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13 août 2021

INFOBREF N°550-Dette,revenu d'engagement,hausse des prix, le pacte vert Fit For 55

INFOBREF N°550

La dette publique française à un niveau record à la fin du premier trimestre 2021

Publié le 25/06/2021 à 09:15 - Mise à jour à 10:08

 Fin 2019, avant la crise du Covid-19, la dette publique française s'élevait à 97,6% du PIB

 La dette publique en France a augmenté sur un trimestre pour atteindre à la fin mars 2021 le niveau record de 118,2% du produit intérieur brut (PIB), soit 2.739,2 milliards d'euros, a rapporté vendredi l'Institut français des statistiques (Insee).

La progression est due "en partie" aux "mesures de soutien liées à la crise sanitaire" et au plan de relance, mais près de la moitié de cet endettement "alimente la trésorerie des administrations publiques", précise l'Institut.

Cette dette dite de Maastricht, du nom du traité européen qui voulait la limiter à 60% du PIB, atteint ainsi un niveau record historique en France.

Le gouvernement avait annoncé fin mai que la dette publique atteindrait 117,2% du PIB fin 2021, après 115,1% un an auparavant.

Fin 2019, avant la crise du Covid-19, la dette publique française s'élevait à 97,6% du PIB.

Après avoir baissé de 23,7 milliards d'euros au quatrième trimestre 2020, la dette publique en France "augmente nettement" de 89 milliards d'euros au premier trimestre 2021, précise l'Insee.

Mais du fait de la constitution de trésorerie, principalement par l'Etat et la sécurité sociale, la dette publique nette augmente de seulement 48,3 milliards d'euros, détaille l'institut.

Auteur(s): Par AFP - Paris

https://lamouetteenragee.noblogs.org/post/2021/07/28/manifestation-contre-le-pass-sanitaire-a-boulogne-sur-mer-il-va-falloir-clarifier-les-choses-et-injecter-du-contenu/

 

Austérité
« Revenu d’engagement ». La nouvelle trouvaille du gouvernement pour baisser les aides à la jeunesse

Selon Le Parisien, le « revenu d’engagement » annoncé par Macron lors de son discours le 12 juillet comportera un palier de 300€ pour les jeunes rattachés au foyer fiscal de leurs parents, soit près de 200€ de moins que la Garantie jeunes, qu’il vient remplacer. Ou comment précariser toujours plus la jeunesse.La Garantie jeunes, mise en place en 2013 et généralisée en 2016, était déjà une réponse pro-patronale à la précarisation de la jeunesse : pour toucher une aide de 497 euros - soit une aide ridicule au vu des loyers et du coût de la vie lorsqu’on est étudiant -, il fallait effectuer un stage intensif en mission locale de 12 à 18 mois. En janvier, la ministre du travail Élisabeth Borne avait annoncé souhaiter élargir ce dispositif pour doubler son nombre de bénéficiaires et atteindre les 200 000 jeunes concernés. Finalement, le gouvernement a trouvé encore mieux : le « revenu d’engagement », un nouveau dispositif qui va remplacer la Garantie jeunes et faire faire des économies au gouvernement.

Si les critères d’accessibilité de ce nouveau dispositif annoncé par Macron le 12 juillet vont être élargis « pour intégrer des profils de travailleurs précaires » selon les dires du ministère du Travail au Parisien, en réalité, les jeunes travailleurs précaires y perdent au change : un palier de 300 euros sera en effet fixé pour les jeunes rattachés au foyer fiscal de leurs parents, c’est-à-dire un nombre non négligeable de jeunes, contre 497 euros au temps de la Garantie jeunes. Soit une baisse de près de 200 euros. La couleur est annoncée : toujours plus d’insultes et de mépris pour la jeunesse, à coup de discours méritocratiques sur les « droits » et les « devoirs ».

Philippe Brousse, le délégué général adjoint de l’Union nationale des missions locales, qui s’est efforcé de faire des pieds et des mains pour légitimer la nouvelle trouvaille du gouvernement, affirme que « cette aide est devenue essentielle avec la crise du Covid et l’augmentation croissante de jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation », aura eu raison sur un point : le nombre de jeunes au chômage, sans études ou formation, soit 1,5 millions de 15-29 ans selon l’Insee, est déjà alarmant et ne fait qu’augmenter de jour en jour. Mais ce qu’il oublie d’ajouter, c’est que c’est bien le gouvernement qui est responsable de cette situation dramatique.

La gestion pro-patronale de la crise sanitaire, entre confinements made-in-Medef et fermeture des universités n’aura en effet fait qu’exacerber une situation déjà alarmante. Depuis longtemps, les 18-25 ans sont ainsi le secteur de la population qui vit le plus sous le seuil de pauvreté et la moitié d’entre eux sont obligés de travailler en plus de leurs études pour subvenir à leurs besoins.

Travailleurs au black, travailleurs précaires, auto-entrepreneurs, la jeunesse forme un réservoir de travailleurs, bon marché et sans sécurité de l’emploi, et une armée de réserve pour les patrons, quand il est normalisé que vie étudiante rime avec fins de mois difficiles et pâtes dans le placard. Alors que la crise économique s’intensifie, les emplois jeunes sont les premiers à sauter. Pour les capitalistes, ces salariés très faciles à mettre à la porte (il suffit de ne pas renouveler leurs contrats – quand ils en ont un) constituent une réelle variable d’ajustement dans les périodes de crise. En ce sens les chiffres actuels sont catastrophiques pour la jeunesse, près d’un jeune sur cinq a été mis au chômage, plus de 20% vivent sous le seuil de pauvreté et près de 74% déclarent avoir été en difficulté financière ces derniers mois.

Face à un gouvernement qui n’a que faire de la situation de la jeunesse et qui n’hésite pas à faire payer la crise économique et sanitaire aux plus précaires, il est temps pour la jeunesse de prendre ses affaires en mains. Alors que pour le gouvernement, le nouveau revenu d’engagement constitue bien une porte de sortie au débat sur le RSA jeunes, il est urgent de revendiquer un revenu étudiant à la hauteur du SMIC, qui ne soit conditionné à aucune forme quelconque de travail ou de stage intensif, et qui soit financé par un impôt sur les grandes fortunes, ces mêmes fortunes qui n’hésitent pas à licencier leurs employés jeunes quand besoin il y a de faire des économies.

Irena Mathilde mercredi 28 juillet 2021

Hausse de 7,4% des prix des produits agricoles à la production en mai en France

(AOF) - Les prix agricoles à la production sont en hausse de 7,4 % en mai 2021 par rapport à mai 2020, a annoncé l'Insee. Hors fruits et légumes, ils ont augmenté de 3,3 % sur un mois (après +0,4 %) et de 7,9 % sur un an (après +4,7 %). En mai 2021, les prix des céréales rebondissent (+4 % après –1,5 %), dans le sillage de la forte accélération des prix du maïs (+15,4 % après +2 %), en raison notamment du dynamisme de la demande et d'une offre limitée.Les prix des oléagineux se redressent nettement (+7,1 % après –5,8 %) en lien notamment avec les inquiétudes générées par la période de gel du printemps sur la production française. Le rebond est particulièrement important pour le tournesol (+10,7 % après –19,1 %) et plus modéré pour le colza (+6,8 % après –2,8 %).

Sur un an, les prix des fruits frais accélèrent en mai 2021 (+14,5 % après +12,7 %). Les prix des cerises sont particulièrement dynamiques (+34,2 % en un an).

Les prix des animaux augmentent de nouveau en mai 2021 (+2,5 % sur un mois après +2,2 %).



Le pacte vert dit FIT FOR 55 un moyen visant à nous faire payer la crise

la Commission européenne renforce l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables

Au sein de son paquet climat « Fit-for-55 », un lot de textes sans précédent, l'Europe veut réviser deux directives concernant les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique de ses États membres. Tour d'horizon des objectifs proposés.

40% d'énergies renouvelables dans le mixte énergétique européen en 2030 : c'est le nouvel objectif fixé par "Fit-for-55". Ce mercredi 14 juillet, la Commission européenne a présenté 12 propositions de directives – regroupées sous le nom « Fit-for-55 » – dans le but de concrétiser le Pacte vert voté en décembre 2019. Parmi ces propositions, trois d'entre elles concernent le secteur de l'énergie, responsable de 75 % des émissions de gaz à effet de serre en Europe. Les nouvelles directives sur les énergies renouvelables et sur l'efficacité énergétique devraient, si elles sont adoptées en codécision, jouer un rôle majeur dans l'atteinte de l'objectif fixé pour 2030 : réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre de l'Europe.  

« Il ne sera pas possible d'atteindre les objectifs du pacte vert sans remodeler notre système énergétique, qui est à l'origine de la plupart de nos émissions, explique Kadri Simson, commissaire chargée de l'énergie, dans un communiqué. Pour parvenir à la neutralité climatique d'ici à 2050, nous devons faire de l'évolution vers les énergies renouvelables une révolution et veiller tout au long à ce qu'il n'y ait aucun gaspillage énergétique. Les propositions présentées fixent des objectifs plus ambitieux, lèvent des obstacles et offrent davantage d'incitations pour nous permettre de progresser encore plus rapidement vers un système à consommation d'énergie quasi-nulle. »

Toujours plus d'énergies renouvelables d'ici 2030

Atteindre 40 % d'énergies renouvelables (EnR) dans le mixte énergétique européen d'ici 2030 (et non plus 32 %) : tel est l'objectif principal de la nouvelle directive sur les énergies renouvelables. Pour y parvenir, la Commission européenne distribue dans son texte plusieurs cibles pour les États membres. En premier lieu, augmenter annuellement leurs engagements en matière d'EnR dans le chauffage et la climatisation de 1,1 % au niveau national (avec un sous-objectif de 2,1% au niveau des réseaux urbains de chauffage et de climatisation). Une augmentation annuelle de 1,1 % d'utilisation d'EnR dans le secteur industriel est aussi fixée.
Plus particulièrement, dans le domaine du bâtiment, cette directive propose de cibler la part d'EnR à au moins 49 % d'ici 2030. Pour le transport, l'objectif de réduction du facteur d'intensité des émissions de gaz à effet de serre passe de 9 % précédemment voté en 2019 à 13 % d'ici 2030. Toujours dans ce même secteur, la consommation de biocarburants avancés et d'hydrogène augmenterait respectivement de 2,2 % et de 2,6 %.

Concernant l'objectif principal, l'eurodéputée EELV Marie Toussaint regrette une ambition peut-être pas assez forte de la part de la Commission. Sur Twitter, elle maintient que « [les énergies renouvelables] devraient être rehaussées à au moins 50 % d'ici 2030 plutôt que les 40 % aujourd'hui sur la table (sans objectifs nationaux contraignants), quand plusieurs études ont montré qu'une Europe 100 % renouvelable était possible dès 2040. »

La directive sur les EnR implique aussi plusieurs mesures pour accompagner la réalisation de ces objectifs. Le texte européen aborde notamment la mise en place de nouvelles certifications pour l'utilisation d'hydrogène renouvelable et de procédures d'accélération d'obtention de permis pour les projets impliquant des EnR. En accord avec la Stratégie de l'Union européenne en faveur de la biodiversité, une portion non-négligeable de la proposition concerne les bioénergies. La nouvelle directive inclut une série d'interdictions : d'exploiter la biomasse de forêts primaires, de tourbières et de marécages mais aussi d'utiliser des bûches sciées ou de placage, des souches et des racines pour la production d'énergie (suivant un principe en cascade de la biomasse ligneuse) ; mais aussi, dès 2026, de financer, par le pays État membre, l'utilisation de la biomasse des forêts au profit de futures installations de production d'électricité. L'exploitation de bois rond devrait être abordé à l'avenir. Ce dont WWF France se méfie dans un communiqué :

 

« La relève de l'objectif 2030 à 40 % est insuffisante quand il faudrait 50 %. Pire, l'UE continuerait de subventionner la combustion de bois et d'agrocarburants, avec leurs impacts sur les forêts et les cultures, pour faire de l'énergie en qualifiant ces pratiques de "renouvelables" alors qu'elles produisent plus d'émissions que la combustion d'énergies fossiles. »

Une régulation renforcée de l'efficacité énergétique

Ce « Paquet vert » proposé par la Commission européenne comporte, par ailleurs, de nombreux objectifs renforcés en matière de consommation énergétique. La nouvelle directive sur l'efficacité énergétique fixerait désormais, toujours pour 2030, une réduction de 39 % de la consommation d'énergie primaire et de 36 % de la consommation d'énergie totale (contre 32,5 % auparavant pour l'ensemble).

Pour assurer la réalisation de cet objectif européen, chaque État membre sera mis à contribution en fonction, notamment, de son PIB, de son intensité énergétique, etc. Pour les pays en retard sur leur contribution, un mécanisme de « compensation » s'enclenchera pour éviter d'éloigner le reste de l'Union du but fixé. En parallèle, les États membres devront augmenter leur économie annuelle d'énergie de 1,5 % (contre 0,8 % initialement) de 2024 à 2030, et de 1,7 % dans leur secteur public. Dans cette optique, une rénovation annuelle d'au moins 3 % de la surface totale des bâtiments de chaque pays sera requise afin de combattre plus largement la précarité énergétique de certains citoyens européens, notamment ceux vivant dans des logements sociaux.

Si les mesures proposées sont majoritairement saluées, elles ne sont pas jugées exactement parfaites par certains acteurs. Dans un communiqué, l'Union française de l'électricité (UFE), qui regroupe des producteurs et des distributeurs d'électricité français, déclare, par exemple, que « la seule réduction de la consommation d'énergie, bien que nécessaire, ne sera pas suffisante pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés par la Loi européenne sur le Climat. Il est impératif de la compléter par une réduction de la consommation des énergies fossiles au bénéfice des énergies bas carbone telles que l'électricité en France. »

Enfin, ces deux nouvelles directives en matière d'énergie s'accordent avec la révision d'une autre directive sur la taxation énergétique, promettant de moderniser la régulation économique du secteur. Elles devraient être aussi intimement liées aux nouvelles initiatives ReFuelEU et FuelEU du même paquet en matière de transports aérien et maritime, favorisant l'utilisation de carburants plus propres. De même, la nouvelle directive sur l'efficacité énergétique devrait jouer un rôle sur le système communautaire européen d'échange de quotas d'émission : notamment, à travers de nouvelles conditions de décarbonisation pour l'obtention d'allocation à titre gratuit.





 

 

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