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3 janvier 2011

Dans le monde, une classe en lutte janvier 2011

DLMExtraits

Les différentes formes d’irruption de la violence de classe dans le monde

Grève et rien d’autre

Vietnam – *20/10/2010 – Hô chi Min Ville , 2 000 travailleurs du textile –Triple VN Company Ltd , fournisseur entre autres de Walmart en sont à leur troisième grève en un an. Cette fois la grève dure six jours motivée par le rythme de travail, la mauvaise bouffe et les mauvais traitements jusqu’à la violence physique. Le travail reprend sur des promesses d’amélioration avec paiement des jours de grève.

*22/10/2010 - 2 000 travailleurs en grève dans une usine de chaussures à Binh Duong pour les salaires ( actuellement 60 euros mensuels). Le 5 novembre deux autres firmes sont en grève à Hanoi pour les salaires

Afrique du Sud *17/12/2010- 700 métallos entament leur 2e semaine de grève à la fonderie d’aluminium de Hillside (BHP Billiton), la plus grande du pays pour les salaires et les garanties maladies lors du renouvellement du contrat collectif

Australie -*13/12/.2010 – 500 travailleurs de Visy (trust du papier carton) en grève depuis le 3/12, dans les usines de Sydney et Melbourne avec d’importants piquet de grève bloquant .Plus de 120 travailleurs à Melbourne sont attaqués par les flics ; 30 arrestations. Les piquets ayant stoppé les cars amenant des jaunes , ceux-ci ont été transportés par hélicoptères. La grève est contre l’emploi de temporaires et pour des augmentations de salaires.

Etats-Unis */12/2010 - Aciérie US Pipe and Foundry Corporation à Bessemer (Alabama) veut imposer avec le nouveau contrat une révision à la baisse de l’échelle des salaires. Après une semaine de grève, le travail reprend sans avoir rien obtenu, la direction menaçant d’amener des « travailleurs de remplacement » ce qui aurait été la catastrophe, les jaunes devenant légalement les travailleurs à plein temps, les grévistes n’étant réembauchés qu’au bon plaisir du patron.

Chili *7/12//2010 - Après 32 jours de grève, les 1 500 mineurs de la mine de cuivre Collahuasi reprennent le travail avec un contrat de 42 mois et une augmentation de 3,25%, une prime de 20 000 euros et des prêts sans intérêt (la mine avait fonctionné au ralenti avec des jaunes)

Egypte *5/12/2010 - 200 travailleurs du textile à Mahalla de l’usine Abu El Debaa terminent une semaine de grève pour des salaires impayés depuis plusieurs mois. La moitié payée immédiatement et le reste dans une semaine.

Panama* 26/11/2010- fin d’une grève de six jours de 1 300 travailleurs oeuvrant pour l’extension du canal revendiquant le paiement des heures supplémentaires, de meilleures conditions de travail et de sécurité.

Chine - * 27/11/2010 - Usine Foxconn à Foshan près de Canton ( voir précédents bulletins) 7 000 travailleurs sur 20 000 défient une menace de licenciement en se mettant en grève pour les salaires ( actuels 110 euros mensuels et promesses non tenues d’augmentation) et des menaces de délocalisations, la firme construisant de nouvelles usines à l’intérieur de la Chine où les salaires sont plus bas..

BANGLADESH

(voir précédent bulletin sous la rubrique « La lutte radicale des migrants de l’Asie »)

La fixation d’un barème de salaires (avec augmentation de 80% du salaire « légal » de base précédent) notamment pour toute l’industrie de la confection, jugée déjà bien en deçà du minimum nécessaire a déclenché et déclenche encore une série de conflits tout simplement pour leur application ou pour éviter que les patrons ne compensent cette augmentation par des transferts, par exemple augmenter le temps d e travail sans compensations. Les grèves présentent les mêmes caractères qu’avant l’été comme la même répression ; mais cette fin d’année, elles ont aussi gagné d’autres secteurs, cassées par la même répression. Malgré cela, et à cause de cet endiguement de l’agitation sociale, le Bangladesh continue d’être le pays d’Asie avec le plus bas coût de la force de travail.

Le 11/10/2010, le port de Chittagong, principal port du pays par où passe le 90% des exportations de produits textiles par conteneurs est paralysé par une grève des dockers, ce qui entraîne une déclaration de l’état d’urgence ; comme cela n’a aucune conséquence, l’armée entre dans le port procède à 40 arrestations, applique l’interdiction de toute réunion et manifestation, ce qui entraîne la reprise du travail.

Le 27 octobre, 116 pilotes de la compagnie d’Etat Biman Bangladesh Airlines se mettent en grève en utilisant différents moyens : 40 se font porter malades, d’autres font la grève du zèle. Tous les avions sont cloués au sol jusqu’au samedi 30 octobre. La grève tend à contrer une réforme des conditions de travail, notamment la prorogation de l’âge de la retraite de 57 à 62 ans, à réduire nombre d’avantages et à prévenir la location d’avions privés équipage compris et la suspension de 4 cadres syndicaux. Le 28, le gouvernement lance un ultimatum de reprise sous menace de licenciement. Ce qui est effectif le 20/10 avec l’ouverture de pourparlers.

Dans le même temps se déroule une grève des pompistes des stations d’essence contre l’imposition d’horaires de travail réduisant les gains. Mais, les grèves les plus importantes sont dans le secteur habituel de la confection.

Le 10 novembre 3 000 travailleurs sont en grève à Ashulia pour une prime et l’adaptation des salaries à la nouvelle réglementation. Les ouvriers bloquent l’autoroute proche et occupent l’usine. Ils sont délogés par les flics.

Le 13 novembre le parti d’opposition BNP lance une grève nationale « hartal » d’une journée pour protester contre l’éviction de leur leader , madame Zia, évincée d’un logement qu’elle avait conservé du temps de sa présidence, en fait pour tenter de profiter de la situation sociale tendue pour s’opposer au parti au pouvoir (Awami League, l’autre parti national au pouvoir appuyé sur l’armée). La grève surtout effective dans le secteur classe moyenne paralyse Dhaka où se déroulent de violentes batailles de rue avec des incendies de véhicules et de bâtiments et se solde par 200 blessés et 300 arrestations.

Le 23 novembre 300 mineurs sont en grève dans le Nord du pays contre la licenciement de 5 délégués syndicaux locaux accusés de violence contre les dirigeants de la mine et pour des revendications touchant les conditions de travail et l’emploi.

Le 27 novembre 3 000 travailleurs occupent l’usine Actor Sports à Ashulia pour la réembauche de deux travailleurs licenciés pour avoir organisé la résistance contre une tentative de compenser les augmentations légales de salaires par un allongement de la durée du travail. L’usine est évacuée par la force : 50 blessés. Ensuite un lockout de plusieurs jours

Le 8 décembre, 3 000 travailleurs de la firme sud-coréenne GS Hawae dans la zone franche du port de Chittagong occupent l’usine contre une réduction des salaires, suivis par 4 usines du même groupe à Dhaka Le même jour, 1 700 ouvriers d’Universal Knitting en grève sont expulsés de l’usine par les flics, 8 blessés ; Meddler Apparel , après l’annonce d’une grève illimitée pour les salaires, l’usine est lock-outée . Les manifestations qui s’ensuivent sont attaquées par les flics qui ouvrent le feu : 4 morts, 150 blessés

Le 12 décembre une autre firme sud-coréenne, Youngone, à Chittagong connaît des débrayages depuis une semaine pour une prime de repas et l’application des nouveaux minima de salaires. Le dimanche matin les 11 usines du groupe sont fermées et les travailleurs cherchent du soutien auprès des usines proches. De nouveau le scénario habituel de ces lutes : blocage des routes, police, violence : 100 blessés, 65 arrestations.

VIDEO

Le lundi 13 décembre, les luttes continuent 5 000 travailleurs occupent leur usine à Gazipur, 5 000 à Ashulia ; elles cessent sur la promesse d’appliquer la nouvelle échelle des salaires.

Le 14 décembre une usine de confection installée dans un immeuble de 10 étages brûle lors de la pause de midi alors que quelque 200 travailleurs (sur les 6 000) déjeunent à la cantine : plus de 30 d’entre eux sont brûlés vifs (pas d’eau, pas de sortie de secours). Manifestation hostile devant l’usine.

Plus de 4 000 travailleurs sont en grève à Uttara à 400 km de Dhaka pour les salaires ainsi que deux autres usines à Gazipour. Arrestation à son domicile de la présidente du syndicat Garment Workers Unity Forum alors que depuis l’été on a compté 65 arrestations et que des poursuites sont engagées contre 25 000 à 30 000 travailleurs pour vandalisme, attaques sur les flics,etc..

Wikileaks révèle que le Rapid Action Battalion , sorte d’escadron de la mort chargé de la répression des grèves a été entraîné pendant trois années en Grande-Bretagne

 

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