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18 février 2010

Crise: boomerang dans l' Union Européenne.

FMI_cheval_de_3

On aura vite compris en voyant le plan de rigueur que le premier ministre grec George Papandréou veut administrer au peuple, que c'est au final lui, le peuple, qui va hériter de la dette et devenir le prêteur de dernier ressort.

Seulement voilà que « l' affaire grecque » arrose indirectement toute la zone euros et que les marchés chutent de nouveau . Les spéculateurs de leur coté ( c' est à dire  la presse qu'ils contrôlent » font monter les tensions. L' Espagne, le Portugal et d' autres de l' UE seraient bientôt incapables d'assurer leurs engagements. Et voilà que l' Euros, prend ses premiers coup de torchon, Voilà que nos ministres s' affolent et cavalent de sommet en petit comité pour savoir, si l'UE doit se porter au secours de « l' usine à touristes ».

Aider la Grèce disent certains, c' est violer le traité de Maasticht, en effet celui-ci dit dans son article 125 que « l' Union ne répond pas des engagements des administrations centrales et autres autorités publiques d'un état membre, il prohibe également les soutiens bilatéraux entre deux Etats ». De même, le traité de Lisbonne, dans son article 123 interdit à la Banque centrale européenne d' accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux Etats et institutions européennes.

Seulement, la presse révèle, que les banques française et allemande détiennent prés de 40% de la dette publique de la Grèce. La Banque des règlements internationaux indique que les créances des banques allemandes sur l' économie grecque s' élèvent à 28 milliards d' euros. Le Daily Telegraph    lui écrit  que les banques françaises détiennent 80 milliards d' euros de dettes grecques, on comprend mieux la précipitation de  Merkel et Sarkosy au chevet du malade grec. L' Allemagne craint une contamination sur ses engagements au Portugal ( 33 milliards d' euros) et en Espagne (173 milliards d' euros).

Ce n' est donc pas du sauvetage de la Grèce qu'il s' agit, mais encore une fois de celui des banques et organismes du capital financier international. La zone euro est en pleine tempête monétaire et ceux censés tenir le gouvernail se déclarent incompétents et même comme jean claude Junker Président de l' Eurogroupe font leur autocritique.

Alors que la Banque espagnole Santander perdait 16% de sa valeur totale , José Blanco  ( ministre des transport et N°2 du parti socialiste) est monté au créneau "On assiste à des manoeuvres troubles parce qu'il y a une résistance très claire contre un contrôle et une régulation accrus des marchés" émanant de "ceux qui sont à l'origine de cette crise, les spéculateurs financiers internationaux".

La crainte d' un déclassement de l' Espagne par les agences de notation, fut ressenti comme une tentative de déstabilisation de la zone euros, l' Espagne ne sera pas déclassée mais tout le monde aura compris que le « club med »1 est devenu le talon d' Achille de l' UE et le FMI le cheval de Troie des Etats -Unis. Alors, pour l' UE et plus particulièrement pour la France et l' Allemagne, le dilemme est le suivant soit violer les accords de Maastricht et « aider » la Grèce, soit laisser le cheval de Troie (FMI) s' incruster dans le « club med » par le truchement d' une mise en coupe réglée de la Grèce.

Le 11 février 2010 , le président européen Herman Van Rompuy, fraichement élu, est sorti de son mutisme et déclaré "Le gouvernement grec n'a réclamé aucun soutien financier" mais devra "mettre en oeuvre toutes les mesures [de son plan d'austérité] avec rigueur et détermination de manière à réduire de manière effective son déficit de 4 [points de PIB] en 2010"

Tout le monde est renvoyé dans les cordes, et seul le plan de rigueur est mis sous tutelle de la commission européenne , qui par ailleurs se déclare pleinement solidaire pour faire appliquer se plan et faire rentrer le pognon, « nous n' allons pas les laisser tranquilles », a déclaré Jean -claude Junker président de l' Eurogroupe..

Mais pensent ils , que les travailleurs grecs vont se laisser plumer sans rien dire  la jeunesse grecque est descendue dans les rues dans un premier temps , c' est maintenant un champs d' action plus large qui s'ouvre  et qui poussera l' ensemble à agir.

En attendant les gouvernements, prennent des mesures de plus en plus impopulaires, partout l' âge pour partir à la retraite s'éloigne au point même de disparaître de l' horizon.

La Grèce, la Hongrie, la Turquie et la république Tchèque ont annoncé que l' âge de la prise de la retraite est porté à 65 ans. Certains vont déjà plus loin, comme l' Australie, l' Allemagne qui en sont à 67 ans, le Danemark veut suivre, et le royaume uni  a 68 ans. En Grèce il est fortement question de faire chuter les salaires de 20% et pas seulement dans la fonction publique.

G. Bad le 17 02 2010

note.

1C' est le nom méprisant donné aux pays du sud de l' Europe, mais aussi PIGS ( porc en anglais) bloc des quatre pays jugés fragiles de la zone euro - Portugal, Irlande, Grèce, Espagne.

 

 

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