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25 octobre 2018

INFOBREF N°517- spécial désert médical

INFOBREF N°517

Le travail tue : un cheminot lyonnais se suicide sur son lieu de travail

Publié le 6 octobre 2018 | Mise à jour le 8 octobre

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Ce vendredi 5 octobre, un cheminot de 51 ans s’est défenestré vers 7h10 sur son lieu de travail au 120 boulevard Vivier-Merle rapporte Lyon Capitale. Les secours n’ont rien pu faire pour réanimer cet agent de la SNCF. La piste du suicide est privilégiée.

Dans un communiqué, le Secteur Fédéral CGT « apporte son soutien aux collègues, notamment ceux en service ce jour et témoins du drame » et se dit « vigilant sur l’évolution de l’enquête. Il est essentiel qu’une analyse approfondie de cette tragédie soit réalisée par le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail et de manière contradictoire ».

Horrible, la mort de ce cheminot vient nous rappeler une réalité quotidienne : le travail tue. En France, selon la direction des risques professionnels (DRP), 545 personnes sont décédées suite à un accident du travail en 2015. La même année, 36 046 personnes ont subi des accidents entraînant une incapacité permanente. Les suicides sur le lieu de travail ou directement causés par le travail sont aussi légions. Après un agent des TCL en avril et un agriculteur en juillet, cet agent de la SNCF est au moins le troisième rhodanien à mourir sur son lieu de travail en 2018.

3 morts en 2 jours à la SNCF... quand on part au travail, ce n’est pas pour y mourir !

C'est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de trois agents dans les emprises ferroviaires. Deux agents d'un sous-traitant d'Engie à Toulouse à bord d'un engin moteur qui est parti à la dérive et a percuté un autre engin faisant en plus deux blessés graves, et un agent SNCF du service électrique de 55 ans heurté par une circulation vers Paris Saint Lazare.

jeudi 11 octobre 2018

C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de trois agents dans les emprises ferroviaires. Deux agents d’un sous-traitant d’Engie à Toulouse à bord d’un engin moteur qui est parti à la dérive et a percuté un autre engin faisant en plus deux blessés graves, et un agent SNCF du service électrique de 55 ans heurté par une circulation vers Paris Saint Lazare.

Une défaillance technique et une défaillance du système de protection seraient à l’origine de ces drames... Mais comment peut-on en arriver là ? Au nom de la pseudo productivité, faire vite et respecter les délais de livraison des chantiers au détriment de la sécurité... Ce sont des vies ouvrières que l’on est en train de broyer !

Avec la suppression des CHSCT il sera de plus en plus difficile de prévenir les situations dangereuses pour les agents et cela a des conséquences désastreuses... Les enquêtes sont encore en cours mais cela n’enlève pas la colère et le deuil de la famille cheminote. On vient au travail pour travailler dans des conditions décentes et humaines, et pas pour y perdre la vie à cause de la soif de profits de certains, ou pour certaines raisons de "concurrence"... Nous payons de nos vies la casse du service public et ça c’est inadmissible ! Si cette réforme ferroviaire est réellement mise en place, ce sont des situations comme celles que nous avons vécu ces deux derniers jours qui vont se multiplier...! Pour un service public de qualité, pour les usagers, mais aussi pour préserver la vie et la santé des travailleurs du Rail, c’est l’abrogation du pacte ferroviaire que nous devons exiger, tous et toutes ensemble !

http://www.revolutionpermanente.fr/4-morts-en-une-semaine-a-la-SNCF-on-ne-peut-pas-laisser-faire-Coup-de-gueule-d-Anasse



réchauffement : émissions de CO2 par type d’énergie

Les émissions en C02 du nucléaire sont très faibles, proches de celles de l’éolien et bien loin du charbon qui est la forme d’énergie qui émet le plus de dioxyde de carbone. En fait ce sont les émissions qui sont enregistrées pendant la construction des centrales qui sont mesurées ; la production en elle-même étant neutre.
  •  Nucléaire  : 19 kg équivalent carbone par tonne équivalent pétrole
  •  Eolien  : 32 équivalent carbone par tonnes équivalent pétrole
  • Solaire photovoltaïque : 316 équivalent carbone par tonne équivalent pétrole
  • Gaz Naturel : 651 kg équivalent carbone par tep
  • Pétrole – essence : 830 kg équivalent carbone par tep
  • Diesel – fioul : 856 kg équivalent carbone par tep
  • Charbon  : 1123 kg équivalent carbone par tep
  • NON AU DESERT MEDICAL

La sécurité c' est la proximité

securit__proximite

Environ 200 manifestants - des membres du collectif « C’est pas demain la veille », des militants syndicaux et politiques - ont été bloqués par des CRS qui protégeaient l’entrée. Il n’y a pas eu de heurts mais un climat tendu, a rapporté un policier. Parmi les manifestants : des personnels des autres hôpitaux, notamment du CHU de Poitiers inquiets de la situation et qui accueillent désormais des femmes de cette zone rurale, et des personnels du CHR d’Orléans venus par solidarité, qui ont connu pareille situation à Pithiviers (Loiret).

Située au coeur d'un désert médical, la ville du Blanc - et ses 6 000 habitants se trouve à une heure de route des hôpitaux de Châteauroux, Poitiers et Chatellerault.  

Niché entre les champs et la Loire, Jargeau est une petite ville du Loiret de 4 600 habitants. Forte de la présence de 5 médecins généralistes il y a encore 10 ans, la commune n'aura plus qu'un seul en octobre 2017.

Les habitants sont inquiets. Michèle va perdre son médecin qui part en retraite au mois de septembre. Pour cette retraitée qui n'a pas de moyen de locomotion « prendre le car en étant malade pour aller à Orléans et puis marcher, c'est difficilement envisageable ». Danièle, elle, est revenue vivre à Jargeau il y a quelques semaines. Elle a d'abord tenté de trouver un médecin puis a vite abandonné pour celui établi dans la commune où elle vivait.

Conscient des difficultés des habitants de la commune, le maire a réuni les professionnels de santé et lancé différents appels afin d'attirer de nouveaux praticiens sur son territoire. Jusqu'à réaliser une vidéo avec l'aide des Gergoliens et Gergoliennes pour promouvoir la ville.

Peine presque perdue. Malgré des dizaines de milliers de vues, trois médecins seulement ont répondu à l'appel. « Deux médecins étrangers ont répondu à l'appel mais il est difficile de communiquer régulièrement avec eux. Quant au médecin français, il  était prêt à venir s'installer mais hors conventionnement, c'est-à-dire avec un tarif de consultation de 57 euros, ce qui n'est pas imaginable pour nous » explique Jean-Marc Gibey, maire depuis 2008.

Le Centre-Val de Loire est la région métropolitaine la plus touchée par les déserts médicaux. 

Dépassement d'honoraires

Dans une France tendant vers l’égalité le pouvoir central lutterait contre les maquis des « assurances complémentaires ». Or voici que, dans son numéro de janvier,  60 Millions de consommateurs s’est penché sur les changements à venir dans les remboursements des « complémentaires santé ». Et le magazine d’user, lui aussi, de la métaphore de l’épidémie (« Dépassements d’honoraires : l’épidémie s’étend »):

« Pour les patients, 2017 commence par une mauvaise nouvelle avec la baisse annoncée du remboursement des dépassements d’honoraires par les assurances complémentaires santé (« mutuelles »).

« Dans le cadre de la réforme dite des « contrats responsables », les pouvoirs publics avaient déjà plafonné les remboursements par les complémentaires à 125 % du tarif de la Sécurité sociale (« Sécu ») en avril 2015. Au 1er janvier 2017, ce plafond est baissé à 100 %. En clair, un nombre non négligeable d’actes médicaux risquent de peser encore plus sur le portefeuille des patients. »

 60 Millions de consommateurs s’est appuyé sur les données de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation pour réaliser une étude en partenariat avec le site 66 Millions d’impatients du Collectif interassociatif sur la santé. Depuis 2011, le montant total des dépassements en cliniques privées a augmenté de 30 % pour atteindre près de 867 millions d’euros en 2015.

Varices et cataracte

« Chirurgie de la cataracte, pose de prothèse de hanche, accouchement par voie naturelle, ablation de tumeurs diverses et variées… Sur les 14,5 millions d’interventions réalisées en clinique en 2015, 4 millions ont donné lieu à un dépassement d’honoraires. Autrement dit, à une facturation supérieure au tarif fixé par la Sécurité Sociale. »

Le magazine met en lumière les disparités entre le type d’intervention et les régions. Parmi les dix opérations les plus pratiquées en clinique, 60 Millions de consommateurs relève que sept d’entre elles ont un « dépassement moyen à 100 % », les plus gros dépassements étant observés pour « l’extraction de varices », le « canal carpien » et les « ligaments croisés du genou ». Les dépassements sont aussi plus fréquents et plus élevés à Paris et Lyon qu’à Nantes ou Poitiers.

Un maire dénonce « un scandale d’Etat »

Trop, c’est sûr pour le maire d’Eauze (Gers), pharmacien de profession, Michel Gabas qui a adressé, le 7 novembre, une lettre ouverte à Édouard Philippe sur la désertification médicale en posant la question : « Quand ce scandale d’Etat va-t-il cesser ? ».

Se revendiquant de la droite sociale, comme le premier ministre, il lui demande d’écouter « les élus d’en bas » et d’accepter de « contrarier » les syndicats de médecins libéraux qualifiés de « fossoyeurs de la santé en France ». Il y fait neuf propositions dont les trois premières n’ont pas manqué de susciter des réactions virulentes de la part des dits syndicats…

  1. Desserrer le numerus clausus à l’entrée des facultés de manière significative

  2. Raccourcir les études de médecine générale, de pharmacie et de chirurgie dentaire hors spécialisations

  3. Instaurer un numerus clausus d’installation aux médecins « pour assurer un maillage territorial digne d’un pays comme la France ».

Sa lettre ouverte a suscité un torrent de réactions virulentes de la part des médecins…

De nombreuses luttes sont entreprises dans les services de soins des hôpitaux publics et les EHPAD de France. Des soignants se suicident sur leurs lieux de travail. Deux luttes récentes ont abouti, une au CHS de Limoges, une au CHS du Rouvray suite à la grève de la faim (respectivement 20 au 24 mars 2018 et au mois de mai 2018) de soignants qui ont mis leur santé et leur vie en danger.

Quand j’écoute des personnes, dans mon environnement social, parler des difficultés qu’ils ont vécues lors de l’hospitalisation d’un proche, j’entends les difficultés que vivent au quotidien les soignants pour soigner.

Les soignants dénoncent leurs conditions de travail et de soins. En effet, beaucoup qui prodiguent des soins depuis une décennie font le constat que dégradation des conditions de travail et baisse de la qualité des soins sont liées. Autrement dit, quand la dégradation des conditions de travail se dégrade, la qualité des soins prodigués baisse.

Les étudiants en soins infirmiers s’inquiètent la précarisations des métiers de la santé. Beaucoup à la sortie de leurs études enchaînent des CDD pendant plusieurs années, sont dans l’impossibilité de prendre un loyer, de souscrire un prêt bancaire, de prendre leur autonomie d’adulte et sont contraints de vivre chez leurs parents. Du côté des soins, le turn-over important que cette précarisation entraîne, a pour conséquence une perte de la transmission des savoir-faire dans les équipes soignantes et l’effacement d’une mémoire de la qualité des conditions de travail antérieures nécessaires à l’exigence de qualité des soignants en lutte.

Des soignants luttent. Ils luttent parce que, parmi eux, certains se suicident sur leur lieu de travail. Ils luttent parce qu’ils veulent exercer leur métier en lien avec les valeurs qu’ils portent. Ce sont ces valeurs qui soignent une personne. Ils veulent exercer simplement leur métier. Traiter des maladies, des blessures, des jambes cassées… n’est pas leur métier. Leur métier est de soigner.Soigner, c’est créer du lien avec la personne soignée, la rencontrer, tenir en considération la satisfaction de ses besoins, établir une relation de confiance. Personne ne crée une relation de confiance avec une jambe, cassée ou pas.

Ils luttent parce qu’il est insupportable de discuter, chaque jour, de quel patient va le moins mal pour libérer un lit pour un autre qui va plus mal.

Ils luttent parce qu’il est insupportable de faire attendre 6 mois ou plus pour une consultation une personne qui souffre, de lui faire courir le risque d’une aggravation de ses symptômes et de la détérioration de sa santé.

Dans les EHPAD, les politiques d’austérité ont conduit à des conditions de vie et de soins qui frisent la catastrophe humaine et sociale. Le manque de moyens matériels et humains empêche les personnels d’exercer leur métier dignement, ils sont mis en difficultés sérieuses pour préserver la dignité des personnes hébergées. Ils luttent pour pouvoir accompagner dignement et humainement les personnes dans leur vieillesse.

En Allemagne, des soignants exerçant en maisons de retraite, avec l’aide de deux avocats, ont porté plainte contre l’État allemand pour dénoncer ce qu’ils tiennent pour des violations des droits humains dans les EHPAD.

Quand les soignants sont empêchés simplement d’exercer leur métier avec humanité par des politiques d’austérité, ils s’épuisent, car leur dignité et celle de leurs patients est menacée voire détruite malgré leurs efforts pour la conserver.

Ils soignent mais soigner est devenu une lutte quotidienne face à des restructurations dont la seule ambition est de réaliser des économies voire des bénéfices.

De nombreuses luttes ont lieu dans les services de soins. Elles sont invisibles car elles sont rarement relayées par les médias. Les soignants cherchent à rendre leurs luttes visibles. Ils ne peuvent manifester en masse car ils ne peuvent pas laisser les personnes qu’ils soignent et les équipes sont en effectifs à flux tendus. Ils subissent les réquisitions et une répression forte.

Ils ont besoin, dans leur lutte pour soigner avec humanité, de l’appui des habitants du pays.

L’enjeu des luttes menées par les soignants est ambitieux. C’est un combat pour que chacun soit soigné avec humanité et dignité, tel qu’il est, selon ses besoins et non selon ses moyens financiers.

Dans les Alpes, en mer Méditerranée, des hommes, des femmes, des enfants meurent car les gouvernements européens refusent de leur porter secours et criminalisent ceux qui le font.

Construire une société, qui refuse de porter secours à des gens qu’elle décide indésirables et qui punit ceux qui estiment légitime de le faire, prépare les consciences a accepter que les réfugiés et les migrants n’ont pas légitimité à être secourus et que leur mort est naturelle.

Quand les consciences auront accepté, plus rien ne saura s’opposer à ce que des personnes ne soient pas soignées et meurent faute de soins.

Se battre pour que chacun soit secouru et soigné selon ses besoins tel qu’il est et non selon ses moyens financiers, c’est construire une société libre où chacun compte, c’est permettre de vivre la paix. C’est être du côté de la vie.

Je suis de ceux qui pensent que le combat pour l’accueil des réfugiés et des migrants est lié au combat des soignants. Seuls, les soignants en lutte ne peuvent réussir. J’invite tous ceux qui veulent une société libre et en paix, où toutes les personnes ont légitimité à être secourues, à aller à la rencontre des soignants et à lutter avec eux.

Luc, Octobre 2018

Début Mars, un ami infirmier m’a proposé d’assister à une Assemblée Générale du personnel hospitalier du CHU de Purpan afin de rencontrer certains de ses collègues qui depuis des mois organisent des grèves et des manifestations contre la réorganisation de l’Hôpital et de ce que cela crée comme difficultés pour l’exercice de leur métier.

J’étais le seul « non hospitalier » dans cette AG, mais ma présence n’a posé aucun problème aux grévistes présents, et au contraire certains ont pris le temps de m’expliquer dans le détail ce qu’ils vivaient.

Les quelques points qui suivent ne se veulent pas un compte-rendu de ces débats, de ce qui a été dit, mais correspondent à mes interrogations suite à ces discussions. Ce sont des points que j’ai envie de mettre en débat avec tous ceux que cela intéresse, et « en direct » si il m’est à nouveau possible de rencontrer des employés du CHU.

1) Tout d’abord, quand un infirmier, qu’il soit en psychiatrie, aux urgences ou ailleurs, commence à vous parler de son métier, il vous en parle avec force, conviction et affirmation. Ce qui prime pour elle ou lui, c’est le rapport aux malades, aux soins : ne pas avoir le temps pour porter l’attention nécessaire à chaque patient lui est insupportable. C’est cela que vous rencontrez en premier : des gens qui connaissent et aiment leur métier, qui veulent le faire convenablement et qui vous en parlent avec passion.

2) Ensuite, on vous explique le fossé qui existe entre d’un côté ce souci du plus grand nombre de faire ce qu’il faut pour les patients (exercer convenablement son métier) et de l’autre, le fait que l’encadrement regarde principalement le temps passé par acte et par malade, le côté financier, cela au détriment du rapport au patient, qui inclut le rapport humain, non quantifiable bien sûr et donc non pris en compte.

Les directives institutionnelles qui sont d’organiser l’Hôpital uniquement autour de cette préoccupation financière a des répercussions immédiates pour les infirmiers eux-mêmes, leur vie au travail et à l’extérieur, et bien sûr pour les patients. Cela a comme conséquence de mettre une grande partie du personnel en état de souffrance réelle (« ne pas pouvoir faire ce qu’on sait qu’il faut faire pour les malades »), même si le mot n’est pas obligatoirement employé. Il y a le sentiment de se faire broyer entre d’un côté les directives de l’encadrement, et de l’autre d’en arriver, contre soi-même, à être réduit à maltraiter  des gens qui ont besoin au contraire d’attentions humaines et médicales.

3) Quand j’ai fait part de ma surprise de ne rien voir de tout ça dans les tracts d’appel aux grèves ou aux manifestations, il m’a été renvoyé la même surprise : « en quoi cela peut-il nous aider dans notre lutte contre le GTT ? » (gestion du temps de travail, terme barbare qui en fin de compte justifie ce qui met à mal le fonctionnement de l’Hôpital).

J’en ai re-parlé avec mon ami infirmier, et nous sommes tombés d’accord sur la question suivante : est-ce que l’essentiel est de s’adresser aux « décideurs » : la Direction, les institutions, etc… où alors, dans la situation actuelle de blocage et de passage en force, l’essentiel ne serait-il pas d’échanger et de partager avec tous ceux qui ont le souci de l’accès aux soins pour chaque malade dans de bonnes conditions ; pour que chaque patient soit pris en compte pour ce qu’il est, pour ce dont il a besoin, et non pour ce qu’il coûte ou rapporte éventuellement à l’Hôpital ?

Aborder la question ainsi permet de ne plus être principalement dans le rôle connu de « l’oppositionnel » aux plans des gouvernements et autorités successifs, mais de déplacer les débats sur ce qui nous importe vraiment : ce qu’il advient de la prise en compte de tous les patients, et ce que deviennent le métier et la vie des soignants.

Cela interroge aussi chacun sur la possibilité de tisser des alliances nouvelles, hors personnel hospitalier, en permettant que ce débat sur la santé interpelle chacun dans la société.

Changer de terrain peut marquer une rupture pour ne plus se focaliser sur les « plans de restructuration », ce qui est épuisant et ce à quoi travaille l’encadrement. On peut être forts si on investit d’autres débats et terrains que ceux convenus d’avance (« ceux qui veulent des réformes » et « les archaïques », « ceux qui veulent faire des économies » et « les fonctionnaires privilégiés et irresponsables » etc…).

Autrement dit, peut-on être capables d’éviter le piège tendu du face à face tel qu’il est ouvert par les institutions, et ouvrir un autre champ de possibles, où ce n’est pas l’antagonisme et l’affrontement sur les plans de réorganisation qui est le centre, mais bien : « où en est-on de la prise en compte réelle de chaque patient ? Pourquoi cela devient-il de plus en plus difficile à assurer et que faut-il pour y arriver ? »

Ainsi il devient impossible aux autorités de se défausser « sur des problèmes de communication » et le fameux : « on va vous expliquer ».

Et le débat peut avoir lieu clairement sur ce que chacun (autorités, personnels, patients, tout un chacun dans le pays) veut. Comment chacun se positionne, se prononce et agit pour un accès réel à la santé pour tous, avec des conditions de travail dignes pour le personnel.

Jean-Louis

 

 















 













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