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1 mai 2015

la Grece bientôt classée trois A.

trois A

La patate chaude du référendum

Le sommet de Bruxelles à peine terminé et présenté par les médias comme ayant ,par un compromis avec les banques, sauvé le monde de la catastrophe. Les agents gouvernementaux du capital financier nous ont fait croire que les banques françaises , allemandes... allaient faire un beau feu de joie de la dette de l' état grec1. En réalité jamais , même pour la dette du tiers monde , comme celle de l' argentine le capital financier n' a renoncé à se faire payer. Il a fait des rééchelonnements, des plans Brady et autres . Pour s' en convaincre même l' emprunt russe de 19062 répudié par Lénine en 1918 est aujourd'hui exigé par les créanciers.

« Il n’y a pas d’effacement de la dette grecque, mais un effort des banques correspondant à 16 milliards d’euros, soit 50 % de leurs encours. » « Cela n’a pas coûté 100 milliards aux banques, mais 16 milliards, non pas par un abandon de créances, mais par un étalement de la dette sur une période de 30 ans. » (Le Monde du 28 octobre 2011)

Voilà qu' après la belle annonce en boucle faite par le « sauveur » Sarkosy, les bourses remontent et le capital fictif est au zénith , il respire, la tirelire tient le coup. Mais voilà, que le premier ministre grec Papandréou va déraper, il annonce l' organisation d' un référendum sur la dette grecque. Il n' en fallait pas plus pour que les gains fictifs d' hier, s' effondrent le lendemain.

L' agité de la république allait avoir du grain à moudre, et dans ce cas il ne peut plus se passer de Miss Merkel,lui qui avait effort après effort « sauvé le capital européen et même mondial » de la « cata »   voilà qu'un ouistiti grec remet tout en cause.

Sous la pression de la rue,Papandréou veut s' en remettre au peuple par référendum. Sarkosy , tout le monde le sait, ne cède pas à la pression de la rue, il cède à la pression de ceux qu'il représente, les grands argentiers du monde.

Tous sont conscients que le système prend l' eau de toute part, et de sommet en sommet, de G 20 en G 20 ils gèrent le grand merdier, tout en essayant de refiler la patate chaude à d' autres. En ce qui nous concerne, il nous faut soutenir nos camarades exploités et précarisés de Grèce, pas en s'indignant, mais en agissant sur l' économie par la grève solidaire en popularisant la guerre de classe, c' est dans la rue et au combat que la classe va se renforcer.

Actuellement la classe moyenne des pays occidentaux commence seulement à sentir les effets de la crise. La jeunesse à diplôme est scotchée au mur, contrainte de vivre collectivement en co-location , les retraités sont eux en état de dépendance vis à vis des fonds de pensions. Le prolétariat reste dans l' expectative et s'engage dans la lutte que lorsque son emploi est remis en cause, et ne pense finalement qu' à défendre ses chaines. Il y a peu de luttes offensives visant à la destruction du système du salariat.

Tout cela est bien fragile, et demain tout peut basculer brutalement. La bourgeoisie en a plus conscience que l' homme de la rue, et elle affute ses couteaux en prévision. Nous verrons comment elle va répondre aux émeutes grecques, peut être même qu'il se prépare un coup d' état , pour contrer le référendum. Cependant la bourgeoisie, ne procèdera certainement pas à un coup d' état direct, elle va faire comme en Égypte , en Tunisie et en Libye elle va infiltrer le mouvement, se mettre de son coté pour mieux reprendre la main et rétablir l' ordre. Elle pourra même faire appel à la bourgeoisie française qui a un accord militaire avec la Grèce.

G.B.

Dernière nouvelle

A l'issue d'une journée de tensions politiques et financières après l'annonce de la tenue d'un référendum en Grèce sur le plan d'aide européen, le ministère de la défense a annoncé dans un communiqué le remplacement de l'ensemble de l'état-major de l'armée. (AFP)

Notes

1L'accord conclu avec les banques porte sur un renoncement de 50% de leurs créances, soit "cent milliards" d'euros sur un total d'endettement public du pays de 350 milliards d'euros.

2L'emprunt russe de juin 1906 est un emprunt international signé par la Russie destiné à rétablir les finances après la guerre russo-japonaise (2,25 milliard de francs couverts pour moitié par la France).Il sera répudié par les bolchéviques. Aujourd'hui, ils seraient encore environ 316 000 à détenir ces fameux emprunts. L'association fédérative internationale des porteurs d'emprunts russes . Le montant des dettes est estimé à plusieurs milliards d’euros selon cette dernière.

 

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