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1 février 2023

INFOBREF N°558 février 2023 Guerre et armement

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Défense : Emmanuel Macron augmente le budget de l'armée, 400 milliards pour 2023-2030

Le président de la République était en déplacement sur une base militaire à Mont-de-Marsan. Il a présenté les grandes lignes de la loi de programmation militaire pour 2023-2030.Emmanuel Macron était en déplacement sur une base militaire des Landes pour ses voeux aux armées.

Au programme : détailler les grandes orientations de la future loi de programmation militaire 2024-2030. Une loi qui doit permettre à l’armée d’être « plus efficace et performante » selon l’Élysée, alors que la guerre en Ukraine a débuté il y a presque un an.

400 milliards d’euros de budget

Le chef de l’Etat a annoncé un budget conséquent pour l’Armée : une enveloppe de 400 milliards d’euros sera allouée à la Défense pour 2024-2030, « pour couvrir un total de 413 milliards d’euros. Soit, au total, une hausse de 30 % du budget de l’armée, par rapport à la dernière loi.

La précédente loi de programmation militaire 2019-2025 avait en effet consacré 295 milliards d’euros à la défense, permettant de mettre fin à des années de coupes budgétaires dans les armées. Parmi les annonces également : une hausse du budget du renseignement de 60 % sur sept ans, ainsi qu’un doublement des effectifs de la réserve opérationnelle.



Nation reconnaissante

Emmanuel Macron a commencé son discours en se réjouissant que ce rendez-vous des vœux se tienne cette année, « pour dresser un bilan de l’année écoulée et rendre hommages aux sacrifices de nos militaires. « La Nation vous fait confiance, elle est reconnaissante de votre abnégation. C'est de l'avenir de nos armées que je suis venu vous parler. Emmanuel MacronPrésident de la République

Le chef de l’Etat a justifié ces hausses de budget par « l’accumulation des menaces, qui caractérisent notre décennie, et la violence du monde. »« Être prêt »

« Les dangers seront considérables dans les années à venir », a toutefois prévenu le chef d’Etat. « Nous devons ne jamais être en retard d’une guerre, permettre au pays d’être prêt pour le conflit qui peut venir. Face aux métamorphoses de la guerre, la France dispose d’armées prêtes au péril du siècle », a-t-il ajouté, énumérant les zones de conflit sur lesquelles la France est impactée.

Emmanuel Macron a également déclaré qu’il était nécessaire de renforcer la dissuasion militaire en France et là où nos armées sont présentes. Il a en outre pointé du doigt la nécessité de renforcer nos forces spéciales « avec un meilleur équipement, et une meilleure gestion des stocks d’équipement ».

Emmanuel Macron a enfin affirmé sa volonté d’augmenter de 50% des capacités de la France dans les domaines antiaériens. Et la montée en puissance de nos capacités spatiales.

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Il a conclu : « Je souhaite porter haut notre drapeau. Je vous souhaite la performance, l’excellence et l’audace pour réaliser l’ambition que nous donnons » à nos armées.

Le ministre ukrainien de l'Intérieur Denys Monastyrsky a été tué, mercredi 18 janvier, près de Kiev dans un crash d'hélicoptère, qui a fait au moins 14 morts.

Le ministre ukrainien de l'Intérieur tué dans un crash d'hélicoptère. Un hélicoptère s'est écrasé, mercredi 18 janvier, près d'une école maternelle, à Brovary, près de Kiev. Neuf personnes étaient à bord de l'appareil, un Super Puma EC-225 (Airbus Helicopters), dont le ministre ukrainien de l'Intérieur Denys Monastyrsky et son adjoint. Ils se rendaient sur la ligne de front en pleine guerre avec la Russie. Selon un dernier bilan attribué au Service d'État pour les situations d'urgence (SES), revu à la baisse, au moins 14 personnes sont mortes, dont un enfant, et 25 blessés sont hospitalisés, dont 11 enfants.

Vive émotion en Occident. Les responsables ukrainiens, comme le Premier ministre Denys Chmygal sur Telegram, ont qualifié de "grande perte" la mort de Denys Monastyrsky dans ce qui s'apparente à un accident d'hélicoptère. "Grand ami de l'UE", cet ancien avocat, âgé de 42 ans, avait rallié le parti de Volodymyr Zelensky, qui a exprimé sa "douleur indicible". À Paris, Emmanuel Macron, "attristé par cette mort tragique", a présenté les condoléances de la France. À Washington, le président Joe Biden et son épouse Jill "pleurent avec tous ceux qui sont endeuillés par cette tragédie déchirante", a réagi la Maison Blanche.

Volodymyr Zelensky diligente une enquête criminelle sur le crash. Kiev démarrait, jeudi 19 janvier, des investigations criminelles ordonnées par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, après le crash de l'hélicoptère à l'intérieur duquel se trouvait son ministre de l'Intérieur. "Le Service de sécurité d'Ukraine a ouvert une enquête criminelle sur ce terrible événement", a-t-il annoncé, mercredi en soirée, lors de son point quotidien. "J'ai chargé le chef du Service de sécurité de l'Ukraine, en coopération avec tous les autres organes autorisés, de clarifier toutes les circonstances de la catastrophe", a-t-il encore précisé. Berlin a proposé son "soutien" à cette enquête, par la voix de la ministre allemande de l'Intérieur Nancy Faeser. 

Kiev met la pression sur ses "alliés"

Vladimir Poutine n'a "aucun doute" quant à la victoire. Près de onze mois après le déclenchement de son offensive en Ukraine, et malgré plusieurs revers militaires importants, le "maître du Kremlin" se veut optimiste. Une victoire "est garantie, je n'en ai aucun doute", a assuré le président russe, au cours d'un déplacement dans une usine d'armement, à Saint-Pétersbourg.  Il a répété que, selon lui, la Russie affrontait un "régime néonazi" en Ukraine et a affirmé qu'elle allait continuer d'"aider" les habitants de l'Est séparatiste ukrainien. "Nous ne pouvons pas ne pas les protéger", a-t-il insisté. "La victoire sera à nous".

Moscou compare l'Occident à Hitler. "Tout comme Napoléon a mobilisé presque toute l'Europe contre l'Empire russe, comme Hitler a mobilisé et conquis la plupart des pays européens pour les lancer contre l'Union soviétique, aujourd'hui les États-Unis ont monté une coalition" contre la Russie, a lancé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, à l'occasion de sa conférence de presse de début d'année. Leur tâche est "la même : la 'solution finale' à la question russe. Tout comme Hitler voulait résoudre la question juive, désormais, les dirigeants occidentaux (...) disent sans ambiguïté que la Russie doit subir une défaite stratégique."

Volodymyr Zelensky réclame "de la vitesse" pour aider l'Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky a lancé un "appel à de la vitesse" dans la prise de décision pour l'aide à l'Ukraine, l'Allemagne hésitant par exemple à autoriser la livraison à son pays de chars Leopard. "La tyrannie avance plus vite que les démocraties", a-t-il déploré au cours d'une intervention en visioconférence au Forum économique mondial à Davos, en Suisse. "La mobilisation du monde doit aller plus vite que la prochaine mobilisation militaire de notre ennemi commun", a-t-il insisté, rappelant aussi les fois dans le passé où le monde avait été "hésitant" à réagir à des actions "sans hésitation" de Moscou, comme par exemple lors de l'occupation de la Crimée.

L'Otan va armer "plus lourdement" Kiev. Les pays membres de l'Otan va renforcer sa coopération militaire avec l'Ukraine pour l'aider à tenir tête aux offensives de la Russie. "Nous nous réunirons (vendredi) à Ramstein (Allemagne) au sein du groupe de contact pour l'Ukraine dirigé par les États-Unis et le principal message sera un soutien accru avec des armes plus lourdes et plus modernes", a fait savoir le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg depuis le sommet de Davos.

Pas de chars Abrams à Kiev dans l'immédiat. Washington n'est pas prêt à fournir à l'Ukraine ses chars lourds les plus avancés, les Abrams, justifiant ce refus par des questions de maintenance et de formation. "Je ne pense pas que nous en soyons là", a déclaré Colin Kahl, le numéro trois du Pentagone, au cours d'un point de presse. Kiev réclame des chars modernes pour repousser l'invasion russe, mais ceux-ci n'ont envoyé que des chars légers et des blindés de transports de troupes. Le Royaume-Uni a été le premier pays à promettre des chars lourds, des Challenger 2, la semaine passée.

Livraison de chars à l'Ukraine : un tournant dans la guerre ?Source : JT 20h WE

Un déserteur russe abattu. "Dmitri Perov, recherché pour avoir volontairement quitté une unité militaire sans autorisation, a été retrouvé et éliminé", a annoncé le gouvernement de la région de Lipetsk, en Russie, dans un communiqué posté sur Telegram. L'antenne locale du média d'État VGTRK a indiqué que ce soldat, âgé de 31 ans, avait déserté la "zone de l'opération militaire spéciale en Ukraine" et qu'il était recherché à la fois dans les régions de Voronej et de Lipetsk. L'homme, qui aurait été armé d'un pistolet-mitrailleur, de grenades, cherchait à se rendre dans son village d'origine dans la région de Lipetsk. Ces derniers mois, plusieurs cas de désertion de militaires russes combattant en Ukraine ont été signalés.

Un mémorial improvisé qui déplaît à la Russie. La police de Moscou a interpellé quatre personnes aux abords près d'un mémorial improvisé pour les victimes du bombardement d'un immeuble à Dnipro, qui a fait au moins 45 morts. "Des policiers ont arrêté deux personnes qui déposaient des fleurs, les deux autres se trouvaient juste à proximité", a indiqué l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des répressions politiques en Russie, citant un témoin de la scène. Selon l'ONG, les forces de l'ordre ont été averties par des militants du groupe nationaliste SERB, qui perturbe régulièrement des rassemblements d'opposition.

La Croix-Rouge en mission à Moscou. Mirjana Spoljaric, la nouvelle présidente du CICR, se rend jeudi et vendredi en Russie pour rencontrer des représentants du gouvernement russe. Les besoins humanitaires urgents et les prisonniers de guerre seront "au cœur" de sa visite, qui fait suite à sa mission effectuée en Ukraine en décembre, a fait savoir l'organisation. 

Sberbank va ouvrir des bureaux en Crimée. La première banque russe a annoncé l'ouverture cette année de bureaux en Crimée, malgré les sanctions américaines et européennes visant cette péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014. "Au cours de l'année 2023, des bureaux de la banque seront ouverts, les premiers d'entre eux dans les plus grandes villes commenceront à fonctionner au cours du premier semestre", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Depuis juillet 2022, certains actifs de Sberbank sont gelés dans l'UE pour son rôle présumé de soutien financier à l'intervention militaire russe.

Alexeï Arestovich, né dans la République soviétique de Géorgie, ancien militaire, devenu influenceur et conseiller du Chef du Bureau de la présidence ukrainienne, a été conduit à la démission pour avoir osé affirmer devant les caméras que les 44 morts et 77 blessés lors de l'écroulement de l'immeuble à Dniepropetrovsk ne seraient pas dus au missile tiré par la Russie, mais bien au système ukrainien de défense aérienne, qui a détourné ce missile. Tous les régimes fanatiques dévorent leurs enfants, Arestovich vient de tomber. 

Plus d'infos »

 

La coalition élargie de l'Axe atlantiste se réunit aujourd'hui sur la base militaire américaine de Ramstein en Allemagne, la plus grande base militaire américaine en Europe construite dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui il y a 10 ans de cela était censée être fermée et se porte toujours à merveille, avec plus de 50 000 Américains, civils et militaires. Et le Secrétaire américain à la Défense, en personne, va accueillir ses hôtes à domicile, en Allemagne, ces représentants de la cinquantaine de pays, qui contribuent à l'effort de guerre de l'Axe en Ukraine contre la Russie. Toujours plus de chars, toujours plus d'implication car, comme les officiels européens le déclarent de plus en plus souvent : seule la défaite militaire de la Russie est acceptable. Mais comme l'a rappelé Dmitri Medvedev, une puissance nucléaire ne perd pas une guerre, dont dépend son existence. Il semblerait que nous arrivions, à presque une année de conflit, à un nouveau tournant : va-t-on entrer dans une guerre totale, la Première Guerre globale ?

Comme toute la presse l'annonce depuis quelques jours, la rencontre des pays soutenant l'effort de guerre atantiste en Ukraine contre la Russie, qui va se tenir aujourd'hui 20 janvier dans la base militaire américaine de Ramstein. Le but est simple : renforcer la livraison d'armes lourdes à l'Ukraine, puisque c'est en son nom que le monde global mène sa guerre. Dixit le NYT :

"Des véhicules blindés, des roquettes et des missiles, des obus d'artillerie et des systèmes de défense aérienne ne sont qu'une partie d'un programme d'aide, qui devrait totaliser des milliards de dollars de matériel, lorsque les responsables de pas moins de 50 pays vont conclur un accord final vendredi."

Une question se pose : l'Allemagne et la France vont-elles finalement fournir des tanks ? L'Allemagne est prête à sauter le pas, mais la France hésite encore à faire le grand saut.  Et pour que la rencontre soit bien solennelle, les membres seront accueillis par le Secrétaire américain à la Défense. Faire pression sur l'Allemagne en Allemagne et prendre les responsables européens en otage sur leur propre territoire, c'est une belle opération de gouvernance. 

Cela intervient après une rencontre des chef d'armées de l'OTAN à Bruxelles le 18 janvier, en parallèle aux déclarations de dirigeants à Davos. Autrement dit, l'artillerie lourde géopolitique est de sortie, les pays contributeurs doivent être maintenus sous pression, pour qu'ils n'aient surtout pas le temps de respirer, ni de reprendre leurs esprits. Si lors de la rencontre de l'OTAN, le discours est classique : renforcement de l'intégration des pays et augmentation du budget militaire et de la production d'armes, lors de Davos, nous avons eu droit à des déclarations intéressantes.

Zelensky a été mis dans le rôle du clown, conduit à produire un discours totalement décalé. Or, cela intervient après la visite du chef de la CIA à Kiev (comme l'écrit le NYT) pour le briefer - c'est donc bien un choix volontaire. Alors que les médias atlantistes ne cessent de parler d'un Poutine malade, voire mourant, Zelensky va encore plus loin :

“Je ne sais pas vraiment à qui parler et à quel sujet”, avant d’ajouter: “Je ne suis pas sûr que le président russe, qui apparaît parfois devant un écran vert, soit vraiment le président russe.”

De son côté, le Président polonais a fait une déclaration, qui est reprise dans tous les médias ukrainiens, et parfaitement ignorée dans les médias français et atlantistes, qui ne reprennent que la première partie des paroles de Duda, sur la nécessité de renforcer la fourniture d'armes à l'Ukraine - mais pas les conséquences. Ils oublient ainsi délicatement de poursuivre :

"La situation est complexe, et les mois voire les semaines à venir seront un moment clé de cette guerre. A ce moment, on verra si l'Ukraine y survivra ou non"

Il s'agit bien d'un combat à mort, notamment à mort de l'Ukraine. Et le fanatisme qui s'est emparé des politiciens européens continue à produire une rhétorique de plus en plus irresponsable, n'envisageant que la défaite militaire de la Russie. Ainsi le Chancelier allemand Scholz de déclarer à Davos :

"La Russie doit perdre pour mettre fin à la guerre, nous fournissons donc des armes à l’Ukraine en communication étroite avec nos partenaires".

Dmitri Medevev a rappelé que cette logique est une logique de guerre totale :

"Et il ne vient jamais à l'idée d'aucun de ces misérables d'en tirer la conclusion élémentaire suivante : la défaite d'une puissance nucléaire dans une guerre conventionnelle peut provoquer le déclenchement d'une guerre nucléaire. Les puissances nucléaires n'ont pas perdu les grands conflits dont dépend leur sort.

Les pays, participant à l'effort de guerre atlantiste, devraient y réfléchir lors de la réunion de Ramstein, organisée par les Etats-Unis sur le sol européen, avant de décider à la légère de s'engouffrer dans la voie irréversible de la guerre totale. Guerre, qui va encore se dérouler sur le sol européen. Guerre, qui n'a rien à voir avec les intérêts nationaux des pays européens. Guerre, qui se joue contre les Etats, pour l'instauration d'un régime totalitaire de gouvernance globale. Guerre, dans laquelle se lancent les pays européens, sans l'approbation de leurs populations. Guerre des élites globales pour leur pouvoir. 

PS : On ne fait pas éternellement la guerre par procuration. Les pays européens, sont-ils prêts à entrer réellement dans une guerre conventionnelle, avec toutes les destructions, humaines et matérielles, que cela entraîne ? L'Ukraine vassalisée en fait déjà les frais, ne pourrions nous pas tirer les conséquences de la vassalité ? 

 Publié par Karine Bechet-Golovko à 12:12

Alexeï Arestovich, né dans la République soviétique de Géorgie, ancien militaire, devenu influenceur et conseiller du Chef du Bureau de la présidence ukrainienne, a été conduit à la démission pour avoir osé affirmer devant les caméras que les 44 morts et 77 blessés lors de l'écroulement de l'immeuble à Dniepropetrovsk ne seraient pas dus au missile tiré par la Russie, mais bien au système ukrainien de défense aérienne, qui a détourné ce missile. Tous les régimes fanatiques dévorent leurs enfants, Arestovich vient de tomber. 

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Publié par Karine Bechet-Golovko

26 Janvier 2023 par Grand Large Belgique

 

 

 

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