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14 août 2019

INFOBREF N°528-Greve aux urgences,Retraite et assurance chômage,budget des armées

INFOBREF N°528

10 points clés pour comprendre la hausse inédite du budget des armées

Hassan Meddah Défense , Nexter

Publié le 09/02/2018 À 10H20

Sur la période 2019-2025, la France compte investir dans ses armées et son industrie de défense près de 300 milliards d'euros. Dissuasion nucléaire, équipements conventionnels, renseignements et cyberdéfense... s'imposent comme les grandes priorités.

L'Etat veut accélérer le rythme des livraisons de véhicules blindés comme le Griffon pour le transport de troupe (au milieu) et le Jaguar pour le combat (à droite), tous deux issus du programme Scorpion de modernisation de l'armée de terre.

Une hausse historique du budget de la Défense, après 20 ans de baisse continue des crédits militaires. Le projet de loi de programmation militaire (LPM) présenté au conseil des ministres le 8 février, préconise d'affecter près de 300 milliards d'euros au développement et au renforcement de notre outil de défense pour la période 2019-2025. Le président de la République Emmanuel Macron avait promis un effort "inédit et incomparable" pour la Défense à l'occasion de ses vœux aux armées exprimés le 19 janvier, il a tenu parole. Le budget atteindra ainsi une moyenne de 39,6 milliards d'euros par an sur les 5 premières années. Cela représente une augmentation de près de 23% par rapport au précédent exercice.

Cette hausse du budget va bénéficier d'abord aux militaires en améliorant leurs conditions d'exercice (formation, entraînement...) et leurs équipements (gilet pare-balles, treillis ignifugé...). 6000 embauches seront réalisées sur les sept prochaines années. Cette LPM rappelle plus que jamais le rôle stratégique de la dissuasion nucléaire dans la politique de défense tricolore. 37 milliards d'euros seront engloutis dans le renouvellement de ses deux composantes, océanique et aérienne.

Avec ce budget XXL, les industriels de l'armement récoltent une pluie de commandes. Parmi les achats confirmés: 4 sous-marins Barracuda, 8 frégates, 28 Rafale, 32 canons Caesar, des satellites espions...Au total, les commandes d'équipements conventionnels enregistrent une croissance de près de 35% par rapport au précédent exercice. Nexter, RTD, ThalesAirbus, Naval Group, MBDA tirent leur épingle du jeu bénéficiant soit d'une accélération de leur programme de livraisons soit de commandes en augmentation. L'approche du ministère se veut toutefois plus qualitative que quantitative. "Nous consacrons un effort massif en faveur du maintien en condition opérationnel des équipements. L'idée ce n'est pas d'avoir plus de matériel en parc mais d'avoir plus de matériel disponible" explique-t-on à l'hôtel de Brienne.

1/ Près de 300 milliards investis entre 2019 et 2025

Le budget des armées progresse de manière considérable, augmentant de 1,7 milliard d'euros chaque année à partir de 2019 et jusqu'en 2022 et ensuite de 3 milliards d'euros en 2023. Emmanuel Macron tient sa promesse de remonter l'effort de défense à 2% du PIB à l'horizon en 2025. Cela permet à la France de conserver son modèle d'armée complet et son ambition d'autonomie stratégique.

2/ Plus de 5 milliards par an pour la dissuasion nucléaire

Les travaux de renouvellement des deux composantes, océanique et aérienne, de la dissuasion nucléaire coûtent extrêmement cher, soit 37 milliards d'euros sur la période 2019-2025. Cela engloutit environ 12,5% du budget total des armées.

3/ 6 000 recrutements

La LPM qui jongle avec les milliards se veut également "à hauteur d'homme". L'objectif est de donner aux soldats les moyens de remplir leurs missions et d'améliorer leurs conditions d'exercices. Au programme: formation, préparation opérationnelle, accès aux équipements indispensables...et également achats d'équipements personnels (gilets pare-balles, treillis ignifugés...)

En 2025, le ministère emploiera 275 000 personnes.

4/ Un renfort de 1 000 cybercombattants

Le nombre de soldats spécialisés dans l'espace numérique sera porté de 3000 à 4000. 1,6 milliard d'euros seront investis en matière de cyberdéfense. Un effort sera également apporté en matière de renseignement avec le recrutement de 1500 spécialistes.

5/ 1 milliard pour les technologies de rupture

Le budget des études amont et de l'innovation va passer de 730 millions à 1 milliard d'euros par an en 2022. Cela permettra aux industriels de pouvoir notamment développer des démonstrateurs et des prototypes de systèmes d'armes pour évaluer le potentiel de nouvelles technologies de rupture.

6/ 1 milliard supplémentaire par an pour la disponibilité des équipements

La maintenance et la disponibilité technique du matériel militaire sont des priorités de la nouvelle LPM. Les méthodes et les outils de maintenance seront modernisés. La ministre des armées avait exprimé son mécontentement quant à la faible disponibilité des avions militaires.

7/ Accélération du carnet de commandes

Le remplacement des vieux VAB (véhicules de l'avant-blindé) de l'armée de terre va être accéléré. La moitié des nouveaux véhicules prévus dans le cadre du programme Scorpion seront livrés d'ici 2025. Avant cette annonce, Nexter avait informé qu'il renforcerait son programme d'embauche (soit 400 recrutements en 2018)  si les cadences de livraisons étaient accélérées. Par ailleurs, la commande d'avions ravitailleurs auprès d'Airbus est revue à la hausse passant de 12 à 15 appareils à livrer avant 2025. MBDA devra livrer 1950 missiles à moyenne portée d'ici 2025 soit 400 de plus qu'initialement prévu.

8/ 4 grands programmes d'armement au stade des études

La LPM va consacrer 1,8 milliard d'euros par an à la conception des futurs grands programmes d'armement. Parmi ceux-ci: le nouveau porte-avions successeur du Charles de Gaulle, le char lourd et les munitions du futur, le système de combat aérien du futur... Certains sont d'emblée envisagés en coopération, notamment avec l'Allemagne. Naval Group estime que ce type d'études lui permettra de conserver les compétences critiques dans le domaine de la propulsion nucléaire et de l'aviation des porte-avions. 

9/ Une LPM plus sincère

Le financement de cette LPM est basé sur des crédits budgétaires disponibles. Contrairement aux précédentes, elle ne repose pas sur des recettes exceptionnelles par définition incertaines aussi bien en termes de calendrier que de montant, comme le produit de cessions immobilières. Par ailleurs, les provisions pour les opérations extérieures et les missions intérieures sont passées de manière réaliste de 450 millions à 1,1 milliard d'euros en 2020.

10/ 200.000 personnes dans l'industrie de défense

L'industrie de l'armement est représentée par 10 grands groupes et 4 000 PME. Elle emploie environ 200.000 personnes, occupant pour la plupart des postes hautement qualifiés et difficilement délocalisables.

Nouvelle attaque sur l’assurance-chômage et sur les retraites !!!

mardi 2 juillet 2019, par Robert Paris

Nouvelle attaque sur l’assurance-chômage et sur les retraites !!!

Macron avait déclaré devant l’Organisation Internationale du Travail qu’il y avait « une erreur fondamentale à considérer qu’il y avait des sachants et des subissants ». Ses nouvelles « réformes » indiquent qu’il continue et que ce n’était pas du tout une erreur mais un choix : c’est toujours aux possesseurs de capitaux de décider (d’être les sachants selon le sabir de Macron) et toujours aux plus démunis d’être les subissants . Et c’est donc un choix de classe ! Celui du Capital contre le Travail !

Le projet du gouvernement en la matière est clair : il va négocier avec les syndicats, censés représenter, on sait trop pourquoi, les salariés, les chômeurs et les retraités, pour la forme et a déjà décidé de tout et ne tiendra aucun compte des avis des syndicats. Il le dit d’avance. Il sait qu’ils vont participer quand même et appeler seulement à des journées d’action auxquelles il ne cèdera pas… Il va retarder les échéances pour que cela n’influe pas trop sur les élections. Et c’est tout ! Au bout, il y aura un nouveau recul social d’ampleur : les plus démunis (salariés, chômeurs et retraités) vont y perdre follement !

Il ne s’en cache nullement même si cela déplaît aux confédérations syndicales qu’on proclame hautement qu’elles négocieront pour rien ! Il n’y a pas trop de risque que ces bureaucraties renoncent d’elles-mêmes à ce fromage qui fait toute leur existence et justifie les aides d’Etat qu’elles reçoivent !

La manière d’annoncer tout cela est claire. Berger, secrétaire général de la CFDT et négociateur tous azimuts, déclare : « On a l’impression que ce gouvernement récuse toute négociation. » Mais ce « berger » n’en continue pas moins à traiter les salariés, les chômeurs et les retraités comme ses moutons qu’il amène… à l’abattoir !!! Même lui, il déclare maintenant que « Le gouvernement n’en a rien à faire des propositions des syndicats. » Mais il se garde de nous dire pourquoi…

A propos de la réforme de l’assurance-chômage dont le projet a été rendu public le 18 juin par son gouvernement : durcissement des conditions d’ouverture des droits, dégressivité des allocations… Il faudra, au 1er janvier 2020, avoir été salarié au moins 6 mois sur les 24 derniers mois pour ouvrir des droits, contre 4 sur 28 actuellement. Le gouvernement fait baisser les droits des chômeurs de 3,7 milliards sur deux ans. Cette réforme a été imposée à la fois au patronat et aux syndicats… mais cela cache difficilement qu’elle ne favorise que le patronat !

Macron commentait le lendemain son projet en conseil des ministres : « Naturellement, il faudra des mesures d’accompagnement car on ne peut pas changer de système du jour au lendemain. Mais je suis bien conscient qu’il va y avoir des polémiques ; il faudra tenir bon… Les tenants de l’irresponsabilité attaquent la réforme… Berger, je le respecte énormément, mais je sais aussi qu’il est coincé par les autres organisations syndicales comme par l’attitude extrémiste de la CGT. »

En ce qui concerne les retraites, Macron démontre qu’il craint tout aussi peu les appareils bureaucratiques des syndicats (il sait suffisamment qu’ils dépendent des fonds d’Etat pour faire subsister ces appareils !).

Il déclare ainsi : « Je ne veux pas leur donner l’impression que tout est plié, qu’il y a zéro discussion possible. On va donc prendre beaucoup de temps pour discuter avec eux. Il y a bien des discussions à bas bruit avec Delevoye, mais, la négociation sociale, ça doit aussi avoir lieu dans la lumière. »

Plus largement, il a affirmé : « Il faut aussi un dialogue politique, un dialogue dans la société, un débat de fond où chacun puisse apporter sa vision des choses… »

On l’a bien vue cette ouverture démocratique avec son « grand débat » et son refus de toute forme de RIC et surtout avec ses flash-balls, ses grenades de guerre contre ceux qui ont une autre vision des choses que les sacrifices pour les plus démunis et les aides pour les multimilliardaires capitalistes !!!

Le gouvernement Macron se flatte de n’avoir pas cédé aux Gilets jaunes et prétend ainsi pouvoir repartir à l’offensive contre tous les exploités ! Il déclare ainsi, à propos de son opposition politique : « S’ils avaient été confrontés, comme nous, aux Gilets jaunes, ils auraient vite cédé sur les réformes ou, en tout cas, abandonné les plus importantes. Ils seraient peut-être même revenus en arrière sur celles qui étaient déjà faites, comme la baisse de la fiscalité sur les entreprises. »

C’est donc bien clairement sur la faiblesse des organisations syndicales, incapables de se mettre du côté des Gilets jaunes, que comptent les classes possédantes et leurs gouvernants, pour conforter et poursuivre l’attaque antisociale !

Berger peut bien déclarer « J’ai un peu les nerfs parce qu’on n’en parlera plus dans une semaine, alors que ça va s’ancrer dans la vie quotidienne de centaines de milliers de chômeurs. »

Mais de quoi on ne va plus parler ? Pas des attaques du gouvernement ! Mais du coup de colère médiatique de Berger qui n’a aucune incidence sur la réalité sociale puisqu’il ne mène qu’à pleurnicher sur son rôle de tampon perdu…

La ministre du travail, Muriel Pénicaud déclarait :

« Je fais le pari que la négociation est possible. »

Mais elle ne disait pas qu’elle était souhaitable !

Qu’il s’agisse de l’assurance-chômage ou des retraites, il faut d’urgence faire valser des milliards des fonds publics de l’aide sociale aux caisses des trusts, des banques, des financiers et autres capitalistes, sans même prétendre que cela va améliorer quoique ce soit aux emplois, aux salaires, aux conditions de travail, et même pas aux résultats économiques, à rien d’autre que l’argent dans les caisses des milliardaires !

Le projet, confirmé par Delevoye le 26 juin à Paris, consisterait à faire exactement le contraire de ce qu’affirmait Macron au Point avant la présidentielle : « Nous n’avons pas besoin d’une énième réforme d’ajustement des paramètres pour faire des économies de court terme sur le dos des retraités. » Promesse que Macron avait confirmée lors de l’audience de rentrée de la Cour des Comptes : « Je refuse ce que l’on appelle les réformes paramétriques, les approches comptables, qui rognent des droits sans offrir de nouvelles perspectives. »

Désormais, le gouvernement affirme clairement qu’il va modifier « le paramétrage » des régimes de pension ! C’est Philippe qui s’est lancé le premier, affirmant à la mi-mars qu’il allait « falloir travailler plus longtemps ». Le prétexte était que le financement de la dépendance n’était plus assuré !

Et la solution est toute trouvée : sans bouger l’âge légal de départ en retraite (62 ans), il y aurait « une décote minorant le montant de la pension qui incite à travailler plus longtemps.

Le gouvernement voudrait aussi accélérer les processus prévus par la loi Touraine de 2014 qui rogne progressivement les retraites, notamment en augmentant le nombre de trimestres nécessaires pour une retraite à taux plein. Par exemple, 172 trimestres seraient exigés dès la génération 1963 au lieu de la génération 1973 actuellement. Macron et son gouvernement prétendent que ce n’est pas un souci d’austérité mais d’équité qui le guide… Et il y a aussi le projet d’une minoration de la pension des retraités !!!

Comme le dirait à mots comptés, Lavagna de la CGC, « toutes ces réflexions parasitent un peu la réforme Delevoye… et je ne parle même pas des organisations syndicales… » Effectivement, n’en parlons même pas !

Le mot de la fin à la ministre du travail, Muriel Pénicaud, pour son résumé de la réforme pour BFM le 16 juin :

« C’est une réforme contre le chômage et pour la précarité. »

Lapsus que nous corrigeons ainsi : « C’est une réforme contre les chômeurs et contre les précaires » !!!

Et sa déclaration "On est en guerre contre la précarité" devrait aussi être traduite par "on est en guerre contre les travailleurs précaires et pauvres". Les Gilets jaunes l’avaient bien senti, cette guerre !!!

publié le 04/08/2019 à 21:08

 217 services d'urgence sont désormais en grève,

La crise aux urgences s'enlise. Le mouvement qui a débuté au mois de mars dernier ne faiblit pas. Aujourd'hui, 217 services d'urgence sont désormais en grève, c'est deux fois plus qu'en juin. Les personnels dénoncent le manque de moyens humains et matériels. À l'image de l'hôpital de Bastia où l'eau qui s'infiltre par le toit est récupérée par une poubelle. 

Des scènes similaires, il en existe dans tout l'hexagone. À Rennes, un bâton de bois sert même à tenir une perfusion. Locaux sales, couloirs bondés : le manque de moyens se fait ressentir partout. Le manque d'effectifs aussi. En début de semaine à l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis, c'est un agent d'entretien qui a alerté Yasmina, une infirmière seule à gérer secteur, sur l'état d'un patient. "Je rentre dans le box, je m'aperçois qu'il est en grande détresse respiratoire. Du coup je le transfère en réanimation. On est passé à un cheveu de le retrouver mort dans son box", explique-telle àM6Info.

Un ras-le-bol général qui entraîne la grève dans plus de 200 services d'urgence. Les employés manifestent sur leurs jours de repos. En juin dernier, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé le déblocage de 70 millions d'euros, notamment pour financer des primes. Une mesure jugée insuffisante par le personnel soignant et fustigée par le collectif Inter-Urgences créé en mars pour alerter sur les difficultés de la profession.

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