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12 avril 2024

ACTIONS ET INFORMATIONS ANTI-GUERRE Avril 2024

Manifestation contre les guerres capitalistes et la paix capitaliste

Le collectif organisant la Semaine d’action en mai à Prague appelle à une manifestation contre la guerre le vendredi 24 mai 2024 à 17h sur la place Palacký.

La guerre est un phénomène qui n’est pas seulement théorique, mais qui s’immisce aussi très concrètement dans la vie de chacun. Dans l’ordre social actuel, il n’y a pas de frontière entre la vie en guerre et la vie en paix. Nous sommes tous en guerre. Seules les façons dont la réalité de la guerre nous affecte diffèrent. Certains vivent à l’arrière dans des villes bombardées, d’autres sont envoyés au front pour servir de chair à canon, et d’autres encore sont contraints de vendre leur force de travail, ce qui fait tourner les rouages de l’économie de guerre. Nous sommes tous également la cible d’une propagande de guerre destinée à nous inciter à nous engager dans une forme de guerre ou une autre. Enfin, nous sommes tous endoctrinés par le soi-disant devoir de nous sacrifier à la guerre pour le bien du pays, de la nation, du peuple, de l’économie, de la démocratie, de la religion…

Que nous vivions à Kharkov, Prague, Tel Aviv, Madrid, Gaza, Moscou, Budapest, Zagreb, Rome, Berlin ou ailleurs dans le monde, aucun d’entre nous ne vit en dehors du contexte de la guerre. C’est donc à partir de cette position que nous devons nous opposer à la guerre. Nous devons agir comme une force collective internationale qui subit l’impact des guerres mais qui a aussi les moyens de les arrêter.

Mais nous ne voulons pas nous réunir pour exiger quelque chose des hommes politiques, de leurs partis et leurs institutions. Nous savons très bien qu’ils font tous partie du problème et qu’aucune solution ne peut venir de leur part.

Nous ne voulons pas chercher à nous rapprocher des fractions « progressistes» ou démocratiques de la bourgeoisie, car nous savons que ce sont les capitalistes qui déclenchent les guerres et que ce sont eux qui en profitent.

Nous ne voulons pas appeler à ce que l’armée de tel ou tel État soit mieux équipée au nom du soutien au « moindre mal », car l’histoire nous a appris que la désescalade des conflits s’obtient en subvertissant la machine de guerre, et non en l’alimentant.

Nous ne voulons pas appeler à la paix au sein du capitalisme, car nous savons que la paix capitaliste n’est qu’une préparation à d’autres guerres, encore plus destructrices que les précédentes.

Nous voulons nous réunir pour que les voix des personnes les plus touchées par la guerre puissent être entendues. Nous voulons que la rencontre physique serve de forum et d’outil d’organisation pour renforcer la communauté confrontée non seulement aux guerres, mais aussi à leurs causes : le capitalisme, ses États et ses idéologies. Nous voulons aider à organiser la résistance qui leur est opposée.

Les guerres sont un phénomène mondial auquel nous répondons par une mobilisation internationaliste. Nous ne nous limitons pas à une région ou à une langue, c’est pourquoi la manifestation fera entendre des voix en tchèque, en anglais, en allemand, en russe, en ukrainien et éventuellement dans d’autres langues, que nous pourrons utiliser pour articuler nos positions et plaider en faveur d’une action anti-guerre collective.

Vendredi 24 mai 2024

Prague – Palackého náměstí (près de la station de métro Karlovo náměstí)

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WS-«L’armée de l’avenir»: L’Allemagne restructure son armée pour la guerre totale

 

Le ministre allemand de la Défense n’a pas caché que la restructuration de la Bundeswehr (forces armées) vise à créer une machine militaire offensive capable de mener une guerre totale.

Lire plus

Xavier Niel, l’un des principaux capitalistes français, entend acheter en Ukraine le numéro 1 de l’internet fixe et le numéro 3 de la téléphonie mobile. C’est un excellent exemple de comment le capitalisme français agit dans le cadre du repartage du monde, et comment la guerre contre la Russie s’inscrit à tous les niveaux.

Xavier Niel sait d’ailleurs très bien qu’il agit avec une réelle envergure:

« Nous sommes convaincus que notre transaction historique servira de signal à d’autres que le moment est venu d’investir en Ukraine, de soutenir la reconstruction du pays et de réaliser son potentiel. »
Lire la suite en cliquant qur le titre

 

Article de Révolution permanente

« Projet stratégique de défense européenne » : l’UE propose un plan de militarisation coordonné

Dans un document stratégique, l’UE assume un plan de militarisation coordonné inédit. Si le projet est ambitieux, il est miné par des contradictions profondes. Il n’en contribue pas moins à la militarisation en ordre dispersé des Etats membres et justifie de nouvelles politiques austéritaires.

Enzo Tresso

9 avril 202

Le Haut représentant de l’Union aux affaires étrangères a récemment publié un document programmatique aussi ambitieux que contradictoire. Dressant un bilan général de l’état du marché militaire européen, il milite pour l’élaboration de la première stratégie commune de développement industriel dans l’histoire de l’Union, fondée sur la collaboration des différents Etats membres et la planification de la production à l’échelle européenne :

« Cette stratégie entreprend d’améliorer et de stimuler l’effort d’investissement, commun et européen, des pays membres. La disponibilité renforcée des produits et des systèmes de défense devrait être assurée en améliorant l’efficacité et la capacité de réponse de la Base Européenne de Défense Technologique et Industrielle (EDTIB), soutenue par une sécurité d’approvisionnement renforcée. Il est également important de développer les moyens financiers qui soutiennent la réactivité de l’industrie de défense européenne. En outre, une culture de la réactivité défensive devra être massifiée au travers de l’ensemble des politiques européennes » [1].

Militant pour une stratégie européenne de défense, le plan appelle les pays membres à augmenter leurs investissements militaires, au service d’un programme de planification générale de l’ensemble de la production. Développant une stratégie belliciste agressive, au service de l’industrie militaire, la Commission européenne cherche à initier une militarisation coordonnée d’échelle continentale, en fixant de premiers objectifs pour une « défense européenne intégrée », minée cependant par des contradictions profondes.

Confronté à un conflit des souverainetés, le plan de la commission, présenté en grande pompe début mars par Joseph Borrell et Ursula von der Leyen, maintient les mêmes ambitions budgétaires que les précédentes initiatives : les dépenses de défense demeurent la prérogative des Etats. Si les dépenses militaires nationales connaissent une forte augmentation depuis le début de la guerre en Ukraine, l’enveloppe prévue par la Commission pour les investissements européens est presque insignifiante par rapport aux budgets individuels des Etats. En outre, les réglementations néolibérales limitent les velléités planificatrices des dirigeants européens : l’hyper-concurrence, au cœur de la régulation économique de l’UE, interdit toute planification cohérente et entrave la coopération des industries à l’échelle internationale tandis que la doxa austéritaire et le contrôle des dettes souveraines conditionnent l’augmentation des budgets à de nouvelles réductions des dépenses publiques. Si l’Europe de la défense n’est pas pour demain, l’idéologie belliciste des dirigeants européens stimule, à court terme, la militarisation en ordre dispersé des Etats et donne aux bourgeoisies européennes de nouveaux outils pour approfondir leur offensive austéritaire contre le monde du travail et les classes populaires.

Un tournant militariste volontariste : le projet de la planification stratégique

Critiquant l’irrationalité des investissements militaires des pays membres, le document constate que les dépenses militaires européennes ont augmenté tout en bénéficiant à des pays non-membres. Alors que les achats militaires des pays de l’UE s’élevaient à 240 milliards d’euros en 2022, 78% des acquisitions militaires, entre le début de la guerre en Ukraine et juin 2023, ont été faites en dehors de l’Union, dont 63% aux Etats-Unis (p. 3-4.). Alors qu’entre 2017 et 2023, le marché européen de la défense a connu une croissance de 64%, les échanges commerciaux entre les pays membres ont peu augmenté et « représentent seulement 15% de la valeur total du marché européen » (p. 14). Enfin, 80% des investissements militaires des pays européens ont bénéficié à des fournisseurs non-européens (p. 15). Militant pour un « protectionnisme européen », le document émet le souhait que 60% des équipements de défense achetés par les Etats membres soit à terme de facture européenne : « Les Etats sont invités à accomplir des progrès continus pour qu’au moins 50% de leur investissements de défense soient effectués au sein de l’UE à l’horizon 2030, 60% à l’horizon 2035 » (p. 15).

Alors que les chaînes de valeur globales ont été fragilisées, le rapport fixe des objectifs déterminés pour limiter « les dépendances externes excessives » (p. 7). Il s’agit ainsi pour l’UE de se doter d’une industrie capable de passer, « quand cela est nécessaire, à un modèle économique de guerre ». Le plan se fixe ainsi pour tâche de massifier la production afin d’éviter la pénurie de matériel militaire (p. 13) et d’empêcher que les exportations commerciales ne nuisent aux capacités militaires des Etats membres : « Afin de parvenir à ces objectifs, l’Union a besoin de maximiser les bénéfices de la compétition, de la coopération et de la consolidation. Du même coup, la compatibilité de la EDTIB et sa capacité d’exportation doivent être préservées tout en assurant, nonobstant, que les Etats membres puissent se reposer complètement sur leur industrie de défense pour satisfaire leurs besoins, quand cela est nécessaire et dans des proportions adéquates, quand la sécurité des citoyens de l’Union est en jeu » (p. 7).

Pour ce faire, le plan prévoit la création d’un « Conseil de préparation de l’industrie de défense » qui aura pour tâche de soutenir « la coordination et l’harmonisation des plans de production des États membres et de fournir des conseils stratégiques afin d’ajuster la demande et l’offre » (p. 8). En outre, l’Union se dotera d’un « Groupe européen de l’industrie de défense » qui sera « l’interlocuteur privilégié du Conseil dans ses discussions avec les industriels » (p. 8-9). Nouant des liens forts avec les industries de l’armement, dont l’influence est déjà importante grâce au lobbying intensif dans les institutions européennes [2], le plan se donne ainsi pour objectif d’harmoniser l’ensemble de la production militaire européenne en proposant un plan de développement général qui tiendra compte des spécificités industrielles de chaque pays. Parmi les objectifs privilégiés, le document fixe, à l’horizon 2035, l’élaboration d’une défense européenne aérienne intégrée, d’une force de protection spatiale, d’un réseau de cyber-protection et d’atouts stratégiques pour la défense maritime et sous-maritime (p. 9). Afin de garantir « l’interopérabilité et l’interchangeabilité des équipements dans n’importe quelle coalition », un « procès d’harmonisation » (p. 11) de l’équipement militaire sera initié.

Un tel projet sera coûteux. Le document donne ainsi aux Etats des objectifs budgétaires ambitieux. Déplorant le manque d’investissement des Etats membres, il martèle l’objectif collectif, fixé en 2006, que 2% du PIB de chaque pays soit consacré à la défense : « Si tous les Etats membres avaient consacré 2% de leur PIB à la défense, dont 20% à l’investissement, cela aurait permi d’apporter 1100 milliards d’euros supplémentaires à la défense européenne, dont 270 milliards pour l’investissement » (p. 3).

Le 3 avril, les ministres de la défense polonais, français et allemand reprenaient les éléments stratégiques du rapport et demandaient, dans une tribune publiée sur Politico, une augmentation massive des budgets militaires européens : « La solidité du lien transatlantique demeure le fondement de notre sécurité et, nous, Européens nous devons répondre à certaines difficultés qui sont devenues douloureusement évidentes durant les derniers mois et les dernières années : manque de ressources, réactivité de nos forces, capacités de production, logistique, standardisation et compatibilité des équipements. […] Tout d’abord, consacrer au moins de 2% de notre PIB à la défense est une précondition nécessaire et la fondation sur laquelle nous construirons notre défense collective. Nos trois pays ont atteint cet objectif cette année, mais ces chiffres ne sont qu’un point de départ ».

Vers une hausse des budgets militaires nationaux

Ce dimanche 7 avril, Ursula von der Leyen, qui fait campagne pour un second mandat, tenait un discours semblable à Athènes, à l’occasion du 15ème congrès du parti de droite pro-européen Nouvelle Démocratie : diabolisant la Russie, « qui ne cherche pas seulement à effacer l’Ukraine de la surface de la terre » mais conduit également des « attaques hybrides contre l’Europe », la présidente de la Commission européenne entend « défendre la prospérité et la sécurité de l’Europe ». Pendant son discours, von der Leyen a fait du projet de réarmement européen l’élément central de sa politique et mis l’accent sur la nécessité d’« accroître les dépenses de défense européenne ». Elle a profité de son voyage à Athènes pour louer « le soutien inestimable » de Kyriakos Mitsotakis dont les politiques budgétaires « montrent la voie », la Grèce allouant aux dépenses militaires un budget qui dépasse les 2% de son PIB.

L’augmentation des dépenses militaires est également à l’ordre du jour dans les pays proches de l’Union, comme la Norvège dont le gouvernement a annoncé, vendredi 5 avril, un plan de réarmement massif sur douze ans. Si la Norvège a rejeté à deux reprises l’adhésion à l’Union, en 1972 et en 1974, elle appartient à l’espace économique européen et à l’espace Schengen, participe aux missions de la Politique de Sécurité et de Défense Commune (PSDC) et contribue financièrement à certains budgets européens. Doublant à terme son budget militaire annuel, le gouvernement norvégien a soumis au parlement un projet de loi prévoyant une augmentation son budget de défense de 60 milliards de dollars sur douze ans : « Assurer la sécurité du peuple norvégien est la tâche fondamentale du gouvernement. Nous avons besoin de forces militaires qui satisfassent cet objectif dans le contexte d’un environnement d’insécurité. Ce plan représente une augmentation historique des dépenses militaires et inclut un renforcement significatif de toutes les branches de nos forces armées ».

Souhaitant approfondir la coordination entre les Etats et les industries de l’armement, dans le cadre de son projet de planification, le plan accorde aux industriels un rôle décisionnaire important et s’aligne sur leurs revendications comme en témoigne les multiples appels du secteur militaro-industriel à augmenter les budgets de l’armement. Dans une interview donné au Financial Times, Armin Papperger, dirigeant du plus gros producteur d’armement allemand, Rheinmetall, appelait ainsi les dirigeants européens à construire une stratégie d’ensemble permettant de dépasser « la fragmentation industrielle » des industries d’armement, et à unifier les « chaines d’approvisionnement des pays individuels » et les « budgets nationaux », militant pour la construction de « grosses industries » en Europe pour pallier le retrait étatsunien. De son côté, Guillaume Faury, président du groupe Airbus, appelait dans les pages du Monde à accélérer le rythme de la coopération : « Nous sommes clairement entrés dans un nouveau cycle, où beaucoup de choses ont commencé à changer. Les budgets de défense, qui avaient baissé durant quarante ans, se redressent, même si l’équation budgétaire est plus difficile à résoudre en sortie de crise sanitaire. La défense retrouve la place qu’elle aurait dû garder pour offrir des garanties de souveraineté, d’indépendance et de prospérité ». lire la suite : https://www.revolutionpermanente.fr/Projet-strategique-de-defense-europeenne-l-UE-propose-un-plan-de-militarisation-coordonne

Projet de loi de finances pour 2024 : Défense


 

Rapport général n° 128 (2023-2024), tome III, annexe 9, déposé le 23 novembre 2023

RAPPORTEUR

Dominique de LEGGE

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