Dans le monde une classe en lutte février 2010
Alain Minc, sarkozyste militant, est aujourd’hui « l’invité du dimanche » du quotidien Le Parisien. Conseiller des grands capitalistes et des politiciens de tous poils (1), il se penche sur l’année 2009 non sans revenir sur les évènements de l’année en cours. À la question des journalistes Marc Lomazzi et Nathalie Schuck : « Faut-il craindre une radicalisation des mouvements sociaux ? », il répond : « Il y aura des tensions avec les syndicats, c’est normal. Je constate qu’au printemps, leur sens de l’intérêt général a été impressionnant pour canaliser le mécontentement. L’automne a été d’un calme absolu. Je dis chapeau bas aux syndicats. Ils ont cogéré cette crise avec l’État. Le patronat, en tant qu’acteur social, a été aux abonnés absents. S’il y avait un dixième du talent de l’état-major de la CGT au Medef, les choses iraient déjà mieux… » On n’est jamais mieux jugé que par ses pairs. (1) État des services pour le capital : inspecteur des finances, directeur financier de Saint-Gobain et postes de responsabilité entre autres dans Les Compagnies européennes réunies, SA Le Monde, Pinault Printemps Redoute, Valeo, Y. Saint-Laurent, Fnac, SI Iéna, Moulinex ; auteur de nombreux articles et ouvrages économiques dont La Mondialisation heureuse et Les Prophètes du bonheur (sur le capitalisme, ce ne sont pas des titres humoristiques).