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26 septembre 2008

Crise financière:Électrochoc pour la finance mondiale

« Je pense qu' on a le gros de la crise derrière nous »   Christine Lagarde , BFM , le 20 /8/2008

« je suis vraiment convaincu que nous ne sommes pas à la fin de la crise financière » Jean-claude Juncker président de l' Eurogroup , La Tribune du 15/09/2008)

 

flamme3X

Depuis l' intervention de l' état américain pour sauver fannie et fredie aux frais du contribuable américain, dans le genre de ce que nous avons connu en France avec le Crédit Lyonnais en 1997, le « trou » financier comblé par l' état fut évalué à 6000 F. par famille.

La débâcle financière tend à se transformer en déroute, pas un instant qui n'annonce de nouvelles pertes ou des faillites à venir, l' ancien président de la FED Alan Greenspan, avouait sur la chaîne de télévision américaine ABC n' avoir « jamais rien vu de pareil ».

En enfilade , on apprenait que la quatrième banque d' investissements de Wall Street, Lehman Brothers était en faillite, que Merrill Lynch était vendue, que le premier assureur mondial AIG1 à envoyé ses bouées de sauvetage pour catastrophe surnaturelle, et que Washington Mutual montait à l' échafaud.  Mais comme en archéologie, plus on dépoussière et plus l' on découvre de richesse cachée, pour la crise financière c' est l' inverse. Le journal les Echos et le Financial Time  font état de la découverte d' un véritable « champ de mine » , les Credit Default Swaps (CDS) destinés à couvrir le risque de défaut sur crédit. Il n' est pas impossible que le discrédit sur  les CDS qui sont des produits dérivés, n' entraîne l' ensemble du marché des dérivés dans la crise (Ils sont estimés à 600 000 milliards de dollars).

Comme on ne peut plus, dans ces conditions dire que la page de la crise est tournée, les médias viennent de monter un nouveau cheval, celui des solutions radicales pour sortir du bourbier.  La Tribune titre le 18 septembre  « Crise des marchés: L' Etat, la solution ? » et le lendemain « Vingt propositions pour sortir de la crise » tous veulent « sauver la planète finance » d' autres veulent un nouveau Bretton Wood et la mise en place du « Bancor »2 ( F. Hollande, association Attac, et L.La Rouche).

Seulement, avec le temps qui passe, tous les bricolages et les bonnes intentions sur le contrôle du système financier « devenu fou » auront l' effet d' un cataplasme sur une jambe de bois . Tous veulent agir vite avant que l' économie réelle ne soit touchée, alors que la question se pose à l' envers c' est parce que l' économie réelle est touchée que la crise financière a éclatée, et que toutes les prévisions d' investissements futurs  ont été anéanti et avec elles cette idée que l' argent peut rapporter de l' argent sans passer sous les fourches caudines3 de la production de  plus value. Il en résulte  que le point signalé par P. Mattick est peut être atteint:

« Le seul aspect de la théorie générale de l' accumulation qui soit relatif à la crise concerne le point à partir duquel il devient impossible de créer de la plus value en quantité suffisante pour vaincre les effets de la baisse tendancielle du taux de profit grâce à une expansion accélérée du capital » ( Marx et Keynes ed. Gallimard,p.124)

Les dernières informations qui tombent, vont dans ce sens, selon l'économiste américain Nouriel roubini ( Les Echos du 24/09/2008)

« La récession va durer dix-huit mois et, malgré ce plan, elle sera la pire que l'on ait connue depuis quarante ans. Le PIB américain va reculer de 3 % sur un rythme annualisé pendant les six prochains trimestres. On ne verra pas de reprise technique avant le second semestre 2009. Si vous prenez les données réelles, la récession a commencé au premier trimestre 2008. Peu à peu, vous verrez que les données officielles seront révisées en ce sens, à l'exception du deuxième trimestre à cause des chèques qui ont été distribués. La consommation américaine est en train de chanceler et la confiance des ménages est au plus bas. La zone euro est déjà en récession. Toutes les économies des pays développés se contractent : 55 % du PIB mondial est déjà en récession ! »

D'après  l'agence Reuters, lundi 1er septembre 2008, les profits des sociétés du CAC 40 ont reculé en moyenne de 5,7% au premier semestre par rapport à 2007, à 49,9 milliards d'euros contre 52,9 milliards.

La seule solution encore viable pour les capitalistes, c'est d' encore concentrer et centraliser le capital 4de telle manière que la baisse du taux de profit soit compensée par sa masse. Seulement le niveau actuellement atteint par le développement des forces productives, nous autorise à douter des possibilités qu' a le capital de procéder à sa reproduction élargie. La mise en jachère de montagne de liquidités qui ne trouvent plus à se valoriser le confirme.

Il ne reste plus que le fouet des états, pour tenter de remettre de l' ordre dans la machine économique mondiale. Mais pour y parvenir, le capital va devoir procéder à une telle destruction de force productive tant matérielle qu' humaine, que celle ci provoquera des conflagrations catastrophiques dont ont constate les prémices depuis les années 1980. Nous entendons par conflagration la précipitation de toutes les contradictions du système capitaliste, qui engendre , bien entendu la lutte de classe, mais aussi les guerres en tout genre, la faillite de pays  comme l' Argentine en 2002, les catastrophes sanitaires , écologique comme  le lait chinois qui décime les bébés, les guerres juridiques, les terrorismes et piraterie, les trafics d' humains et de leurs organes ainsi que la drogue , les économies souterraines.

C'est de ce mouvement catastrophique , que sortira la puissance qui doit abolir l' ordre des choses. C'est la montée de cette puissance qui nous intéresse de mettre en exergue, car elle est la véritable solution à la misère de l' humanité et à l' exploitation de l' homme par l' homme.

G.Bad - septembre 2008

Notes:

1La Fed et le Trésor ont jugé qu'une faillite d'AIG était susceptible de provoquer des défaillances en cascades dans la finance mondiale, de par la taille de l'assureur, qui compte 74 millions de clients dans le monde, en majeure partie américains. La société emploie 116'000 personnes dans 130 pays. La Réserve fédérale américaine, a donc fait une aide  de 85 milliards de dollars à AIG .

 

2A l'occasion du sommet de Bretton Woods, ( le 22/07/1944) deux plans de création de système monétaire international vont s'affronter. Il s'agit du plan de Harry Dexter White qui rétabli le "Gold Exchange Standard" et du plan de John Maynard Keynes. Ce dernier propose la création d'une monnaie supranationale, le bancor, à laquelle les monnaies auraient été rattachées. Le bancor laissera sa place de monnaie universelle au dollar.

3-L'expression passer sous les fourches caudines a pour origine un défilé, de plus en plus étroit, en forme de fourche, près de Caudium, où les Romains, qui s'étaient laissés enfermer par les Samnites, furent contraints de passer et furent vaincus. Par extension, passer sous les fourches caudines signifie capituler et accepter les conditions du plus fort.

4-C'est ce qui vient de se passer, avec le sauvetage de HBOS par Lloyds TBS, l'opération donne naissance à un géant bancaire britannique , de même La Barclays fait une bonne affaire en s' appropriant le coeur de Lehman Brothers à prix cassé etc...

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