; aurait pu permettre aux agents en arrêts maladie de pouvoir bénéficier d’un retour à l’emploi facilité, aurait pu aider le maintien dans l’emploi des agents en situation d’inaptitude…
Rien de tout cela n’est repris dans le texte d’entreprise validé par la CFDT ou l’UNSA.
Pour la Fédération SUD-Rail, c’est encore la preuve de la volonté patronale d’avoir un accord au rabais qui, finalement, ne cadre pas grand-chose au-delà des obligations du Code du Travail.Les travailleurs du rail n’ont pas besoin d’un accord qui n’apporte rien de plus que les prescriptions réglementaires du Code du Travail !

La Fédération SUD-Rail ne donnera pas « carte blanche » à la direction pour faire du télétravail une zone de non-droit social.

Après avoir consulté ses adhérents et ses structures syndicales, la Fédération SUD-Rail ne signera pas cet accord qui n’apportera rien de plus (voire moins) que de compiler les dispositions du Code du Travail et dénonce le manque de volontarisme de l’entreprise sur la politique de prévention, de maintien dans l’emploi et de lutte contre les discriminations … Ces sujets centraux étant absents de l’accord !

 

N’y a t-il pas d’autre urgence actuellement que de chercher à presser les gens à quitter leur logement? Lettre Ouverte aux Société HLM, copie à la Mairie.

 

C’est la question que nous vous posons, publiquement, alors que nous voyons des gens, diligentés par les sociétés HLM (les Chalets et Toulouse Métropole Habitat), venir chez les locataires, qui pour beaucoup ne sont pas volontaires pour partir. Et cela afin d’accélérer les déménagements ou avoir un accord de leur part. Vous proposez à ceux qui ne veulent pas quitter le quartier d’intégrer le nouveau bâtiment en cours de construction à Reynerie. Vous montrez des plans et demandez aux gens de se décider sans pouvoir visiter l’appartement proposé, et alors que les loyers proposés sont au moins 100 euros plus élevés que les loyers actuels ! Vous savez très bien que la crise frappe durement nombre de foyers. En pleine pandémie, et alors que de nombreuses familles du quartier sont touchées par le COVID,et par ses conséquences désastreuses: perte d'emploi, détresse psychologique,paupérisation, difficultés d'accès aux soins, etc... vous venez ajouter du stress au stress. Ce n’est pas le moment!!Venir en nombre pour forcer la main aux gens qui ne veulent pas quitter leur logement,c'est quelque chose que vous pouvez éviter si vous respectez un tant soit peu vos locataires. D’autres décisions peuvent être prises de votre part dans la situation difficile que nous traversons. Vous pouvez tout à fait décider d’un statu quo, décider de laisser les choses en l’état, au moins jusqu’à dissipation de la crise actuelle. Ce serait une décision honnête de votre part, dans lesens où vous montreriez ainsi que vous tenez compte de nos vies, de nos difficultés. Pour nous, nos vies comptent et nous n’acceptons pas d’être maltraités et soumis à votre diktat,comme si il n’y avait pas d’autres solutions possibles. Avec le Covid, beaucoup de choses se sont arrêtées, il peut en être de même avec les délogements que vous voulez faire dans l’urgence. Nous vous rappelons que certains locataires ont déjà dû déménager 2 ou 3 fois dans les dix dernières années suite à vos plans de destructions, et cela sans tenir compte de leurs décisions personnelles et collectives. Nous vous redisons que partir ou rester, c’est à nous de le décider!Nous vous demandons de laisser les gens respirer, d'arrêter de leur mettre le couteau sous la gorge, d'arrêter de leur faire peur par toutes sortes d’intimidations. Nous vous demandons de respecter vos locataires, d'enquêter plutôt pour connaître leurs besoins, de faire le nécessaire pour améliorer le cadre de vie actuel (hygiène et sureté),d'être davantage présents pour que les locataires puissent s'adresser à quelqu'un en casde problème et que cela soit suivi d'effets. La situation est difficile pour tout le monde. Il vous est possible d’éviter de l'aggraver encore. Notre proposition de statu quo va dans ce sens. Cordialement, l’Assemblée d’Habitants de Reynerie.Mail: assemblee.habitants.reynerie@gmail.com

 

L’épidémie de Covid-19 et l’explosion du télétravail

Déjà bien implanté dans les sociétés européennes, le télétravail a explosé en 2020 avec l’arrivée de la pandémie de Covid-19 qui a paralysé les sociétés du continent. Les fermetures des commerces non-essentiels et des institutions publiques ainsi que les mesures de confinement ont contraint nombre de travailleurs au chômage partiel. Dans les professions qui en offrent la possibilité, d'autres ont poursuivi leur activité professionnelle en télétravail.

Si aucune donnée européenne n'est pour l'instant disponible quant au recours au télétravail en Europe en cette période de crise sanitaire, quelques chiffres français témoignent de l’ampleur du phénomène : selon une étude de la DARES établie sur la dernière semaine du mois de mars 2020, un quart de la population active française est passée en télétravail. Une proportion logiquement plus élevée dans les secteurs de l’information et de la communication (63 %) ou de la finance et des assurances (55 %) que dans la restauration et l’hôtellerie (6 %), ou encore dans les transports (13 %).

 [Dossier] L'Europe face à la pandémie de Covid-19

Le télétravail, une pratique pas si moderne ?

Le télétravail est généralement considéré comme un phénomène nouveau, propre aux économies fortement numérisées et développées autour des services. Il s'agit pourtant d'un phénomène beaucoup plus ancien, si on l'entend au sens de travail hors d'un lieu uniquement dédié à l'activité productive.

Aux prémices de la Révolution industrielle, les ouvriers pratiquaient massivement le travail à domicile, appelé "manufacture dispersée" par Karl Marx. Les drapiers de Sedan travaillaient ainsi déjà de chez eux au XVIIIe et XIXe siècles. On venait ensuite récolter leur ouvrage, ce qui signifie qu'ils étaient libres d'organiser leur temps comme ils l'entendaient, et que le contrôle ne s'opérait pas sur le processus de travail en lui-même mais bien sur le résultat et sur le produit fini.

 

Sur le sujet voir aussi :

Télétravail: entre régression sociale et agression salariale contre les travailleurs

 

 

 

Le salariat, une classe mondiale en expansion

07/10/2018 | Christakis Georgiou

 

Le précédent article de cette série (le salariat, sa place dans la société et sa composition) s’est penché sur l’évolution historique du salariat des pays du capitalisme avancé (Europe, États-Unis, Japon). Dans ces sociétés, le capitalisme a depuis longtemps atteint sa maturité et le salariat est devenu la classe sociale majoritaire. Fruit du développement inégal des économies nationales dans le cadre du capitalisme, c’est aujourd’hui –  et de loin ! – dans les pays du Tiers-monde que la salarisation de la population active est la plus massive.

En France par exemple, l’Organisation internationale du travail (OIT) estime que 84,7 % des actifs étaient déjà salariés en 1991. Le pic a été atteint en 2008, lorsque ce pourcentage s’élevait à 89,4 % (en 2017, on est revenus à 88 %)1. Pour une population active totale comptabilisant environ 30 357 000 personnes, le nombre de salariés s’élève à 26 715 000. Le tout sur une population totale avoisinant les 67 millions. En 1991, la population active était de l’ordre de 26 millions et donc les salariés environ 22 millions. Voir la suite

LE NÉO-FÉMINISME À LA DÉRIVE

1 mars 2021

Par Khider Mesloub.

This article is available in 5 languages on this webmagazine:
1.03.2021-droitsfeminisme-English-Italiano-Spanish

 

Une campagne médiatique effrénée a été déclenchée ces dernières années pour dénoncer les agressions sexuelles sur des femmes. Depuis lors, la parole féministe s’est ‟libérée” pour vitupérer les crimes de nombreuses personnalités célèbres officiant dans le monde de la culture, des affaires, de la politique. Il est à noter que cette indignation a aussitôt fait l’objet de récupération par la classe dominante, relayée par les médias, sous forme d’une campagne de culpabilisation des hommes et d’appel à la délation opéré sur les réseaux sociaux via une application « les hommes sont tous des porcs ». Disons-le nettement : cette campagne de victimisation, idéologiquement instrumentalisée par la bourgeoisie, a pour dessein de transplanter l’antagonisme social sur le champ du conflit sexuel : « femmes contre hommes ». Avec une exploitation sournoise des traditionnelles thématiques morales fondées sur le puritanisme et la pudibonderie, comme au temps obscur des sociétés archaïques religieuses sexuellement ségréguées. 

 

Dans cette campagne de revendications séparatistes sexuées, d’aucuns se sont empressés de réclamer l’instauration d’une « loi réprimant le harcèlement de rue » (incluant la traditionnelle « drague » désormais assimilée à de l’agression), aspirant transformer ainsi les artères en zones parsemées de zombies, en endroits de défiance, de méfiance, de silence. 

 Gare à celui qui s’égare par un regard dénué d’égard. Attention à celui qui manifeste quelque geste leste. Gare à celui qui ose quelque prose en guise de roses à celle qui affiche une coquette pose. La cause est entendue. Désormais les relations sont tendues. Et les contre-attaques féministes rendues. Ainsi, par la propagation de cette psychose misandre est radicalisée la division sexuée de la société, pour le plus grand profit de l’ordre capitaliste. 

À l’instar des sociétés des États-Unis et du Canada, façonnées par les séparatismes et la distanciation sociale, le cloisonnement relationnel sexué marquera bientôt les rapports humains.  Dans ces deux pays, en cas d’infraction des gestes barrières sexués, au sein des entreprises comme dans la rue, l’homme s’expose à des poursuites judiciaires pour un regard jugé concupiscent, un geste « réputé »  tendanciellement obscène, ou une parole tenue pour tendancieuse. Au point où la mixité dans les lieux de travail et l’espace public est devenue aujourd’hui problématique en raison des potentielles accusations d’agressions sexuelles portées par les femmes. Aussi, réduits à des automates, ces hommes et femmes doivent-ils brider leurs sentiments, surveiller leurs gestes, censurer leurs paroles. En somme, ils doivent se défaire de toute familiarité affectueuse, se délester de toute séduction galante. Bref, ces femmes et hommes, déjà intellectuellement lobotomisés, sont condamnés par la société robotisée à se départir de tout contact réellement humain. (À mettre en corrélation avec les soi-disant gestes barrières et de distanciation sociale (sic) qu’ils imposent dans le cadre de l’hystérie pandémique de la COVID-19. NDLR)

Il est à noter que cette mode intervient curieusement à une époque d’islamisme rigoriste répandu partout dans le monde, marqué par le rejet et l’interdiction de la mixité dans l’espace public, l’encagement vestimentaire ségrégationniste de la femme. Cela interpelle. Dans les périodes de résurgence de politiques réactionnaires les diverses bigoteries religieuses et « laïques » font bon ménage. Les petits et infâmes esprits se rencontrent, au-delà des époques et des frontières, et par-delà leurs divergences religieuses et différences culturelles, pour imposer un puritanisme inquisitorial. Ces projets de séparatismes et de ségrégations sexuées en vogue actuellement participent de la politique de fragmentation du prolétariat en de multiples entités sociologiques disparates. Ils signent le parachèvement de l’aliénation du prolétariat, désormais dilué dans des microsociétés aux intérêts antinomiques, au grand bénéfice du capital toujours solidement uni. (Nous ne croyons pas que le grand capital soit uni – au contraire – la crise politico-sociale mondiale actuelle démontre la concurrence mortelle qui oppose les différentes factions du capital en guerre de succession. NDLR)

 Partie des États-Unis, au lendemain des accusations de viol portées contre le producteur américain Harvey Weinstein, cette campagne misandre s’est exportée, tel un produit marchand judiciairement lucratif, dans de nombreux pays, notamment en France. Certaines féministes se sont engouffrées dans la brèche hollywoodienne avec un vagissant plaisir. Dans leurs délires hystériques, elles invitent toutes les femmes à se muer en délatrices sur le web puis dans le réel, pour dénoncer les ‟prédateurs”. « Le mâle, c’est le Mal », veulent-elles suggérer (scindant ainsi la classe prolétarienne en deux sectes antagonistes – voilà le résultat de l’agiotage de la gauche féministe. NDLR) Le féminisme ne dénonce ainsi jamais le capital, ni le salariat. Mais uniquement le patriarcat (par ailleurs consubstantiellement inhérent aux sociétés de classe, donc au capitalisme). 

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Pérou. Des milliers de femmes amérindiennes demandent justice pour les actes de stérisation forcée

7 mars 2021 Alencontre Femmes, Pérou, Racisme 0

Par Ñusta Carranza Ko

Le régime du dictateur péruvien Alberto Fujimori [de juillet 1990 à novembre 2000] a stérilisé 272 028 personnes entre 1996 et 2001, dont une majorité de femmes amérindiennes issues de zones rurales pauvres – et certaines sans leur consentement.

Aujourd’hui, lors d’audiences publiques qui ont commencé au début de l’année 2021, des milliers de ces femmes demandent justice pour ce qu’elles disent être des procédures de stérilisation forcée appelées ligatures des trompes.

La stérilisation était une partie cachée de la politique de «planification familiale» de Fujimori, qui visait à donner aux femmes «les outils nécessaires [pour qu’elles] prennent des décisions concernant leur vie». Mais en fait, comme le révèlent les documents gouvernementaux publiés par le bureau du médiateur des droits de l’homme du Pérou en 2002, le régime considérait le contrôle des taux de natalité comme un moyen de lutter contre «l’épuisement des ressources» et le «ralentissement économique».

Il s’agissait là d’euphémismes pour ce que Fujimori, et d’anciens dirigeants du Pérou, appelait le «problème indien» – des taux de natalité plus élevés chez les Amérindiens que chez les Péruviens d’origine européenne. Et comme les femmes d’origine Quechua avaient le taux de pauvreté le plus élevé du Pérou, elles étaient la principale cible du gouvernement pour le «planning familial».

Plutôt que d’obtenir des consultations sur leurs droits génésiques [qui ressortissent à la reproduction sexuée], comme le faisaient d’autres femmes péruviennes lorsqu’elles se rendaient dans les cliniques publiques, les femmes indigènes se voyaient proposer des méthodes de «planification familiale», dont l’une était la ligature des trompes.

«Les responsables de la santé m’ont emmenée à l’hôpital et m’ont forcée à subir une opération», a déclaré Dionicia Calderón lors d’un témoignage public organisé par l’Organisation nationale des femmes indigènes andines et amazoniennes au Pérou en 2017.

Les Amérindiens péruviens sont largement reconnus comme des victimes particulières de la dictature de Fujimori. Mais mes recherches sur les récits des femmes indigènes montrent que le crime de stérilisation forcée a été minimisé dans le passé péruvien post-Fujimori.

Lire la suite :http://alencontre.org/societe/racisme/perou-des-milliers-de-femmes-amerindiennes-demandent-justice-pour-les-actes-de-sterisation-forcee.html

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