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22 décembre 2022

G.Bad- Les frères ennemis et le cours du baril de pétrole.

 

 

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G.Bad- Les frères ennemis et le cours du baril de pétrole.

 

Nous avons à plusieurs reprises montré comment la classe capitaliste mondiale est passée de l' ère du charbon à celle du pétrole. Moment important puisqu'il mettra un terme à la triple alliance1 qui faisait trembler dans les années 1920, l'édifice du capitalisme mondial. En témoigne un extrait d'un rapport que la famille Rockefeller avait commandé suite au massacre des mineurs de Ludlow pratiqué par la Garde nationale du Colorado.

«  En 1918,la Rockefeller Fondation, à New York, publiait un rapport8 qui expliquait leur nouvelle vulnérabilité : « Si le passé récent a révélé les conséquences effroyables des conflits syndicaux, les événements actuels ne font ils pas apparaître des possibilités infiniment pires dans le monde entier ? Le syndicalisme cherche à détruire par la force les organisations existantes et à transférer le capital des industries de leurs actuels propriétaire à des organisations ou des syndicats révolutionnaires. C' est cela que vise la « grève générale ». Que ne risque-t-il pas d' arriver si aux États-Unis ou en Angleterre, d' ici quelques jours ou quelques mois, les mines de charbon sont tout à coup fermées et les chemins de fer bloqués ! [...]il s' agit là d' un pouvoir qui, s'il était mis en œuvre, paralyserait […] la nation plus efficacement que n' importe quel blocus de guerre. » (p. 35 Timothy Mitchell)

L' arrivée de l' ère du pétrole comme va le souligner Timothy Mitchell dans son livre « Carbon démocracy» va sur une assez longue période détruire le rapport de force révolutionnaire composé par les mineurs,les dockers, les cheminots. La dernière poche de résistance conséquente fut celle des mineurs anglais2

 Depuis le mouvement ouvrier occidental a vu ses ailes rongées par la propulsion d'une énergie concurrente associée aux délocalisations, la dite « mondialisation ». La machinerie, les nouvelles technologies bouleversant en permanence les forces productives entraînant au passage son lot de pauvres, de surnuméraires, de déclassés, tel est le prix à payer du maintien du capitalisme.

 Le contrôle des sources d' énergies, c' est aussi le contrôle de la finance mondiale allant de la rente pétrolière aux recyclages des pétro-dollars le tout dans un enfer de guerre pour savoir qui va conserver cet attribut de faire marcher la planche à billets et de décider du sort de la population mondiale.

 Les tentatives des États-Unis à toujours vouloir imposer sanctions et boycott de tel ou tel pays déviant au nom d'un « droit international » semblent bien s'effondrer sous leurs pieds depuis quelques années. Le temps où les sept sœurs 3dominaient le marché pétrolier a été ébranlé à plusieurs reprises notamment par la création de l' OPEP. Depuis les majors comme ont les appelle ne sont plus que deux Chevron et Exxon mobil.

Récemment elles refont parler d' elles et à la surprise de tous elles viennent d'investir massivement dans la reprise du pétrole de schiste, ce qui veut dire que les petits producteurs ne parviennent plus à tenir le coup dés que le cours du pétrole tombe en dessous de 60 dollars le baril.

 

Les tentatives américaines de reprise en main du marché des hydrocarbures

 Beaucoup de bruits et de déclarations ont été faites, quand les États-Unis prétendaient être du fait de l' exploitation des schistes bitumeux le premier pays producteur de pétrole brut au monde, devant son concurrent saoudien. Le « permien »4 Voilà,le nouvel Eldorado ou la dernière drogue que les Etats-Unis veulent utiliser pour reprendre la main.

 Actuellement il est fait état dans la presse et les médias d'une véritable mise en spectacle punitive sur le plafonnement du cour du baril venant de Russie. Le problème de toujours est que le pétrole est assimilable à une grande bassine où tous les pays producteurs déversent leur production. Ceci indépendamment des quotas et des sanctions diverses, au final il faut que les producteurs de pétrole brut s' entendent sur le prix du baril.

C 'est en tous les cas ce qui s' est passé jusqu’à présent, mais la demande mondiale de pétrole se déplacent vers la Chine et l' Inde, il n' est pas impossible qu'une fracture s’opère à l' échelle mondiale adoubée de celle d'une nouvelle monnaie universelle. Tel est de nouveau l' enjeu des grandes puissances. La Chine vient d' annoncer qu'elle n' avait pas l' intention de respecter le plafonnement exigé par l'occident.

 Se souvenir que le 8 mars 2022, le président des Etats-Unis décretait l'interdiction d' importer du brut russe. Seulement,nous avons assisté à un curieux balais de livraisons de pétrole russe.

« Plusieurs navires destinés au transport de pétrole russe, dont le Vinjerac, ont débarqué ces derniers jours aux Etats-Unis. (Crédits : Reuters) »

 « Un tanker battant pavillon maltais a quitté le port russe de Taman, dans la région de Krasnodar, sur la mer noire le 22 février dernier. Chargé de pétrole russe, le Balla mouillait le 2 avril à 18h40 dans la baie du port de San Diego aux Etats-Unis, selon les données le site marinetraffic.com. A l'opposé, toujours dans les eaux américaines, sur la côte Est, un autre tanker, le Vinjerac, battant pavillon croate, a accosté le 4 avril dernier dans le Gulfport Reach Arthur Kil, dans le port newyorkais Elizabeth, après un voyage de 26 jours et 18 heures en provenance du port russe de Ust-Luga, dans la région de Saint-Pétersbourg, sur la mer Baltique. »

« Au moins sept pétroliers en provenance de Russie naviguent toujours vers les États-Unis selon les données de marinetraffic.com.

La guerre en Ukraine et l'appropriation de ses richesses

Il nous faut voir que derrière le rideau de la guerre « patriotique » d'Ukraine se poursuivent des tractations multiples visant les matières premières, et notamment le gaz et le pétrole de schiste, mais aussi le titane... En 2010, d'importants gisements de gaz de schistes étaient découvert dans la région de Kharkiv à Yuzivska. Il n' en fallait pas plus pour que Chevron et Shell se précipitent, et obtiennent en 2013 des permis d' extraction. Le ministre de l' époque, Mykola Zlochevsky était aussi président de Burisma Holding5

« Après une visite officielle du vice-président Joe Biden en Ukraine, son fils, Hunter Biden rejoint, en juin 2014, le directoire de Burisma, dont le dirigeant, l'oligarque Mykola Zlotchevsky, avait été m »inistre de l'Écologie du président Viktor Ianoukovytch. À partir de 2014, Zlochevsky est poursuivi par les justices ukrainienne et britannique pour blanchiment d'argent à travers Burisma. » (Sources Wikipédia...)

Au large de la Crimée, à la même période d'importants gisements pétroliers et gaziers sont découvert en mer noire, dés 2012 les frangines Chevron et Exxon Mobil , puis Schell obtiennent des permis d' exploration. Puis en novembre 2013, EDF et l’italien ENI signent un accord pour l’exploitation d’hydrocarbures à l’est de la Crimée. En 2021, la société autrichienne European Lithium a obtenu les gisements de lithium du pays dont celui de Shevchenkivske, situé dans le Donbass. Les mines de graphite de la région de Mykolaïev, dans le sud du pays, ont été attribuées à l’entreprise australienne Volt Resources.

Tout cela se passe sous la présidence de Viktor Ianoukovytch (pro-russe) qui sera liquidé par l' Euromaidan en 2014.

La prise en main pro-occidental suite au coup d' état de Maidian, va enclencher un changement de maître, ce n' est plus le grand frére russe qui dirige mais l'oncle Sam en la personne de Biden.

Plus étrange, après l’invasion de la Crimée par les russes en 20146, le géant russe DF fut dessaisi de ses mines de titane, tandis que les autres gisements du pays sont désormais exploités par l’entreprise ukraino-étasunienne Velta Resources. (Reporterre)

On comprend mieux pourquoi Poutine à voulu que la Crimée revienne dans le giron russe7. Mais aussi pourquoi Zelinski veut reprendre la Crimée.

Un sous-sol stratégique pour l'occident.

Comme l'indique le site Reporterre voir l' extrait ci dessous

En effet, c’est aussi une bataille pour les métaux qui se joue en Ukraine. Le sous-sol du pays recèle des gisements considérables estimés par les services de géologie ukrainiens à une valeur de 7 500 milliards de dollars. L’Ukraine est classée au cinquième rang mondial pour ses réserves en fer, en graphite et en manganèse — deux éléments critiques pour la production de batteries électriques.

Elle est aussi sixième productrice mondiale de titane, métal stratégique pour la production aéronautique, et recèle d’importants gisements de lithium, de cuivre, de cobalt et de terres rares, utilisés aussi bien dans le domaine énergétique que dans l’électronique et la défense. C’est la raison pour laquelle l’Union européenne a conclu en juillet 2021 un partenariat avec l’Ukraine pour les métaux stratégiques et les batteries, une coopération amorcée et progressivement renforcée depuis 2014 après l’arrivée au pouvoir du gouvernement pro-occidental de Porochenko.

Ce partenariat répond à la volonté de l’Union européenne — et plus largement de l’Otan — de sécuriser les approvisionnements en matières premières de son industrie face aux monopoles chinois et russes. En théorie, il s’agit de métaux « pour la transition » ; en pratique, la visée est bien plus large. Il permettrait par exemple d’assurer des importations de titane, décisives pour Airbus et Safran ; de zirconium, utilisé aux trois quarts pour le nucléaire ; de scandium, sous-produit de la métallurgie du titane utilisé dans les piles à combustible et les alliages ultralégers de l’aéronautique ; ou encore de molybdène, employé dans les superalliages, les écrans et les puces électroniques. Pour la fabrication de semi-conducteurs, l’industrie étasunienne est par ailleurs dépendante à 90 % du néon de qualité ultrapure produit à Odessa à partir du gaz issu des acieries.

En amont de ce partenariat, l’Ukraine s’était engagée à privatiser ses mines et son industrie métallurgique, à collaborer avec les services géologiques européen (EuroGeoSurveys) et étasunien (USGS) et à réaliser en anglais un « Atlas de l’investissement » cataloguant les gisements de métaux critiques disponibles. Selon Ukraine Invest, il recensait 8 761 gisements en 2021.

À partir de 2016, le gouvernement a commencé à vendre ses permis miniers par le biais d’enchères électroniques. Entre 2018 et 2021, le nombre de permis attribués est passé de 150 à 377 et le nombre d’enchères électroniques de 10 à 160. En 2019, Metinvest, société métallurgique de Rinat Akhmetov, l’homme le plus riche d’Ukraine, s’est associé au géant Glencore (basé en Suisse) pour exploiter l’un des principaux gisements de fer du pays, à Shymanivske, non loin de Zaporijia.

Des gisements stratégiques pour les camps en présence

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Les fréres ennemis, finissent par s'entendre par dessus les frontiéres et les patries quand il s' agit de buissnes, laissant les morts enterrer les morts dans le bourbier ukrainien. La bourse des métaux de Londres a renoncé à interdire la vente de métaux russes.

Dans un article fort bien documenté « Reporterre » un site écologique dévoile les dessous des fréres énnemis.

«  La Russie est déjà la deuxième productrice mondiale d’aluminium et la première exportatrice mondiale de nickel, utilisé pour les batteries. Elle domine également le marché du palladium servant notamment à la production de piles à combustible. (...)

« dans le contexte plus large des manœuvres du groupe Wagner, entreprise mercenaire informellement liée au Kremlin, dont le propriétaire dirige aussi des sociétés d’extraction comme Lobaye Invest, désormais présent dans des pays africains richement dotés en ressources minérales comme le Mozambique, Madagascar, la République centrafricaine et le Mali ». L’agression russe de l’Ukraine a donc aussi pour toile de fond cet affrontement pour l’approvisionnement en matières critiques, dont la première victime est la population ukrainienne. » (Reporterre)

Reporterre fait état d'une réunion qui s' est tenue à Bruxelles le 16 novembre 2022 entre

« le Premier ministre ukrainien, Denys Shmyhal, et le ministre des Ressources naturelles, Ruslan Strilets, ont participé à la Semaine des matières premières qui s’est tenue à Bruxelles en présence de Maroš Šefčovič, commissaire européen et initiateur du partenariat sur les métaux avec l’Ukraine. »

Pendant que les populations de l' Ukraine et du Dombas sont bombardées

« le ministre Ruslan Strilets a assuré que la réforme du Code minier était presque terminée et que le cabinet qui délivre les permis était opérationnel, « au service des investisseurs qui se présenteront après la guerre, et même avant la victoire ». Jürgen Rigterink, vice-président de la Banque européenne de développement, a précisé que celle-ci était le principal investisseur dans le pays, à hauteur de 19 milliards d’euros, des fonds grâce auxquels « l’Ukraine pourrait devenir une superpuissance des ressources ». »

Quelle indépendance face aux intérêts européens ?

L’Ukraine rêve d’indépendance, et c’est la raison pour laquelle une majorité d’Ukrainiens a soutenu son rapprochement avec l’UE. Mais quelle marge de manœuvre restera-t-il aux dirigeants du pays quand il faudra rembourser les dizaines de milliards d’euros de prêts contractés auprès de la BERD, de la Banque mondiale, des États-Unis et des pays européens qui convoitent ses ressources naturelles ?

« Nous allons non seulement reconstruire l’Ukraine, mais nous allons la reconstruire en mieux, en plus vert », a assuré Maroš Šefčovič aux ministres ukrainiens le 16 novembre. Mais peut-on reconstruire l’Ukraine « en plus vert » en faisant du pays le paradis minier de l’industrie européenne ? On sait pourtant que l’extraction minière est le secteur industriel le plus polluant et le premier producteur de déchets au monde.

Qu’en pense la population ukrainienne ? Depuis 2004, les habitants de la région de Marioupol, dans le Donbass, s’opposent à l’exploitation du gisement de terres rares et de zirconium d’Azov en raison des risques de pollution radioactive et ont obtenu deux fois l’interruption de la délivrance d’un permis. La dernière mise aux enchères du gisement en janvier 2021 a déclenché de grandes manifestations dans les districts de Manhoush et de Nikolske.

Une fois la guerre terminée, les Ukrainiens n’auront-ils pas la mauvaise surprise de découvrir que pendant qu’ils tentaient de survivre aux assauts et aux bombardements russes, leurs régions ont été vendues aux entreprises minières et gazières ? Reporterre

Biden et le Venezuela

On nous raconte,que pour calmer l' envolée des cours du pétrole, Biden envisagerait d' assouplir les sanctions contre le Venezuela de Maduros et de l'Iran. L' administration Biden autorise Chevron à puiser le pétrole dans le pays le plus riche en réserve de pétrole au monde. Il y a là vraiment de quoi s'interroger, d'un coté il y aurait surproduction, et de l' autre pas assez de pétrole dans la bassine pour faire chuter les cours. Voir à ce sujet la vidéo de P.Artus

Les majors CHEVRON EXON artus

 

La réalité est que si tous se préparent à la guerre, il faudra pour la mener des quantités importantes de pétrole et de Kéroséne. Voilà la raison qui expliquerait les déblocages sanction tant au Vénézuela qu' en Iran. Pendant qu'il en est encore temps, les Etats-unis procéderaient vers l' europe à l'exportation de gaz liquéfiés GNL qui selon les experts pourraient progresser de 34% au Royaume Unis et dans l'UE d'ici la fin 2024.En effet la culture du pétrole et du gaz de schiste n' est qu' éphémère « C'est en tout cas ce que prédit l'un des maîtres de l'énergie de Wall Street, Andrew John Hall qui a notamment prédit une fin rapide du boom des hydrocarbures de schiste et donc un retour du pétrole conventionnel. » « les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui détiennent la majorité des gisements qualifiés de super-géants (réserves supérieures à 700 millions de tonnes) et qui produisent par quotas et donc épuisent moins vite leurs réserves.» (sources)

G.Bad décembre 2022

 

En complément:

http://alencontre.org/societe/syndicats/ukraine-les-patrons-utilisent-la-guerre-pour-retirer-des-droits-aux-travailleurs-et-travailleuses.html





1Durant la guerre, les mineurs, les dockers et les cheminots formèrent la Triple Alliance (il y a vraisemblablement dans ce nom une allusion provocatrice à l’autre Triple Alliance;Celle qui unissait avant la première Guerre Mondiale l’Empire allemand, l’Empire Austro-hongrois et l’Italie qui s’opposaient alors à la Triple Entente, réunissant la France, la Grande-Bretagne et l’Empire Russe.

2Voir a ce sujet le Livre d' Henri Simon (La grève des mineurs en Grande-Bretagne) édt Acratie.

3 Standard Oil of New Jersey (Esso) devenue Exxon mobil, Anglo-Persian Oil devenu BP (British Petroleum) Royaume Uni, Royal Dutch shell.Royaume uni-pays bas. Standard Oil of New York et Texaco fusionnée avec Chevron USA, Gulf Oil absorbée par Chevron.Regroupées en cartel dans les années 1940 à 1970 (les « sept sœurs ») dont les fusions successives donnent aujourd’hui les groupes ExxonMobil et Chevron.

4 Selon la presse, le plus important bassin pétrolier d’Arabie Saoudite afficherait une capacité maximum d’extraction de 3.8 millions de barils par jour, là où les analystes s’accordaient sur 5 millions auparavant. A côté de ça, le bassin permien américain a vu sa production dépasser les 4.1 millions de barils par jour au mois de mars selon l’Agence américaine d’information sur l’Energie.

5 Burisma est une compagnie d'exploration et d'exploitation de produits pétroliers, basée à Kiev, en Ukraine et enregistrée à Limassol, à Chypre. Elle opère sur le marché ukrainien du gaz naturel depuis 2002. Son propriétaire est l'oligarque ukrainien Mykola Zlotchevsky via la compagnie Brociti Investments Limited

6 Selon Robert Muggah, du cabinet d’analyse stratégique canadien SecDev, les conquêtes de 2014 ont permis à la Russie « de contrôler la moitié du pétrole conventionnel de l’Ukraine, 72 % de son gaz naturel, et l’essentiel de sa production et de ses réserves de charbon ». Ces dernières sont situées dans le Donbass, jadis l’un des principaux sites de production houillère de l’URSS (Uniondes républiques socialistes soviétiques)

7Voir cet articleG.Bad-A propos des référendums au Donbass.Le 16 mars 2014, la Crimée par référendum 96,6 % des votants demande son rattachement à la Russie.



 

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