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15 juin 2015

Dans le monde, une classe en lutte Mai 2015 -IMMIGRATION

IMMIGRATION :
toute la misère et la mort du monde
« Un immigrant meurt toute les deux heures en Méditerranée »

 

De toute part, dans le monde entier, montent les voix de ceux qui fuient une mort certaine, la famine, la guerre, la répression, une menace qui pèse si lourd qu’elle donne le courage d’affronter tous les dangers d’un passage vers un avenir dont la perspective incertaine paraît enviable comparée à ce que l’on fuit. Se retrouvent ainsi toutes origines, races, ethnies, religions, venant de partout, des points précis de passage supposés plus faciles vers la terre promise, ayant épuisé souvent de faibles économies et celles de leurs proches. On ne peut citer que les chiffres les plus récents : 219 000 seraient ainsi passés de Libye vers l’Italie en 2014, deux fois plus qu’en 2012, et on prévoit qu’ils seront plus de 300 000 en 2015 (20 000 dans les trois premiers mois de 2015, 6 000 dans le seul week-end des 11/12 avril dernier). On estime que dans cette même période, 1 500 ont nourri les requins.
Monde — *Avril 2015 — 15 millions d’êtres humains vivent dans des camps de réfugiés, chiffre officiel. En 2014, 4 700 000 « personnes déplacées » ont grossi ce chiffre, aujourd’hui de 38 millions ; de plus en plus, le trafic d’êtres humains sous toutes ses formes, du simple passeur à de véritables entreprises capitalistes (le trafic d’esclaves étant plus rémunérateur que le trafic de drogue, 2 300 $ par personne soit 2 100 euros), utilisant les moyens les plus modernes de communication tout comme des pratiques ancestrales pour éluder les contrôles. Milan serait le centre névralgique de ce trafic et l’argent serait blanchi à Londres. Pour échapper aux contrôles bancaires, le retour systématique à la lettre de change de personne à personne, basé sur la confiance, permet tous les transferts vers les paradis fiscaux ; il y aurait d’autres moyens comme la multiplication de cartes de crédit ou de cartes téléphoniques dont la possession échappe à toute réglementation. Le démantèlement d’une filière, ou une opération de style militaire comme celle qui est tentée actuellement pour stopper le passage de la Libye vers l’Italie, ne fait que déplacer les bandits qui utilisent toutes les opportunités géographiques et politiques. C’est ainsi que depuis janvier, l’île grecque de Kos, à quelques encablures de la Turquie, permet facilement de mettre le pied sur le territoire grec et de gagner ensuite les pays d’Europe par la Macédoine, en plein chaos politique de corruption et de violence ; 22 000 migrants auraient utilisé cette voie. Les profits dans l’utilisation de la voie maritime sont tels que pour les passeurs organisés, la perte d’un navire est une quantité négligeable. Pour un rafiot de 100 000 euros, embarquant 1 000 migrants payant chacun 800 euros, le bateau sacrifié d’une manière ou d’une autre laisse un profit de 700 000 euros, plus de sept fois la mise. Quelle activité peut être aussi profitable ?
Corée du Sud — *26/04/2015 — 200 migrants manifestent à Séoul pour obtenir le droit de travailler (700 000 migrants sont ainsi dans l’impossibilité de travailler « régulièrement » par une législation restrictive).
Allemagne — *13/04/2015 — Au premier trimestre 2015, on a assisté à 47 attaques contre les lieux d’hébergement des demandeurs d’asile, ce qui déclenche l’organisation de manifestations contre ces attaques xénophobes.
Malaisie — *22/05/2015 — On ne meurt pas qu’en Méditerranée en fuyant une réalité impossible à affronter. Aux confins de la Birmanie, de la Thaïlande et du Bangladesh, des camps de transit plus ou moins clandestins regroupent principalement des migrants d’une minorité ethnique musulmane, les Rohingya, persécutés par les bouddhistes. On vient de découvrir près de ces camps, plus ou moins contrôlés par des mafias de passeurs, plus de trente charniers. Ailleurs, des milliers tentent par bateaux de gagner qui la Malaisie, qui l’Indonésie, refoulés de partout, condamnés à mourir de faim et de soif sur des mers hostiles. Quelques tentatives entre États régionaux sont faites pour pallier les plus dramatiques conséquences de telles situations. Il ne fait pas bon être un migrant bangladais, dénoncé par le gouvernement comme un « malade mental » qui « pollue l’image internationale du pays ».

 

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