DANS LA PRESSE REVOLUTIONNAIRE 2021
http://www.leftcommunism.org/spip.php?article110
Cette critique des fondements de base de L’Accumulation du capital développée dans cette contribution a d’abord été écrite comme contribution interne au Courant Communiste International. Elle était à ce moment partagée par un cinquième signataire et proposée comme base pour sa publication à l’extérieur. Cette proposition n’ayant pas été rencontrée, nous l’avons remaniée pour sa parution dans Controverses.
Grève gagnante sur le port de Boulogne-sur-mer pour les ouvriers de l’usine Mowi !
Réflexions sur la grève des livreurs Uber Eats à Boulogne-sur-mer
Les travailleurs de Deliveroo exigent de meilleurs salaires alors que l'entreprise fait son entrée en bourse à Londres
La journée d’action a été organisée pour coïncider avec le premier jour de transaction des actions de Deliveroo, qui a fait son entrée en bourse à hauteur de milliards de livres.
Destinée ou mission ?
En 1928, l'instituteur socialiste devenu communiste oppositionnel, Fernand Loriot décrit une situation de la classe ouvrière quelque peu améliorée comparée à ce qu'elle vivait au 19ème siècle, quoiqu'il soit encore question d'une mission : « Le prolétariat est une classe nettement caractéristique et distincte des autres classes sociales. Ses intérêts ne se confondent pas avec ceux de la bourgeoisie capitaliste. La co-existence de ces deux classes est incompatible avec l'évolution des sociétés modernes. Il appartient au prolétariat d'accomplir la Révolution qui marquera la chute définitive de la domination capitaliste. Qu'on ne s'imagine pas que, en rappelant cela, je ne fais qu'énoncer des truismes sur lesquels l'accord des ouvriers soit à peu près général. A cet égard, le dernier manifeste de la C.G.T. est des plus caractéristiques. Les mots classe, prolétariat, n'y figurent nulle part, sans qu'il soit possible d'y voir une omission involontaire. Il n'est plus question que du monde du travail, dans lequel se confondent indistinctement les ouvriers et les patrons, les exploités et leurs exploiteurs. Ce n'est pas pour la défense des intérêts prolétariens que s'exerce l'action ouvrière, mais pour la sauvegarde des intérêts de la collectivité. Cette substitution de l'intérêt général à l'intérêt de classe a pour corollaire la collaboration pacifique des classes, c'est-à-dire l'asservissement du syndicalisme au capitalisme.(...) il n'est pas inutile de rappeler en quelques mots ce qu'est le prolétariat et quelle est sa mission historique (…) Certes, si l'on s'en tient aux apparences, le niveau de vie des masses semble s'être élevé. L'ouvrier d'aujourd'hui se nourrit et s'habille mieux que l'ouvrier d'autrefois; encore cet avantage n'est-il marqué que pour certaines catégories d'ouvriers des grands centres. Il a plus de vacances, plus de distractions. Cependant, sa part des richesses sociales qu'il produit diminue progressivement, comme aussi sa capacité d'achat. La journée de travail est moins longue, mais les conditions de travail s'aggravent sans cesse, ruinant plus vite et plus sûrement l'organisme humain que ne le faisait autrefois la journée de douze heures. La rationalisation ne porte pas seulement en elle l'asservissement physique, c'est moralement et intellectuellement qu'elle agit sur l'homme en assimilant celui-ci à la machine »1.