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21 octobre 2023

ACTIONS ET INFORMATIONS ANTI-GUERRE- Octobre 2023

 ACTIONS ET INFORMATIONS ANTI-GUERRE

Octobre 2023

Tridni-valka 20 10 2023

Présentation de Guerre de Classe:

Nous partageons ici deux appels du collectif Centro di documentazione contro la guerra [« Centre de documentation contre la guerre », basé à Milan, Italie] que vous pouvez retrouver sur son site : https://centrodidocumentazionecontrolaguerra.noblogs.org

Le premier est intitulé « Mobilisations contre la guerre : défaitisme et antimilitarisme » et exprime les positions claires du défaitisme révolutionnaire que nous partageons et auxquelles nous souscrivons ! Il n’y a rien à ajouter, si ce n’est que nous apprécions beaucoup le fait que les auteurs soulignent l’importance de la solidarité avec les déserteurs des deux camps du conflit !

Le deuxième appel intitulé « Du côté des masses palestiniennes : contre le nettoyage ethnique de la Palestine » est une déclaration et un appel à la mobilisation contre le massacre du prolétariat qui a lieu sur le territoire de « Gaza » et qui met en avant quelques points importants :

# Il souligne le contexte des horribles conditions de vie du prolétariat « palestinien » sous le régime militaire ainsi que les séparations et hiérarchies sociales existantes en « Israël/Palestine » entre « les Juifs » et « les Arabes » qui sont à l’origine de tant de confrontations sociales dans la région.

# Il dénonce de manière appropriée le déploiement du « bloc occidental » derrière « Israël » ainsi que sa propagande belliciste (dirigée principalement contre le prolétariat de « ses » pays).

Cependant, il y a aussi des positions exprimées dans le texte que nous devons rigoureusement rejeter :

# L’appel à la solidarité avec le « peuple palestinien » en tant que front uni de la résistance nationale interclassiste, c’est-à-dire l’unité entre le prolétariat et la bourgeoisie « palestinienne », qui ne peut que servir les intérêts de la bourgeoisie.

# Traiter le Hamas comme « une organisation… représentant et organisant les Palestiniens de Gaza et d’ailleurs contre l’oppression coloniale israélienne ». Bien que les auteurs catégorisent à juste titre le Hamas lui-même (en fait dans la même phrase) comme « une organisation politique réactionnaire opposée à l’émancipation sociale ». Il n’y a rien de bon que la lutte nationaliste du Hamas ou de l’OLP puisse apporter à la lutte du prolétariat à Gaza ou à l’extérieur ! Ce sont nos ennemis de classe mortels et il n’y a aucune différence entre eux et l’État israélien !

« La position des révolutionnaires face à la guerre capitaliste est toujours la même : opposer la révolution sociale à la guerre, lutter contre ‘sa propre’ bourgeoisie et ‘son propre » Etat national. »

Guerre de classe

Mobilisations contre la guerre

Défaitisme et antimilitarisme

Vendredi 20 octobre : grève générale à l’appel des syndicats de base, samedi 21 octobre : manifestations contre la guerre à Ghedi (BS), San Piero a Grado (PI) et Palerme.

Nous appelons évidemment à la mobilisation et à la participation, mais nous soutenons la nécessité du défaitisme dans la guerre en cours en Ukraine, contre l’impérialisme russe et contre le bloc impérialiste États-Unis / Europe / OTAN, contre la perspective d’une guerre globale inter-capitaliste, mondiale, ouverte avec cette guerre.

Aujourd’hui, plus d’un an après le début de la guerre en Ukraine, il n’y a pas en Italie, ni dans d’autres pays occidentaux, de mobilisation de masse permanente contre la guerre. En outre, l’Italie est en fait en guerre depuis un certain temps (elle fournit des armes, des entraînements et des bases pour les activités liées aux opérations de guerre en Ukraine), mais l’intervention antimilitariste ne se concentre pas sur une opposition défaitiste à la guerre en cours.

Dans les mobilisations et les initiatives, une série d’objectifs sont soulevés, tels que le rejet des nouvelles (et anciennes) bases militaires, la dénonciation du militarisme croissant dans les écoles, l’opposition au réarmement et au commerce des armes, l’opposition à la militarisation des territoires… toutes activités à soutenir, mais en les reliant dans le cadre général d’un rejet défaitiste de la guerre en Ukraine et de la politique de participation du gouvernement italien à celle-ci.

C’est pourquoi nous appelons à y participer en soutenant le défaitisme internationaliste et l’antimilitarisme, en exigeant également l’octroi automatique de l’asile politique à ceux qui, en Russie et en Ukraine, fuient pour éviter la guerre, un asile qui n’est accordé par aucun pays européen.

NOUS SERONS À GHEDI LE 21 EN PARTANT DE MILAN
Concentration piazza Roma, Ghedi, 14 heures

Du côté des masses palestiniennes Contre le nettoyage ethnique de la Palestine

L’hypocrisie occidentale, ces jours-ci, a atteint des niveaux et des tons de véritable propagande de guerre. Avec le « la » donné par le sionisme et Israël, le « monde démocratique » occidental collabore à l’effacement de l’existence même des Palestiniens. Il feint de s’inquiéter des conséquences sur les « civils » de l’entrée de l’armée israélienne à Gaza, alors qu’en réalité, il s’alarme de la possibilité non négligeable que le conflit s’étende au-delà de Gaza et de la Palestine, devenant un facteur de perturbation supplémentaire dans le « nouveau désordre mondial ».

« L’appel aux armes contre le Hamas, lancé à la fois par la « gauche » et la droite (1), voudrait dissimuler 75 ans de nettoyage ethnique contre les Palestiniens par le sionisme et l’État israélien.

Il voudrait cacher 75 ans d’apartheid, de répression, d’expulsion du territoire, de vol et/ou de destruction de terres et de maisons, d’emprisonnement et de détention souvent sans procès, de checkpoints, de murs, de double législation (une pour les Israéliens, une pour les Palestiniens, cette dernière sous la botte militaire), de meurtres et d’exécutions à domicile, dans la rue, sans distinction de sexe, d’âge, armés ou non armés ; des colons armés qui, en violation des mêmes lois israéliennes, occupent les zones palestiniennes par la force, immédiatement soutenus par l’armée ; des accords internationaux signés et immédiatement piétinés et ignorés ; de la violation systématique des résolutions de l’ONU, etc.

Mais aujourd’hui, tous les Palestiniens doivent aussi payer parce que le Hamas, par son attaque, a défié l’oppresseur israélien et démontré qu’il n’est pas invincible ; il a rappelé que les Palestiniens sont là, qu’ils existent, et qu’il n’y a pas d’autre solution sans eux que leur génocide.

L’exclusion et la négation des Palestiniens est la caractéristique fondamentale des initiatives diplomatiques internationales pour la paix au Moyen-Orient de ces dernières années, y compris celles menées par les pays arabes « amis » de la cause palestinienne.

Aux « belles âmes » qui ne défendent les valeurs démocratiques que pour certains, qui s’indignent de la barbarie des autres, mais surtout à ceux qui se soucient de la cause de la Palestine et des exploités, nous disons que nous ne cachons pas que le Hamas, avec l’attaque du 7 octobre, est aussi responsable de la même barbarie, complémentaire, que celle des Israéliens, par exemple dans l’assaut contre la rave du « Nova Festival ».

Le Hamas est une organisation politique réactionnaire, opposée à l’émancipation sociale, mais qui représente et organise les Palestiniens de Gaza et d’ailleurs contre l’oppression coloniale israélienne. Il serait stupide de demander au Hamas d’être communiste et internationaliste, de lutter à l’établissement d’un lien très difficile entre les prolétaires et opprimés palestiniens et les prolétaires israéliens, pour une libération commune, ce qui est le nœud gordien de la question palestinienne.

Les nationalistes islamiques, comme les nationalistes sionistes, sont les ennemis acharnés de cette perspective révolutionnaire, solidaire et internationaliste. Et c’est dans cette perspective de classe que doivent être évalués et abordés les choix et les stratégies de ceux qui luttent pour promouvoir un front plus avancé de tous les opprimés.

Ce qui nous importe aujourd’hui, c’est de réaffirmer la nécessité de se ranger résolument aux côtés des masses palestiniennes, sans condition, sachant pertinemment que le sionisme et l’État capitaliste d’Israël conduisent Israéliens et Palestiniens à la ruine, dans une spirale de mort et d’effusion de sang. Il est temps d’y mettre un terme.

Annonçant la préparation d’une initiative publique sur la Palestine, en présentiel et en ligne, et la publication de quelques prises de position d’Israéliens et de Juifs contre Israël et sa politique, qui vont dans le même sens que ce que nous préconisons, nous terminons en citant le post d’un Israélien, commentant un article de Gideon Levy publié dans le journal israélien Haaretz.

Le post du 14 octobre est celui d’un Israélien appelé Hirsch, nous ne pouvons pas savoir si son auteur a réellement été là où il le dit, mais le sens est néanmoins profondément acceptable, si une perspective différente n’est pas établie en Israël et s’il n’est pas mis fin au colonialisme, au sionisme, à l’oppression des Palestiniens.

« La destruction progressive du ghetto de Gaza me rappelle la destruction du ghetto de Varsovie il y a 80 ans. Cela s’est produit alors que j’étais une cible facile avec une étoile jaune à Dachau KZ. Je n’ai survécu que pour arriver à la même conclusion que Gideon Levy dans cet article : « Nous n’avons rien appris ». Et j’ajoute : « Et nous n’apprendrons jamais rien ». Il semble que nous devions démissionner de la race humaine. C’est tout, c’est vraiment tout. »(2)

Le capitalisme, ses Etats, ses dirigeants (toute

De Gaza à Tel-Aviv et au monde entier… Non à la guerre sauf la guerre de classe !

s couleurs confondues) mènent l’humanité à la catastrophe, si le prolétariat international ne les arrête pas, en se rebellant contre eux. Rappelons que si les bombes tombent aujourd’hui sur Gaza, elles sont dirigées contre tous les opprimés.

Notes :

(1) Même les héritiers de la revue antisémite et fasciste La Difesa della razza (« La défense de la race »), revue raciste publiée de 1938 à 1943, dont Giorgio Almirante, fondateur du MSI, était le secrétaire de rédaction, sont engagés dans la campagne ; parmi eux, l’anti-arabisme et l’anti-islamisme sont aujourd’hui bien plus enracinés que l’antijudaïsme.
(2) https://www.haaretz.com/opinion/2023-10-09/ty-article-opinion/.premium/israel-cant-imprison-2-million-gazans-without-paying-a-cruel-price/0000018b-1476-d465-abbb-14f6262a0000

De Gaza à Tel-Aviv et au monde entier… Non à la guerre sauf la guerre de classe !

[Barbaria] Contre le nationalisme palestinien et israélien

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La dernière boucherie au Moyen-Orient fait partie de la marche vers la guerre généralisée
Déclaration de la Tendance Communiste Internationaliste

Dans l’attaque surprise du Hamas contre Israël, les objectifs nationaux et internationaux sont étroitement liés.

  1. Supprimer le rôle de l'Autorité nationale palestinienne (ANP) d'Abou Mazen, un organisme corrompu, incapable et de connivence avec l'État israélien, aujourd'hui hautement discrédité parmi une grande partie de la population palestinienne, et enfin assumer la direction exclusive de la lutte contre l'État d'Israël.

  2. Saper la voie ouverte par le Pacte d'Abraham de 2020, qui voit (ou a vu) des négociations en cours entre Israël et l’Arabie Saoudite, auxquelles l’ANP participe également. Après le Pacte d'Abraham entre les pays sunnites et Israël, le Hamas s'est senti isolé ; la crainte était celle de ne plus recevoir d'aide financière de Riyad et du Qatar. Plus généralement, l'objectif du Hamas est d'impliquer les États arabes dans une sorte d'alliance sainte contre Israël, opposant un front arabe (Egypte, Syrie et Liban) au Pacte d'Abraham entre Israël et certains pays arabes (Émirats et Bahreïn) et, de fait, l'Arabie Saoudite à l'avenir.

Il faut également souligner qu’une action de cette ampleur s’appuyait sur l’Iran des Ayatollahs, c’est-à-dire un front impérialiste anti-européen, anti-OTAN et anti-américain. Ce qui revient à jeter de l'huile sur le feu de la guerre en Ukraine : tout est lié dans les massacres de la guerre que sont en train de mettre en scène les impérialismes de « l'Ouest » et ceux de « l'Orient ».

Le Hamas cherche à trouver une affinité entre sunnisme et chiisme à travers le djihadisme, c'est-à-dire la guerre sainte contre « l'Occident » et, Israël, son gendarme armé jusqu'aux dents. Cela explique l'aide de l'Iran au Hamas (d'où viennent les milliers de roquettes lancées sur Israël, sinon d'Iran ?) ainsi que la solidarité du Hezbollah libanais (1).

L'Iran a tout intérêt à faire de la région un théâtre de guerre contre Israël, à la fois pour affaiblir son ennemi numéro un et aussi pour forcer ses alliés historiques (Russie, Chine et Corée du Nord) à soutenir sa stratégie dans la région, même si pour le moment ce n’est pas chose facile, voire impossible. Les médias occidentaux pointent du doigt la barbarie djihadiste, mais « oublient » ou minimisent la discrimination, l'oppression et la violence perpétrées par la bourgeoisie israélienne à l'encontre du prolétariat palestinien, même lorsqu'il est citoyen d'Israël, violence qui s'est accrue ces derniers temps sous l'impulsion de l'extrême droite plus ou moins religieuse, membre de premier plan du gouvernement Netanyahou.

On oublie que le Hamas fut soutenu à l'origine par Tel-Aviv pour contrer le Fatah de Yasser Arafat et les formations armées « de gauche » de l'OLP. Comme les talibans, comme Daech (ISIS) - tous deux « parrainés » en leur temps par les USA, « sorcier » impérialiste qui a perdu le contrôle des « monstres » qu'il a lui-même créés. Ils renforcent désormais les rangs de l'ennemi ; c'est le chien qui mord la main de celui qui l'a nourri.

La bourgeoisie a toujours essayé de diviser et d'opposer les différentes fractions du prolétariat selon des lignes « ethniques-nationales », pratique que le nazisme a développée à l'extrême. La même politique est plus que jamais vraie pour Israël, où la classe ouvrière d’origine palestinienne est opprimée, harcelée et exploitée sous les formes les plus brutales et « primitives » – comme c’est le cas du prolétariat migrant dans de nombreuses régions de par le monde. La bande de Gaza est une immense prison à ciel ouvert, où l’État israélien coupe souvent l’eau, l’électricité et le gaz, où les soins de santé sont extrêmement précaires : bref, où la grande majorité de la population est contrainte de subir des conditions de vie inhumaines.

Or, même en Israël, il existe un prolétariat « juif », une classe salariée « juive », que la guerre en cours expose probablement encore plus à l'ivresse nationaliste et belliciste, exactement comme de l'autre côté on injecte au prolétariat palestinien le poison idéologique de la propagande islamiste, au point de la mettre entre les mains impérialistes des Ayatollahs.

Ainsi, des deux côtés, le prolétariat est poussé à massacrer des populations sans défense et à se laisser massacrer pour mener une soi-disant guerre sainte ou défendre une présumée démocratie. En réalité il s'agit d'une guerre pour les intérêts de bourgeoisies opposées, qui veulent perpétuer leur domination uniquement par l'oppression, l'exploitation et le sang du prolétariat. Le fait que, historiquement, le nombre de Palestiniens morts dans la répression et les raids israéliens soit bien supérieur à celui des victimes de la bourgeoisie islamiste – le Hamas –, ne rend pas cette dernière moins meurtrière ou plus excusable que la bourgeoisie israélienne.

Les guerres des classes dominantes - aujourd'hui celles de la bourgeoisie - sont toujours des guerres contre les exploités : exploités et tués sur le lieu de travail en temps de paix ; abusés puis massacrés en masse en temps de guerre, et cela, lorsque les conflits entre les patrons, les crises et les intérêts économiques, ne peuvent être résolus qu’au travers des armes.

Dans chaque guerre, les formations politico-syndicales qui prétendent être du côté de la classe ouvrière, contre le capital et son État, montrent leur véritable nature opportuniste et anti-prolétarienne ; puis, dissipant le malentendu qu'elles ont elles-mêmes alimenté, elles soutiennent une des factions bourgeoises en conflit, au nom des droits présumés à l'autodétermination des peuples. Ils ne comprennent pas, ils ne peuvent pas comprendre qu'il n'y a pas eu de guerres progressistes de libération nationale depuis très, très longtemps, que tout nouvel État éventuel ne serait qu'une prison de plus pour la classe ouvrière, instrument qu'utilise une fraction de la bourgeoisie mondiale pour opprimer son « propre » prolétariat, sans partager les fruits de l'oppression avec les autres fractions de la bourgeoisie mondiale. Se réjouir de façon indécente des massacres perpétrés par le Hamas, c'est partager en tous points la logique meurtrière de la bourgeoisie palestinienne, une attitude qui reflète celle de ceux qui masquent les dévastations de l'État d'Israël : deux manières d'être également criminelles.

Le soutien à l'idiotie mortelle des soi-disant luttes de libération nationale empoisonne non seulement les formations provenant de la Troisième Internationale dégénérée (stalino-maoïsme, trotskysme, etc.), mais même des secteurs de l'anarchisme et de ceux qui, à tort, se réclament de l'internationalisme. La guerre en Ukraine et maintenant en Palestine-Israël en sont la nouvelle preuve.

Dans ce contexte, l'indication fondamentale de l'unité de classe de tous les secteurs du prolétariat – contre la bourgeoisie, ses États, ses alignements impérialistes – indépendamment de l'origine « nationale », aura encore plus de valeur – si jamais cela était possible. Nous sommes bien conscients que dans le contexte israélo-palestinien, il est très compliqué de mettre en œuvre ce mot d'ordre, mais il n'y a pas d'autre moyen, pour ne plus être la chair à canon de l'une ou l'autre bourgeoisie, « démocrate ». ou réactionnaire, laïque ou religieuse. Toutes les bourgeoisies sont également les ennemis mortels du prolétariat, qui ne doit pas verser la moindre goutte de sang pour ses exploiteurs et pour ses objectifs nationaux-impérialistes.

Adopter ce point de vue est la première étape fondamentale pour mettre en place une lutte contre les guerres de la bourgeoisie, en commençant par « sa » propre bourgeoisie, car le principe révolutionnaire selon lequel « l'ennemi principal est dans notre pays » est toujours valable. Une lutte qui doit commencer sur le lieu de travail, là où s'exerce l'exploitation qui alimente le mode de production capitaliste et donc la société bourgeoise, contre l'ennemi déclaré - les patrons - et contre les faux amis, en premier lieu les syndicats et les partis politiques de "gauche", qui enferment les luttes ouvrières dans les contingences du système.

De même, ceux qui entendent s’adresser uniquement au prolétariat arabe contre le prolétariat juif tombent de Charybde en Scylla. Peu importe que le premier se heurte au second car ce dernier est l'esclave de la politique ultranationaliste de son gouvernement. De même, le prolétariat palestinien, à son tour, est sous la coupe d'une bourgeoisie qui, pour atteindre ses objectifs, n'hésite pas à se ranger du côté de l'impérialisme des ayatollahs, parmi les plus féroces contre son opposition interne. Les deux s'enferment dans une logique capitaliste, nationaliste, impérialiste, qui a pour seule solution, la guerre et non la libération de l'esclavage salarié.

La classe ouvrière mondiale est encore assommée par des décennies d'attaques bourgeoises,ainsi elle peine à relever la tête, désorientée et confuse par les bouleversements matériels qu'elle a subis (restructurations, délocalisations, précarité, etc.) et enfin par le coup idéologique subi avec l'effondrement du capitalisme État de l’ex-URSS, pays qu'ils croyaient représenter, de bonne foi, l’alternative socialiste au capitalisme.

Pourtant l’alternative existe, elle est même vitale, face aux dangers de guerres localisées se transformant en guerre généralisée qui détruirait l’humanité, ou, également, face à la catastrophe climatique en cours.

L'alternative existe, aussi longtemps que les masses travailleuses se débarrasseront de la peur et de la résignation, elles retrouveront la voie de la lutte de classe, la vraie. Elles donneront ainsi aux petites avant-gardes révolutionnaires l'opportunité de grandir puis de se lier dialectiquement avec les secteurs les plus combatifs et conscients du prolétariat. ..., pour forger l'instrument politique indispensable pour vaincre cette société sanglante et inhumaine, c'est à dire le parti de la révolution mondiale et la nouvelle Internationale communiste.

Communisme ou barbarie !

Tendance Communiste Internationaliste
11/10/23

Notes :

Image : Wafa & APAimages (CC BY-SA 3.0), commons.wikimedia.org

(1) Cf. Le journal libanais “L'Orient le jour”: lorientlejour.com et francetvinfo.fr

Wednesday, October 11, 2023

 

Sur l’initiative No War but the Class War

S’il est vrai que toute guerre impérialiste met au jour la base de classe réelle sur laquelle repose les antagonismes politiques, l'invasion de l'Ukraine n’a pas échappé à la règle. L’attitude de la gauche du capital (comprenant les staliniens, maoïstes, trotskistes, etc.) a été soit le soutien pur et simple à l'un ou l'autre des fronts impérialistes (OTAN ou Russie), soit un faux pacifisme qui cache les mêmes positions. Cette guerre a profondément divisé l'anarchisme entre les véritables internationalistes qui s'identifient aux intérêts profonds de la classe ouvrière, et les défenseurs moralistes de « l'indépendance de l'Ukraine » qui ne veulent pas voir que premièrement, derrière l'Ukraine, se tient l'OTAN, et que deuxièmement les victimes de la guerre sont la classe ouvrière partout dans le monde. Les anarchistes pro-Ukraine ne voient pas que si cette guerre a pour théâtre le sol ukrainien elle ne se limite pas aux dimensions de ce pays. Pour eux il s'agit simplement d'une grande puissance qui s'empare d'une plus petite, alors même qu'il s'agit en fait d’un moment dans le conflit mondial suscité par ce système en crise, qui engloutira non seulement les belligérants actuels mais également le monde entier à mesure que la lutte réelle pour l'hégémonie entre la Chine et les États-Unis occupera le premier plan Les souffrances de l'Ukraine sont certes la continuation de conflits similaires plus lointains, mais celui-ci auquel nous assistons a éclaté dans une conjoncture globale dans laquelle les options du capitalisme mondial se sont réduites en l’absence de pistes crédibles de sortie de la crise structurelle du capitalisme.

Pour sa part, la Gauche communiste internationale est restée fermement attachée aux intérêts internationaux de la classe ouvrière et a dénoncé cette guerre pour ce qu'elle est. La TCI a poussé plus loin la position internationaliste en essayant de travailler avec d'autres internationalistes qui peuvent voir les dangers pour la classe ouvrière mondiale si celle-ci n’avait pas sa propre réponse au défi lancé par la guerre. C'est pourquoi nous avons rejoint l'initiative visant à développer des comités au niveau local, partout où nous sommes présents, afin d'organiser une réponse à ce que le capitalisme prépare pour les travailleurs du monde entier. Nous n'en sommes qu'au début de ce travail et tous les internationalistes ne l'ont pas encore rejoint. Beaucoup n'ont pas compris ce qui est en jeu et certains n'ont pas compris que nous devons ouvrir la voie à une organisation pratique maintenant, pendant que nous le pouvons encore et avant qu'il ne soit trop tard. Le document suivant n'est pas seulement un bilan de ce que nous avons vécu après un an d’expérience de No War But Class War (NWBCW), c'est aussi une clarification de ce dont il s'agit et, nous l'espérons, un moyen de dissiper les doutes et les malentendus.

NWBCW : ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas

Avant même l’invasion de l’Ukraine, la TCI pointait la dangereuse accélération des tensions sur l’arène internationale.(1) Deux mois plus tard débutait l'invasion russe de l'Ukraine et tout ce qui s'est passé depuis n'a fait que confirmer cette analyse initiale : il ne s'agit pas seulement de l'Ukraine, mais de la menace d'une guerre généralisée. Quinze mois plus tard, la guerre actuelle n'a fait qu'approfondir les lignes de fracture dans l'ordre capitaliste mondial.(2)

Elle a conduit à un conflit ouvert entre les États-Unis et leurs alliés contre la Russie. Cette escalade n’a pu avoir lieu qu’après l'armement de l'Ukraine par les États-Unis à partir de 2014, en réponse à l’annexion de la Crimée par la Russie et à la mise en place d'entités pro-russes à Louhansk et Donetsk. Ce programme de réarmement est devenu une menace sérieuse pour les provinces séparatistes et a conduit à l'invasion, qui à son tour a conduit à l'arrivée d'encore plus d'armes occidentales en Ukraine pour soutenir sa résistance. Comme nous l'avons écrit ailleurs, cette situation a déclenché une nouvelle course aux armements imparable, qui ne se limite pas à ce théâtre de guerre.(3) Les États-Unis n'ont pas manqué l'occasion de condamner les ambitions de la Chine et les deux parties ont intensifié leurs manœuvres hostiles dans la mer de Chine méridionale. Alors que Poutine a réuni l'Occident au sein de l'OTAN, le régime de sanctions contre les régimes russe, chinois et iranien a rapproché ces derniers dans un pôle opposé.

La guerre en Ukraine est donc devenue un moment décisif qui menace de devenir critique pour l'humanité. Étant donné que les travailleurs composent la seule classe qui possède des intérêts communs mondiaux et le pouvoir ultime de stopper la fuite en avant vers l'abîme dans laquelle le capitalisme est engagé, il est urgent de soutenir ses efforts de prise de conscience quant à l'importance des enjeux actuels. La baisse du niveau de vie que nous connaissons aujourd'hui n'est qu’un prologue avant d’autres mauvais coups que la guerre impérialiste généralisée de demain infligera à notre classe. Au cours des quatre dernières décennies, la classe ouvrière a principalement occupé le rôle de spectateur devant la scène de l’histoire. Il est nécessaire qu’elle quitte cette position et se transforme d'objet des rivalités capitalistes à sujet de la lutte pour une société nouvelle. C'est pourquoi, en avril de l'année dernière, la TCI a lancé un appel aux véritables internationalistes de toutes les organisations politiques ou non organisés, pour qu'ils forment des comités locaux sous la bannière NWBCW.(4) Le premier comité local composé de membres de la CWO et d'autres individus, appartenant ou non à des organisations, a été formé à Liverpool en mars de l'année dernière(5) sur la base des cinq principes suivants :

  • Contre le capitalisme, l'impérialisme et tous les nationalismes. Aucun soutien à chaque Capital national, au « moindre mal » ou aux États en formation, aux « Démocraties » contre les « Totalitarismes ».

  • Pour une société où les États, le travail salarié, la propriété privée, l'argent et la production pour le profit sont remplacés par un monde de producteurs librement associés.

  • Contre les attaques économiques et politiques que la guerre actuelle, et celles à venir, vont déchaîner contre la classe ouvrière.

  • Pour la lutte auto-organisée de la classe ouvrière, pour la formation de comités de grève indépendants, d'assemblées de masse et de conseils ouvriers.

  • Contre l'oppression et l'exploitation, pour l'unité de la classe ouvrière et le rassemblement des authentiques internationalistes.

Depuis lors, un certain nombre de comités ont été constitués sur une base similaire dans le monde entier, notamment à Glasgow, Paris, Montréal, Toronto, Chicago, Miami, San Francisco, en Turquie et en Corée du Sud, certains avec des membres de la TCI et d'autres sans. Il est très encourageant de voir qu'un si grand nombre d'organisations se sont constituées aussi rapidement, mais nous ne nous faisons pas d'illusions en prétendant contribuer à une réelle intervention politique internationale. Comme nous l'avons écrit dans notre appel initial, il est raisonnable d’adopter une vision à plus long terme :

Il est inévitable que dans ce processus, certains travailleurs en viennent à reconnaître de façon minoritaire l'impasse dans laquelle le capitalisme précipite la société. Il est impératif que ces derniers s'organisent politiquement à un niveau international afin d'offrir une voie claire pour l'avenir. Cela ne se produira pas immédiatement, surtout pas après des décennies de recul des luttes des travailleurs face à l'offensive capitaliste. Cependant, la situation actuelle en Ukraine est un avertissement de ce que les gouvernements réservent aux travailleurs partout dans le monde et nous devons réagir, non seulement à l'exploitation quotidienne, mais aussi aux plans politiques de « nos » dirigeants.
Dans la situation actuelle de désastre humanitaire, nous n'avons pas d'illusion sur la possibilité qu'un mouvement de classe puisse surgir bientôt, même si l'histoire a maintenant pris un nouveau tournant désespéré. Nous devons construire ensemble quelque chose qui s'oppose à la fois à l'exploitation et à la guerre. Même si la crise actuelle en Ukraine se termine par un accord de fortune, cela ne peut que semer les graines pour le prochain cycle de conflits impérialistes.(6)

Nous étions également conscients que toute nouvelle initiative de notre part comporte le risque d’erreur et d’échecs. Le premier problème est venu du faux internationalisme de divers opportunistes de la gauche capitaliste (staliniens, maoïstes, trotskistes, etc.) qui ont utilisé dans leurs documents, images ou slogans le mot d’ordre NWBCW, en le vidant de tout contenu internationaliste.(7) Ils exploitent et détournent un slogan, en travestissant leur véritable politique qui est de soutenir « l'impérialisme secondaire » des « peuples opprimés » (en d’autres termes, les luttes nationalistes) ou de tout État opposé aux États-Unis. Or il n'y a pas de nation ou de lutte nationale que la classe ouvrière puisse soutenir aujourd'hui.

Le deuxième problème concerne ceux qui ont adhéré au NWBCW sans comprendre de quoi il s'agissait réellement ou plutôt, qui l'ont considéré comme l'extension de leur activité réformiste radicale antérieure. C'est ce qui s'est passé à Portland et à Rome,(8) où certains éléments ont vu dans NWBCW un moyen de mobiliser immédiatement une classe qui se remettait à peine de quatre décennies de recul et qui commençait à peine à trouver ses marques dans la lutte contre l'inflation. Leur perspective immédiate et ultra-activiste a conduit à la disparition de ces comités.

NWBCW n'a rien à voir non plus avec les groupes d'usine organisés par le Parti communiste internationaliste (PCInt) dans les années 1940. Ces groupes étaient, et sont toujours, des organisations composées de membres et de proches sympathisants du PCInt. Ils étaient à l'origine appelés « groupes syndicaux d'usine » parce qu'ils étaient conçus pour lutter politiquement à l'intérieur des syndicats qui, à cette époque, avaient été intégrés dans l'appareil d'État pour institutionnaliser la lutte salariale et la maintenir dans les limites de la légalité capitaliste. Les syndicats avaient alors cessé depuis longtemps d'être des « écoles du socialisme » (Marx) et étaient devenus des organes de cogestion avec les exploiteurs, toujours dans les limites légales utilisées par l'État pour restreindre tout mouvement de grève. Toute organisation économique permanente de la classe était donc condamnée à devenir un simple bras armé au bénéfice du statu quo existant (et c'est pourquoi les syndicats de base finissent également par emprunter la même voie). Cependant, des millions de travailleurs y étaient inscrits et cela ne pouvait être ignoré. La solution consistait à s'opposer politiquement et organisationnellement à ces organes dans l'usine. Ils sont ainsi devenus les armes du PCInt dans la lutte. Il ne s'agissait pas d'une tentative d'organisation de la classe, mais d'une tentative d'organisation des communistes dans la classe, en opposition au pouvoir des syndicats. Plus tard, dans les années 1980, la restructuration de l'industrie et la nouvelle composition de la classe ont conduit à l'idée que les travailleurs de différents lieux de travail se réunissaient dans des groupes « territoriaux » où la possibilité d'organisation était plus grande.

Mais il s'agissait, et il s'agit toujours, d'outils du PCInt (et par extension de la TCI). NWBCW n'appartient pas à la même catégorie, car il ne se limite pas aux membres de la TCI, mais tente de rassembler des internationalistes de différentes traditions pour construire un réseau international de comités afin d'organiser et de faire de la propagande contre les effets de la crise capitaliste sous tous ses aspects. Sa tâche est donc de relier la baisse actuelle du niveau de vie à la menace future d'une guerre plus générale. NWBCW sera confrontée à des problèmes pratiques (et comme nous l'avons noté, elle en a déjà rencontré dans certains endroits) et des groupes se formeront et disparaîtront, mais notre engagement en tant qu'internationalistes à l'égard de cette perspective à long terme ne changera pas. Comme nous l'avons déjà dit à maintes reprises, NWBCW ne prendra forme que dans le cadre d'un mouvement de classe plus large.

Les comités NWBCW ne sont pas non plus de simples groupes de lutte puisque ces derniers sont issus de luttes particulières sur le lieu de travail, créés dans la lutte et pour la lutte, ouverts à tous. Ils ne sont pas créés d'en haut, ils n'ont pas de carte de membre, pas de programme, ni même une liste de points d'accord fondamentaux (comme ceux des comités NWBCW. Ils sont ouverts à tous les travailleurs et à tous ceux qui veulent prendre part à la lutte. Ils sont comme les autres organes unitaires de la classe tels que les réunions de masse, les comités de grève, les conseils ouvriers, etc. Ce sont des organes au sein desquels ceux qui cherchent à dénoncer le système capitaliste doivent se battre, afin d'élargir la base de la lutte.

L'un des problèmes des luttes ouvrières actuelles est qu'elles sont dispersées et éclatés entre les différents secteurs. Le NWBCW peut offrir un objectif à plus long terme en se concentrant sur la situation globale dans laquelle le capitalisme nous emmène. La NWBCW est une tentative de construire une initiative plus large (tant que nous sommes encore libres de le faire) dans le sens où elle tend la main à d'autres internationalistes pour construire un réseau en prévision de luttes plus larges à venir. NWBCW n’aura pas de réalité si ces luttes ne se concrétisent pas davantage.

Le NWBCW est donc ouvertement politique et certains camarades l'ont comparé à l'esprit anti-guerre et anti-capitaliste de la Gauche de Zimmerwald de 1915. Il est vrai qu’une fraction de gauche s’était regroupée en réaction au Manifeste de Zimmerwald qui ne mentionnait pas que la lutte contre la guerre était aussi une lutte contre le système qui engendrait les guerres impérialistes. Nous pouvons donc dire que le NWBCW partage cet aspect de la Gauche de Zimmerwald (qui deviendra plus tard la base de la fondation de la Troisième Internationale en 1919). Cependant, nous ne devons pas pousser cette comparaison historique trop loin, car le contexte dans lequel nous opérons est très différent de celui de nos ancêtres à Zimmerwald il y a plus d'un siècle. À l'époque, la Première Guerre mondiale durait depuis près d'un an lorsque les socialistes se sont réunis à Zimmerwald. Ils tentaient de surmonter la débâcle causée par la trahison des dirigeants des partis sociaux-démocrates de la Deuxième Internationale, qui avaient largement soutenu leurs « propres » gouvernements. Seuls les partis russe, polonais, bulgare et serbe appelant à une opposition révolutionnaire à la guerre. Cette trahison a été d'autant plus massive que la Deuxième Internationale regroupait à l'époque des millions de travailleurs à travers le monde et qu'elle avait adopté, résolution après résolution, une position appelant à combattre la guerre impérialiste. Aujourd'hui, notre tâche n'est pas de ranimer un mouvement désorienté, mais de transmettre une position anti-guerre ancienne et éprouvée, propre à la classe ouvrière, à tout nouveau mouvement qui surgirait.

Il est clair que tous les internationalistes ne comprennent pas encore la gravité de la voie dans laquelle le capitalisme s'est engagé et restent bloqués dans les polémiques du passé. En conséquence, ils ont profondément mal compris ce que représente NWBCW. Nous ne doutons pas de leur sincérité en tant qu'internationalistes et ne répondrons donc pas à leurs polémiques, qui sont les mêmes que celles que nous avons entendues si souvent. Il y a des questions sur lesquelles nous devons accepter d'être en désaccord si nous voulons forger un véritable mouvement anticapitaliste pour l'avenir, et faire confiance à la réalité matérielle qui rassemble les révolutionnaires face à un système de plus en plus désespéré.

Ajoutons que NWBCW n’a pas pour objet la création d’une quelconque nouvelle organisation. Il ne suppose pas un accord politique total, mais une collaboration sur la base d’une position internationaliste selon les cinq points énumérés ci-dessus : aucun État quel qu'il soit ne peut être soutenu, qu'il s'agisse d'une grande puissance impérialiste ou d'un pays impérialiste en devenir, car ils se battent tous pour un enjeu national dans l'ordre capitaliste mondial. Nous espérons évidemment que la participation à un mouvement positif avec un objectif clair stimulera la discussion politique et encouragera les échanges, qui élargissent et approfondissent le mouvement, mais la question du regroupement politique dans une future internationale ne se posera que lorsqu'un véritable mouvement de classe aura démarré, ce qui n’est pas d’actualité Seul un mouvement de classe plus large posera de nouveaux défis aux révolutionnaires et rendra obsolètes les différences du passé - ce qui ouvrira alors potentiellement la voie à un processus politique plus fructueux qui verra les internationalistes travailler à la création d'une organisation internationale cohérente capable de fournir une orientation programmatique dans la guerre de classe contre un système obsolète. Il ne s'agit donc pas seulement d'une initiative pour ici et maintenant, mais d'une orientation pour toute la période à venir.

Pour la TCI, NWBCW fait dans un sens partie de notre tradition. Il s'inscrit dans le droit fil de « l'Appel pour un front prolétarien uni » que le PCInt a lancé en 1944.(9) Il était ouvert à toutes les « formations politiques prolétariennes et sans parti » qui acceptaient la position internationaliste d’opposition aux deux camps de la Seconde Guerre mondiale. Il se terminait par deux orientations fondamentales en matière d'organisation :

  1. Sur la base de ces positions, les travailleurs (peu importe l'étiquette politique qu'ils utilisent) peuvent diffuser l'appel de notre parti et, après avoir débattu, clarifié et accepté les idées qui le justifient, être les initiateurs des premiers contacts et des premiers regroupements organiques sur le lieu de travail. Après tout, les travailleurs ont clairement démontré qu'ils sont désormais maîtres dans l'art de s'organiser en défiant les patrons et leurs serviteurs fascistes. Le front unique ouvrier rassemble et cimente les forces destinées à lutter sur les barricades de classe contre la guerre et ses forces politiques dirigeantes, tant fascistes que démocratiques.

  2. Sa tâche la plus importante et la plus urgente est d'empêcher que les travailleurs soient démoralisés par la propagande de guerre, de démasquer les agents impérialistes déguisés en révolutionnaires, et d'empêcher que l'esprit de lutte et de sacrifice qui anime le prolétariat soit exploité aux fins de la guerre et de sa poursuite, même sous la bannière de la liberté démocratique.

Aujourd'hui, NWBCW implique le même appel à tous les internationalistes authentiques qui peuvent accepter les cinq positions de base (citées en début d’article) pour qu'ils créent leurs propres comités, ou rejoignent ceux qui existent déjà, afin que nous puissions construire une lutte contre toutes les menaces que l’involution du capitalisme fait peser sur notre existence.

Bureau international de la TCI
Mai 2023

Addendum de Bilan & Perspectives

Le texte précédent exposant un bilan provisoire des comités NWBCW, il convient d’y ajouter en conclusion quelques mots sur l’initiative en France. Une première réunion organisée conjointement par la TCI et le GIGC en décembre 2022 avait été l’occasion d’un débat animé. Nous avions noté cependant n’avoir « aucune illusion sur la réussite immédiate et le développement de ces Comités dans les mois qui viennent. Mais nous savons ne pas juger les choses au jour le jour et tomber dans l'immédiatisme ».(10)

De fait, il n’est pas apparu qu’une dynamique pouvait encore se matérialiser par une intervention commune et cohérente d’un comité NWBCW, celui-ci ne pouvant se réduire à une étiquette sans réelle consistante militante. Cette situation s’explique pour partie évidemment par le nombre limité et la dispersion des camarades ou sympathisants s’identifiant aux positions internationalistes. Celles-ci se sont exprimées néanmoins dans diverses prises de positions, tracts et publications(11) ou bien encore dans la campagne de solidarité Olga Taratuta.(12)

Par ailleurs durant tout le début de l’année 2023, l’actualité a été marquée par les grèves et manifestations sur la réforme des retraites dans lesquelles les enjeux globaux de la crise capitaliste et de la marche à la guerre ont été absents. Il était dans l’intérêt des forces politiques de « gauche » de circonscrire les enjeux de la lutte sociale sur le seul terrain de la réforme des retraites. Obscurcissant la nature des enjeux en cause, elle pouvait ainsi se poser en solution de rechange pour canaliser une colère dirigée par elle contre le gouvernement en place. Mais elles sont également des agents actifs de la campagne pro-guerre et contribuent, en Europe, au réalignement en cours. On voit ainsi en Allemagne les Verts apporter leur soutien à l’augmentation spectaculaire des crédits militaires décidée par le chancelier Olaf Scholz, tandis qu’en France LFI affirme : « Tant humanitaire que militaire, l’aide à l’Ukraine face à l’agression criminelle de la Russie est indispensable ».(13)

En dehors du contexte économique marqué par l’inflation galopante, la guerre et l’implication de l’État français dans celle-ci n’ont pas eu de conséquences directes trop évidentes aux yeux de l’opinion. La fiction selon laquelle ce conflit serait limitée à un affrontement local a pu se maintenir.

Pour sa part, B&P est intervenu durant cette période en pointant le lien entre la dégradation des conditions d’existence du prolétariat et la guerre, porteuse d’une dynamique de généralisation. Face à celle-ci, la seule réponse conséquente consistera pour le prolétariat à élever sa combativité et à faire reculer l’embrigadement moral et, demain, humain que la bourgeoisie exigera de lui. Cet effort étant inséparable de l’intervention en son sein des internationalistes, nous appelons tous ceux qui se retrouvent en accord sur le fond avec nous à nous faire parvenir leurs commentaires et contributions. En dehors de tout projet artificiel ou volontariste, il nous paraît toujours plus indispensable que s’élève notre capacité d’intervention collective.

B&P
Juillet 2023

Notes :

(1) leftcom.org

(2) Voir entre autres : leftcom.org et leftcom.org

(3) leftcom.org

(4) leftcom.org

(5) leftcom.org

(6) leftcom.org

(7) Un exemple classique, bien que plus sophistiqué, est celui de l'Italie : pungolorosso.wordpress.com. Mais en Grande-Bretagne, la YCL stalinienne l'utilise aussi parfois, même si sa position est entièrement pacifiste et ne lie pas la lutte contre la guerre à la lutte contre le capitalisme (tout en évitant de critiquer l'impérialisme russe) : ycl.org.uk

(8) leftcom.org

(9) archivesautonomies.org

(10) leftcom.org

(11) igcl.org

(12) nowar.solidarite.online. Nous saluons cette campagne, sans nécessairement être en accord avec tous ses aspects, qui démontre l’existence d’actes de refus de la guerre dans les deux camps impliqués.

  1. lafranceinsoumise.fr

 

le ministre des Armées Sébastien Lecornu en Moldavie

 

En visite à Chișinău ce lundi, a jeté les bases d’un nouveau partenariat de défense entre la France et la Moldavie. Un rapprochement qui se matérialise, entre autres, par la consolidation de la défense sol-air moldave. 

Un dialogue stratégique

Voisine de l’Ukraine, la république moldave est directement affectée par le conflit qui y est en cours avec la Russie. Sa région de Transnistrie héberge encore quelque 2000 militaires russes à Tiraspol. Sous pression de la part de la Russie, la Moldavie privilégie désormais de coopérer davantage avec l’OTAN et l’Union européenne pour renforcer et moderniser ses forces armées.

Fruit d’un travail entamé il y a plusieurs mois, ce « déplacement historique » se voulait fondateur d’une « coopération beaucoup plus forte, concrète et fondamentalement tournée vers la protection de votre souveraineté et la stabilisation de la Moldavie », soulignait Sébastien Lecornu. Déjà active dans la région via les missions Aigle et de police du ciel, la France souhaite « désormais aider la république de Moldavie à constituer cet appareil de défense ».

Cette rencontre sur le sol moldave, la première pour un ministre des Armées français, « représente un message fort selon lequel la France a été et est un partisan des initiatives et des projets de modernisation du secteur de la défense et des réformes démocratiques de notre pays, ainsi qu’un promoteur du parcours européen de la République de Moldavie », déclarait le ministre de la Défense moldave, Anatolie Nosatîi.

Le premier enjeu de cette coopération, « c’est évidemment le dialogue stratégique entre les deux capitales », pointait le ministre des Armées. Ce lien se concrétisera de plusieurs façons. D’une part, par un accord de défense dont les fondations ont été posées ce lundi par la signature d’une lettre d’intention. Appelé à être signé « le plus tôt possible », cet accord permettra « d’avancer, de construire une méthode et de mettre des moyens ». Et d’autre part, l’initiative se traduira par l’ouverture d’une mission de défense permanente au sein de l’ambassade de France à Chișinău. À sa tête, une lieutenant-colonel pour l’instant active depuis Bucarest.

Derrière, Paris entend appuyer l’armée nationale moldave de plusieurs manières. La premier relève de la formation. « Nous allons lancer un programme de formation partagé qui peut comprendre de l’accueil dans les académies en France, de l’accueil par nos troupes qui sont présentes en Roumanie, et puis évidemment la présence d’officiers français, le cas échéant, dans vos états-majors », détaillait le ministre des Armées. 

La France agira ensuite en faveur de la modernisation d’une armée nationale moldave dont le matériel date majoritairement de l’ère soviétique. Plusieurs voies sont envisagées, à commencer par la cession d’équipements sortis des stocks français. « Nous allons notamment le faire sur des équipements individuels pour le combattant, notamment des fusils [d’assaut] », annonçait Sébastien Lecornu.

Protéger le ciel moldave

Mais la principale menace vient du ciel. Le pays a connu plusieurs incidents depuis février 2022, tous résultants d’attaques de drones ou de missiles russes visant les territoires ukrainiens limitrophes. « Nous voyons que la menace est sur toutes les couches, de la lutte anti-drones jusqu’à la protection des espaces les plus importants », pointait Sébastien Lecornu. Le dialogue en construction s’accompagne donc également de la réalisation d’un audit complet de la défense sol-air moldave, construite essentiellement autour d’un unique régiment de missiles anti-aériens.

Ce diagnostic devrait, entre autres, permettre d’identifier les besoins en équipements neufs. Un effort de modernisation permis par la trajectoire budgétaire défendue par le ministre Nosatîi et par la Facilité européenne pour la paix (FEP), mécanisme auquel la France est le premier contributeur et à travers lequel 87 M€ ont été alloués à la reconstruction de la défense moldave depuis 2021. Cette transformation de son bouclier anti-aérien, la Moldavie l’a entamée dès ce lundi par l’officialisation de l’achat d’un radar GM200 auprès de Thales, système de défense aérienne qui a fait ses preuves en Roumanie et en Ukraine. Sa livraison interviendra « bientôt, avant Noël », précisait Sébastien Reconnu. 

 

« C’est une étape importante dans nos efforts pour assurer la sécurité de l’espace aérien, mais aussi dans le contexte de l’évolution du partenariat franco-moldave, » a commenté Anatolie Nosatîi. Ce radar ne sera en effet pas de trop, « parce que l’on sait que c’est la bataille qu’il faut mener dans un pays comme la Moldavie en ce moment », soulignait son homologue français. ’autres équipements ont été et seront proposés dans ce segment, indiquait le ministre français sans davantage de détails. Et la logique s’étendra aux équipements terrestres, « puisque là aussi vous avez fait des choix de remontée en puissance de votre armée de Terre sur lesquels nous sommes en mesure de vous accompagner », concluait Sébastien Leconu. 

La Grande-Bretagne a des ambitions de défense trop élevées 

la mauvaise formation aux premiers secours des forces russes 

 

https://www.opex360.com/2023/07/21/larmee-polonaise-envisage-lachat-dau-moins-20-helicopteres-americains-s-70i-black-hawk/

 

 

 

Le ministre britannique de la Défense avertit d’une guerre avec la Russie et la Chine d’ici 2030

Envoi de bombes à fragmentation en Ukraine: Washington montre qu'il ne reculera devant rien

Le président allemand appuie la livraison de bombes à fragmentation à l’Ukraine

Sommet de l’OTAN à Vilnius: Un complot de guerre sur le lieu d’un crime historique

Juil 13, 2023

Le sommet de l’Otan des 11 et 12 juillet à Vilnius, en Lituanie, n’a quasiment pas été médiatisé en France. La raison est double : d’abord, le sommet n’a fait qu’officialiser ce qui était déjà en place. Ensuite, il faut…

L’article



Le président turc Erdoğan donne son feu vert à l'adhésion de la Suède à l'OTAN

 Etats-Unis. Pas de plafond de verre pour les dépenses du Pentagone. Un constat faisant écho à la mondialisation armée

"Non à la guerre, non à l'envoi d'armes": 50 000 manifestants à Rome pour la paix et contre le militarisme de l’OTAN



Il ne faut pas oublier qu’une guerre civile de faible intensité se déroule en Ukraine depuis 2014, lorsque le gouvernement alors pro-russe du président Ianoukovitch a été renversé par une « révolution orange » qui a porté au pouvoir un régime pro-occidental désireux de se ranger du côté de l’axe euro-atlantique. Le soulèvement de Maidan, dont le bloc impérialiste euro-Atlantique a tiré profit, a sorti l’Ukraine de la sphère d’influence de la Russie. Il a également renforcé l’extrême-droite ukrainienne, qui a obtenu des sièges au parlement et développé des unités paramilitaires qui ont commis des atrocités contre les russophones et les membres des syndicats. Ce régime est reconnu et soutenu financièrement et militairement par les États appartenant à l’Union européenne et à l’OTAN, qui cherchent désormais des solutions diplomatiques pour la prévalence des « valeurs démocratiques occidentales », alors même que des images de croix gammées sur des bâtiments publics ont été divulguées sur les médias sociaux.

 

Notre devoir révolutionnaire et de classe dicte l’organisation et le renforcement du mouvement internationaliste, anti-guerre et anti-impérialiste de la classe ouvrière.

 

Sources inconnue

 

 



25/02/2023 à 18:38

Laurent Morales avec Reuters

Une manifestation contre la fourniture d'armes à l'Ukraine dans le conflit qui l'oppose à la Russie a réuni environ 10.000 personnes ce samedi à Berlin, suscitant des critiques de membres du gouvernement.

Ukraine : A Berlin, des manifestants demandent que l’Allemagne cesse de fournir des armes à Kiev et entame des négociations avec Moscou
La Chine prise pour cible par l’OTAN et critiquée par le G7

Le président américain Joe Biden lors d'une conférence de presse le dernier jour du sommet de l'OTAN à Madrid, le 30 juin 2022. (Source : NPR)

Pour la première fois dans son histoire, l’OTAN a pris pour cible la Chine. Lors du sommet de Madrid de ce mardi 28 à ce jeudi 30 juin, l’Alliance atlantique a présenté le pays de Xi Jinping comme un « défi » pour sa « sécurité future ». Quelques jours plutôt à Elmau en Allemagne, les dirigeants du G7 avaient sévèrement critiqué les autorités chinoises, employant une terminologie nettement plus musclée qu’à l’ordinaire.

 

 

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